G.H.C. Bulletin 1 : Janvier 1989 Page 2

Salle de lecture (suite)

       Le système d'aération ayant été mal étudié,  on  se
débrouille en improvisant des ouvertures de fenêtres et le 
bureau des présidents de salle est en plein courant d'air.
Les lecteurs pour  leur  part  peuvent  d'une  séance  sur
l'autre étudier quelles sont les meilleures places.
     Les fauteuils sont imposants. Le dossier  remis  lors
de l'inauguration du  23  mars  qualifie  les  meubles  de
"fonctionnels et chaleureux dans le choix des tons et  des
matières". Il est possible que l'humble lecteur les trouve 
chaleureux à la vue mais sûrement pas fonctionnels  :  ils
sont lourds  à  déplacer,  trop  larges  et  surtout  trop
profonds. La personne responsable de leur  choix  a  peut-
être pensé à l'esthétique mais qu'il est donc fatigant  de
travailler des heures sans pouvoir appuyer son dos!
     Sous la table se trouve un  casier  pour  déposer  le
carton des documents et dégager ainsi de la place, ce  qui
est bien pensé; mais le casier étant métallique, attention 
à  vos  bas ou collants,  mesdames!  Quand  les  documents 
demandés sont arrivés une lampe rouge s'allume en face  de 
vous  près de l'interrupteur  :  inutile donc  d'aller  au 
guichet vingt fois comme jadis voir s'ils sont là.

La demande des documents

     Pour demander ces documents vous avez  des  terminaux
d'ordinateur à  votre  disposition  dont  deux  sont  très
rapides ( et très convoités) pour les documents à  consul-
ter le jour même. D'autres sont un peu plus lents car  ils
offrent la possibilité de consulter le  jour  même  ou  de
réserver pour un autre  jour.  Si  vous  vous  impatientez
parce que plusieurs personnes attendent que les  terminaux
du centre de la salle soient  libres,  pensez  à  utiliser
celui du fond à gauche, du côté  des  grandes  tables  des
cartes et plans, il  est  plus  souvent  disponible.  Vous
apprendrez très vite à utiliser le terminal. Les premières 
fois demandez éventuellement de l'aide mais surtout suivez 
scrupuleusement les instructions affichées sur l'écran  et 
n'oubliez pas de comparer les cotes que vous  avez  notées
en salle des répertoires avec ce qui est indiqué dans  les
"dictionnaires des cotes",  classeurs plastiques marron et 
bleu (le bleu est celui de "Marine et Colonies") placés  à
côté des terminaux. Si vous vous trompez  d'un  détail  la
machine vous dira que la cote est  inconnue.  Placez  donc
bien tous les signes, les séparateurs "/" en particulier.
     Vous aurez votre  document  en  20  minutes  dans  le
meilleur des cas, une à deux heures parfois. Au bout d'une 
heure si la lampe rouge ne s'allume pas, allez vous enqué- 
rir auprès du président de salle  ou  des  magasiniers  du
sort réservé à votre demande.

En attendant les documents

     Parfois l'informatique ne veut plus rien savoir.
Soit, malgré la précision de votre cote, la  machine  vous
dit que le document est inconnu : voyez  le  président  de
salle. Soit tout est bloqué, pendant une heure ou deux  ou
le reste de la journée! Ne passez pas votre colère sur les 
magasiniers et présidents de salle, qui sont aussi ennuyés 
que vous; ne maudissez pas l'informatique qui n'y est pour 
rien -il faudrait plutôt maudire les informaticiens-.
Utilisez  donc  ce temps mort pour explorer la  salle  des 
répertoires et découvrir des fonds auxquels vous  n'auriez 
pas  pensé.  Ou  bien  passez  en  revue  la  bibliothèque 
d'usuels de la grande salle, sans vous laisser impression- 
ner par le bruit de vos pas sur la mezzanine dont  le  sol
est en treillis métallique  sous  la  moquette  :  vous  y
découvrirez sûrement des livres  intéressants.  Ou  encore
allez  vous  détendre  à la cafétéria  du  rez-de-chaussée 
(distributeurs de boissons chaudes et froides, de biscuits 
et friandises,  mais hélas pas de sandwichs) ou téléphonez 
(près du vestiaire : un téléphone à carte et un à pièces).

Microfilms d'Outre-Mer

     Pour en revenir à l'informatique, vous verrez que les 
concepteurs des programmes nous  avaient  oubliés  :  dans
l'énumération des fonds qui apparaît sur la première ligne 
de  l'écran  (ae,col,cp,mar,mc),  vous trouverez bien  COL 
pour Colonies (tout ce qui correspond au fonds  "Colonies"
des Archives Nationales  :  série  E,  Correspondance  des
gouverneurs C ou B, etc.) mais pas SOM (Section Outre-Mer) 
qui vous donne accès aux microfilms de l'état-civil et  du
notariat qui dépendaient de la Rue Oudinot. A vous  de  le
savoir car ce n'est écrit ni sur l'écran ni dans  le  dic-
tionnaire des cotes.
     En fait, les documents qui étaient Rue Oudinot  (SOM)
ne sont disponibles -et encore très  partiellement-  qu'en
microfilms,  les originaux étant à Aix-en-Provence (CAOM : 
Centre des  Archives  d'Outre-Mer,  chemin  du  Moulin  de
Testas). C'est donc à la salle des microfilms que vous les 
demanderez  et que vous travaillerez le plus souvent. Elle 
se trouve au troisième étage et elle  dispose  elle  aussi
d'un terminal. Cette salle était un véritable étouffoir au 
début de l'été. Des stores ont amélioré depuis  la  situa-
tion. La blonde et charmante dame qui préside la salle  le
plus souvent a complété elle-même les oublis  du  diction-
naire des cotes pour ce qui concerne le  fond  SOM.  Après
avoir tapé SOM sur la  ligne  "fonds",  vous  sauterez  la
ligne intermédiaire pour passer à celle de la  cote.  Pour
l'état-civil,  tapez :"5mi/n° du microfilm";"mi" peut-être 
écrit en  majuscules  ou  minuscules,  indifféremment,  la
machine transforme. Mais pour le Notariat, il y a un truc!
Il faut taper "NO/guadeloupe (ou martinique ou  Guyane)/n°
du microfilm". "NO" est impérativement  en  majuscules  et
"guadeloupe" ou "martinique" impérativement tout en minus- 
cules et en  entier;  mais  "Guyane"  exige  une  initiale
majuscule!
     Vous avez à votre disposition 100 lecteurs de  micro-
film et un des grands avantages de cette salle  c'est  que
vous obtenez vos microfilms (huit par jour) presque  immé-
diatement. Surtout, ne soyez pas de ces généalogistes  qui
se font mal voir des archivistes et qui  mettent  en  rage
leurs confrères : après consultation de  votre  microfilm,
pensez à le rebobiner! 
Signalons  que  vous pouvez aussi  faire  des  photocopies 
à partir des microfilms (2 francs).

     En conclusion, le CARAN, c'est grand, c'est  moderne,
c'est clair, c'est fait avec  de  beaux  matériaux  conçus
pour durer mais il aurait été souhaitable de consulter les 
lecteurs, pour qui  il  a  été  construit,  afin  d'éviter
certaines gênes, oublis ou difficultés.

 C.A.R.A.N.

 11 rue des Quatre-Fils, Paris III
  01 42 77 11 30

   Métro : Rambuteau; Filles du Calvaire; Hôtel de Ville
   Bus : 29 et 75                                              


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