G.H.C. Bulletin 7 : Juillet-Août 1989 Page 47

La famille de CéRIS au Domaine de La Foye

l'aide de la fille du geôlier.

     Dès  la  reprise  d'armes  de  fin  janvier  1796  il
participe à plusieurs affaires. Ses amis de  clandestinité
l'appellent Charles. La période qui suit est  complexe  et
obscure : ce sont les premières missions à l'étranger,  en
Espagne et en Angleterre avec FORESTIER qui  a  succédé  à
STOFFLET. En 1798 il fait plusieurs voyages en Vendée pour 
préparer les esprits à la reprise  des  hostilités  qui  a
lieu en 1799. De janvier à mai il est général  en  second.
Fin 1799 c'est la pacification d'Hédouville.
     CéRIS ne se ralliera pas  à  Bonaparte  et  cherchera
constamment à ranimer l'insurrection.  Il  est  chargé  de
nombreuses missions entre la France,  l'Espagne,  l'Angle-
terre et le Portugal de 1800 à 1809.  Il  voyage  avec  de
faux passeports sous des noms divers. Son signalement  est
diffusé partout : taille de  cinq  pieds  un  pouce,  très
carré, les jambes et les cuisses mal faites, cheveux bruns 
et tressés,  les  "nageoires"  prolongées,  front  étroit,
petits yeux gris-bruns très vifs, bouche grande, joues  un
peu avalées, ensemble de la figure laid, l'oreille  gauche
criblée de poudre noire.
     En Vendée il est reçu chez beaucoup d'anciens  rebel-
les dans les châteaux, les manoirs et les fermes. Il a peu 
de contacts avec ses deux frères mais de nombreuses  atta-
ches féminines. Sans fortune personnelle, il vit de  fonds
publics "confisqués" lors d'attaques à main armée de dili- 
gences et de subsides recueillis à l'étranger.

     Rentré en France après le  premier  retour  de  Louis
XVIII, il est licencié comme  les  autres  officiers  ven-
déens. Par mégarde, il n'est  pas  inscrit  sur  les  con-
trôles de l'armée vendéennes et il est  maltraité  par  la
commisssion chargée de l'examen  des  titres  des  anciens
officiers de l'armée  royale  de  l'intérieur.  Grâce  aux
protestations de SAPINAUD il est  reconnu  susceptible  du
brevet honorifique de colonel avec retraite de lieutenant- 
colonel le 29 janvier 1817. Mais il  n'a  que  44  ans  et
souhaite continuer à servir. Il avait été nommé  chevalier
de Saint-Louis le 21 août 1816 et de la  Légion  d'Honneur
le 5 septembre.
     Le 6 novembre 1817 on  le  nomme  colonel  commandant
d'armes (lieutenant de roi) à Dunkerque. Il  est  admis  à
faire valoir ses droits à la retraite le 8 janvier 1840.

     Le 12 septembre 1816, il avait épousé Jeanne  Eugénie
FOUQUEAU dont il eut cinq enfants. Il meurt  à  Clairefon-
taine (Yvelines) le 14 novembre 1855, à 83 ans, laissant à 
sa veuve plusieurs enfants non établis dont un fils encore 
mineur, et comme unique ressource sa pension.

                   Essai de généalogie

limité aux personnes  en  rapport  avec  les  Antilles  et
établi par confrontation entre les  renseignements  donnés
dans BEAUCHET-FILLEAU (Dictionnaire historique et généalo- 
gique des familles du Poitou) et les recherches faites par 
les signataires de l'article dans les registres de  catho-
licité et d'état civil et dans le dossier "Jean  Alexandre
de CéRIS" colonies E 67.   

Blason : d'azur à la croix alaisée d'argent
Famille du Poitou maintenue  noble  par  d'Aguessau  le  7
avril 1668 sur titres remontant à 1473    

I Louis André de CéRIS, chevalier, seigneur de Chenay
  Cm 13 4 1737 M° Drouineau et Gueny
  x Catherine d'ANCHé fille de Charles, écuyer, et Louise 
    CHAPELLE
  d'où deux filles et quatre fils dont :

II 1 Louis Charles de CéRIS seigneur des Chateliers et de 
     la Salbarin, capitaine d'infanterie
     (jumeau du suivant)
     b Pioussay près Chef-Boutonne (79) 25 9 1743
     + 1785/1788 (alors à Sainte-Anne de Grande-Terre)
     ax Trois Rivières (Guadeloupe) 6 6 1774 Marie Jeanne 
       GRANTE fille de René (o La Rochelle) et Marie Anne 
       GUILBERT (o Trois Rivières ax Pierre Abraham FAVRE)
       o Trois Rivières ca 1741
       + Basse-Terre Mont-Carmel 24 2 1781, environ 40 ans
     bx Trois Rivières 8 1 1783 Marie Victoire GRANTE 
       fille de + François Lambert et + Victoire VANOVE, 
       mineure de 25 ans
       bx Basse-Terre Mont-Carmel 28 9 1788 Jean François 
          SICARD, mineur, fils de + Jean François et 
          Jeanne DESVOT.
          (légitiment Marie Elisabeth, 5 mois)

   2 Jean Alexandre de CéRIS chevalier seigneur de Chenay
     (jumeau du précédent)
     o Pioussay 24 9 1743 b le 25 à St Martin de Lorigné 
     + 1787/1792
     Cm 1 5 1770 M° Mercier (Guadeloupe)
     x Trois Rivières 1 5 1770 Marie Charlotte Désirée 
       LAURIOL fille de Thomas et Claude Marie Madeleine 
       MARRE
       o St Pierre de la Martinique
       + 1792/an IX

III Enfants de Charles de CéRIS et Marie Jeanne GRANTE        
   
   1a.1 Marie Charlotte de CéRIS
     o Trois Rivières 18 5 1775, ondoyée à la maison,
     b 27 8 1783
  
   1a.2 Charles Marie de CéRIS
     o Trois Rivières 11 10 1776, ondoyé 19 12 1776 
       b 9 1 1779 
       p Louis André de Céris
       m Marie Anne Grant épouse de Lesponne

   1a.3 Jean Alexandre César de CéRIS
     o Trois Rivières 7 3 1778 b 9 1 1779
       p Jean de Lesponne;
       m Marie Anne Grante épouse de Lesponne   
     + Basse-Terre Mont-Carmel 14 5 1780, 3 ans

III Enfants de Charles de CéRIS et Marie Victoire GRANTE

   1b.1 Marie Elisabeth de CéRIS
     o Sainte Anne 29 12 1783 b 24 2 1784
       p Messire François Joseph de Fougères, chevalier, 
         major d'infanterie;
       m dame Marie Elisabeth Gaalon de Barzay, épouse du 
         parrain     

(nota : les mariages et les enfants de Charles de CéRIS ne 
sont pas cités par Beauchet-Filleau. Nous ignorons le sort 
des enfants)                                                



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