G.H.C. Bulletin 17 : Juin 1990 Page 147

DEPLACEMENTS ET BLESSURES DU SIEUR CANTAIRE LAMOTHE,
PORTE-DRAPEAU AU REGIMENT DE LA MARTINIQUE

Sur les trois années neuf mois treize jours de service  au
Fort-Bourbon, je comprends  le  temps  que  je  restai  en
attendant la lieutenance en second  que  M.  le  comte  de
NOZIèRES me faisait espérer.
     Dans ces circonstances, l'exposant a tout lieu  d'es-
pérer qu'il obtiendra pour prix de ses services et de  ses
blessures la récompense que l'Assemblée Nationale vient de
décréter en faveur de tout militaire ayant  servi  pendant
vingt-quatre ans révolus  :  la décoration de la croix  de
Saint-Louis. (19)

                          Notes
(1) porte-drapeau : grade créé le  25 mars 1776  (Diction-
naire militaire de Bardin,  cité par Georges Six dans "Les
généraux de la Révolution et de l'Empire" 1948).
(2) Villeneuve-sur-Lot dans le Lot-et-Garonne.
(3) il a 61 ans.
(4) nous  ne situons pas cette commune de Lamothe,  proche
de Tournon d'Agenais, dans le Lot-et-Garonne.
(5)  Mahon,  capitale  de  l'île  de  Minorque  dans   les
Baléares, occupée par les Anglais de 1713 à 1782. Victoire
de LA GALISSONNIèRE sur l'amiral BYNG en 1756 au début  de
la Guerre de Sept Ans.
(6) Victor Thérèse CHARPENTIER comte d'ENNERY,  gouverneur
de la Martinique 1765 à 1768,  gouverneur général des Iles
du Vent 1768 à 1770.
(7) Charles LEBEUF, directeur des fortifications aux  Iles
du Vent, où il est resté 28 mois en 1769-1770 (Col E265). 
(8) Citadelle du Fort Bourbon sur le Morne Garnier, défen-
dant  Fort-Royal,  actuellement Fort-de-France,  commencée
vers  1764;  travaux paralysés en 1771-1772 par manque  de
fonds; achevée en 1776.
(9) Vital Auguste de GRéGOIRE comte de NOZIèRES gouverneur 
général des Iles du Vent de 1772 à 1776.
(10)  Comte  de CHOISEUL  commandant  les  troupes  de  la
Martinique 1766 à 1774.
(11) En 1778 (Guerre d'Indépendance d'Amérique  du  Nord),
prise  par les Anglais de  l'île  de  Sainte-Lucie,  alors
française. Echec de la  contre-attaque  du Comte d'ESTAING
qui coûta très cher en hommes et munitions.
(12) BOUILLé, gouverneur général des Iles du Vent,  évoque
dans sa lettre du 12 septembre 1779 la prise de  la  flûte
"Le Compas", conduite à Saint-Christophe;  elle  transpor-
tait les comptes de l'exercice 1777 (C8 A 78 F° 114,229).
(13) Jacques  LINGER  écrivain  puis  sous-commissaire  et
enfin commissaire de la Marine; il sera rappelé en  France
en 1792 pour résistance aux envoyés de la  Convention.  En
1779, il avait 40 ans et il était en mission pour un  mois
à Saint-Christophe (Col E287).  
(14) il s'agit bien sûr d'un échange entre prisonniers an-
glais et français.
(15) Elzear Alexandre BACQUI  comte  d'ARBAUD  de  JOUQUES
gouverneur de Guadeloupe 1775-1782,  chef d'escadre  1778,
lieutenant général 1782.
(16) pour "l'Amphytrite", bâtiment du Roi,  commandant  de
LANGAN en 1779.
(17) fourrier : grade créé le  10 décembre 1762,  supprimé
en 1782 (Dictionnaire militaire de Bardin; voir note 1).
(18) pour Maastricht ? Il s'agirait de la fin de la Guerre
de succession d'Autriche.
(19) CANTAIRE a donc commencé à servir  sous  Louis XV  et
c'est la Révolution qui le récompense de ses services.
En fait il ne s'agit pas de la croix de  Saint-Louis  mais
de la Décoration militaire : créée par l'Assemblée  Natio-
nale le 1 janvier 1791, elle confond les ordres de  Saint-
Louis et du Mérite militaire; c'est alors la seule décora-
tion officielle, l'Assemblée décrétant le 30 juillet de la
même année que les ordres  de  chevalerie n'existent plus.
Cette Décoration militaire fut d'ailleurs  abolie  par  la
Convention Nationale le 15 octobre 1792!
Rappelons que  l'Ordre royal et militaire de la  Croix  de
Saint-Louis  a été créé par Louis XIV  en  1693  (ordre  à
trois grades -  chevaliers,  commandeurs,  grand-croix  -,
ouvert au Tiers-Etat mais réservé aux catholiques)  et  le
Mérite militaire par Louis XV en 1759 pour  les  officiers
étrangers protestants qui ne pouvaient recevoir de ce fait
la croix de Saint-Louis. (Pour plus  de détails,  voir  la
préface d'Hervé Pinoteau à la réédition, en 1978, du "Code
des Ordres de Chevalerie" du  Comte Garden  de  Saint-Ange
(Guy Trédaniel. Editions de la Maisnie).

FILIATIONS N°1 : LA FAMILLE RUILLIER
Auteur : Huguette VOILLAUME

     Nous sommes heureux de  vous  annoncer,  comme  prévu
lors de notre Assemblée Générale, le premier numéro  d'une
série  intitulée   "Filiations",  consacré  à  la  famille
RUILLIER. 
     Du XVII° au XX° siècle, on suit l'évolution de  cette
importante famille de la  Grande-Terre  de  la  Guadeloupe
dont les  habitations  formeront   une  grande  partie  de
"l'empire sucrier" de la famille SOUQUES. 
     L'ouvrage se compose d'une introduction  qui  analyse
les aspects les plus importants ; de  plusieurs  documents
commentés; de la généalogie qui suit les porteurs  du  nom
sur 12 générations; des  descendances  des  filles  et  de
quelques familles  alliées,  dans  lesquelles  on  trouve,
parmi beaucoup d'autres, les noms ARSONNEAU, COURDEMANCHE, 
DESBONNES, MONTALèGRE, LACROIX,  PAPIN,  ROUJOL,  SOUQUES,
etc.
     Une liste simplifiée des lignées masculines permet en 
deux pages de visualiser l'ensemble de la  descendance  et
facilite la compréhension d'une  généalogie  abondante  et
complexe.
     L'index qui reprend tous les noms  cités,  y  compris
les parrains et marraines ou témoins, mais aussi les  noms
d'habitations ou de sociétés, comprend plus de 2.300 noms!

                           ***

     Cette généalogie est le résultat de plus de  dix  ans
de travail de l'auteur, Madame VOILLAUME (recherches  dans
les archives de métropole et de Guadeloupe, rencontres  et
échanges de  correspondance  avec  les  représentants  des
branches subsistantes, élaboration  de  la  généalogie  et
rédaction), de deux ans de travail de Bernadette Rossignol 
(mise en forme, recherches complémentaires, frappe, index) 
et de nombreuses heures de programmation et de traitements 
informatiques de Philippe Rossignol.
     Comme pour la plupart des publications généalogiques, 
il s'agit d'une oeuvre d'amateurs bénévoles et,  selon  la
politique générale de notre Association, son prix de vente 
est le plus bas possible, afin d'en  permettre  l'acquisi-
tion par le plus grand nombre : sa diffusion   par  photo-
copie  compromettrait  la  publication  d'autres   numéros
spéciaux.

 130 pages perforées, en caractères de machine à écrire.    
          Prix de vente : 90 F. + 10 F. de port
               U.S.$ 19.00 + $ 2.00 de port


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Révision 26/08/2003