G.H.C. Bulletin 17 : Juin 1990 Page 150

COOPERATION

de Lucile Bourrachot : 
La famille ROMEFORT (Question 90-7 et  Généalogie  GHC  15
page 132) me paraît être de  Tonneins  (Lot  et  Garonne).
Dans la "Revue de l'Agenais", 1935, pages  185,  196,  198
"Notes sur Tonneins; l'émigration aux Colonies"  par G. de 
Lagrange-Ferrègues, on trouve  un  Pierre  ROMEFORT  époux
d'une demoiselle POIRIER et dans les généalogies de GHC un 
Pierre ROMEFORT époux d'un demoiselle POTIé. La différence 
des noms de l'épouse peut s'expliquer par  une  erreur  de
lecture ou de transcription à un échelon quelconque.
- Pierre ROMEFORT, né à Tonneins le 12 mai 1704,  fils  de
M° Jean, procureur d'office de Tonneins, de  Grateloup  et
de Villeton, et de Marthe HéBRARD, demoiselle.  Il  vivait
encore aux îles en 1743 lorsque son père fit son testament 
à Tonneins, disant que ce fils était fixé à  Saint  Pierre
de la Martinique et qu'il s'y était marié le 22 avril 1738 
avec demoiselle POIRIER. Il était l'oncle de  deux  frères
ROMEFORT établis à la Grenade et à la Guadeloupe :
- Pierre Alexandre ROMEFORT, né le 2 décembre  1734,  fils
de M° Jean, notaire royal à Tonneins, et de Suzanne  Marie
DUPLANTIER. Commerçant à la Guadeloupe il avait habité six 
mois auprès de son cousin Saturnin de PINCEVOIR.  Ce  der-
nier écrivit à sa soeur le 27 avril 1764 pour  la  charger
de la pénible mission d'apprendre le décès de ce  ROMEFORT
à sa famille. Il devait aller chercher  son  extrait  mor-
tuaire à Trois-Rivières où il était enterré.
- Jean Louis ROMEFORT, frère du précédent, dit CARMAIL, du 
nom d'une terre. partit aux îles en mars 1755 et  y  resta
plusieurs années. En 1764 son cousin PINCEVOIR  disait  de
lui qu'il faisait bien ses affaires à la Grenade et  qu'il
devait sous peu partir pour la France. En 1769 il est  dit
bourgeois de Tonneins  et  demeurant  à  Bordeaux.  Vivait
encore en août 1770.
N.D.L.R.
Nous n'avons pas retrouvé  le  décès  de  Pierre-Alexandre
ROMEFORT à Trois-Rivières de Guadeloupe. 

Simon PINCEVOIR,  maître chirurgien à Basse-Terre  (Saint-
François) né vers 1695/6  à  Saint-Saturnin  d'Incelle  ou
d'Unel (?) évêché d'Agen (Ussel dans le Lot  ?),  fils  de
feu Paul, capitaine de  milice  au  dit  lieu  et  Suzanne
DUPUY, épouse à Basse-Terre (Mont-Carmel)  le  19  6  1731
Marie Thérèse MERCIER fille de Jean et  Madeleine  MOISSE,
née à Trois Rivières le 21 2 1713 et décédée à Basse-Terre 
(St François) le 9 10 1735. 
Simon meurt au même lieu le 15 9 1736.
Ils eurent :
- Marie Madeleine Suzanne PINCEVOIR 
  o Mont-Carmel 31 3 b 12 4 1732, p Saturnin Pincevoir 
    (peut-être celui évoqué plus haut), m Madeleine Moisse
- Jean Simon PINCEVOIR
  b Mont-Carmel 23 10 1733, p Jean Mercier, m Marie 
    Antoinette Mercier
  + Basse-terre (St-François) 23 11 1748
- Jean Baptiste PINCEVOIR
  o Basse-Terre (St François) 16 b 28 8 1735, p Jean 
    Mercier, m Marie Marthe Pierret épouse de Saturnin 
    Pincevoir m° perruquier  
Saturnin PINCEVOIR était donc maître perruquier et époux
de Marie Marthe PIERRET. Nous n'avons pas trouvé leur
mariage et ne leur connaissons qu'un fils et une fille :
- Jacques Saturnin Ignace PINCEVOIR
  o Basse-Terre (St-François) 25 9 b 5 10 1740,  p Jacques
    Pierret, m Elisabeth Vaneyberg veuve de Jacob Bruin
- Madeleine Julie PINCEVOIR
  o Basse-Terre (St-François) ca 1742
  x (Cm M° Chuche à Basse-Terre 2 7 1777) Etienne Denis 
    RICHAUD, marchand né à Aix-en-Provence (La Madeleine), 
    fils de Mathieu et Madeleine IMBERT, ax Madeleine LION
Le nom s'est maintenu en Guadeloupe  puisqu'on  trouve  des
PINCEVOIR sur les listes des émigrés : PINCEVOIR,  sa femme
et son fils au  Lamentin  et  PINCEVOIR  BOSQUET  à  Basse-
Terre. Puis au Lamentin le 22 6 1820  le  mariage  de  Jean
François Saturnin  Hilarion  PINCEVOIR  de  GERMILLAC  avec
Thérèse Lucette JOBITY et à Petit-Bourg le 1 3  1824  celui
de Louis Etienne Saturnin de  PINCEVOIR  de  BOUSQUET  avec
Marie Louise Théotis Cilly GANTEAUME.

THESE
Compte-rendu de P. Bardin

     La Sorbonne compte  un  Docteur  de  plus,  Christian
Buchet, reçu le vendredi 16 mars  après  trois  heures  de
questions, réponses, critiques et appréciations flatteuses
venues d'un jury connaisseur d'un travail qui a  nécessité
des  années  de  recherches  dans  les  fonds   d'Archives
français et anglais, sourcilleux tant sur le fond que  sur
la forme d'un sujet de thèse au titre ambitieux "La  lutte
pour l'espace caraïbe et la façade atlantique de  l'Améri-
que Centrale et du Sud entre 1672 et 1763".  Le Professeur
Weber a dirigé ce travail,  concrétisé par quatre  volumes
représentant deux parties et  totalisant  1269  pages;  on
aura une idée de la méticulosité de ces  recherches  quand
on saura que la bibliographie représente à elle  seule  65
pages. Le Professeur Chaunu présida le jury et dirigea les 
débats avec la courtoisie et la ferme compétence  qui  ont
fait sa réputation.
     Christian Buchet dont la soutenance orale  fut  d'une
grande clarté et d'une non moins grande précision, recense 
75 expéditions navales de  l'Europe  vers  les  Amériques,
précise la géostratégie et la géopolitique qui  en  décou-
lent durant 90 ans et apporte un regard nouveau, semble-t- 
il, sur les bateaux que l'on armait et les  conditions  de
vie des hommes qui les montaient. Mais pourquoi ces  expé-
ditions et ces guerres qui finalement n'apportèrent pas de 
bouleversements majeurs  dans  un  monde  particulièrement
stable, comme le faisait remarquer le Professeur Chaunu ?
     Christian Buchet sera-t-il un bon professeur ? Qui en 
douterait, reçu par ses pairs avec la mention très honora- 
ble. Le scientifique apportera-t-il les réponses aux ques- 
tions que l'on se pose sur  les  hommes  partis  créer  un
nouveau monde ? Réponse positive, je l'espère, à  la  lec-
ture de cette thèse qui devrait paraître d'ici à deux ans.  

EN FEUILLETANT BULLETINS ET REVUES

- Généalogie Lorraine, B.P. 8, 54130 Saint-Max, n° 75, 40f 
liste des logiciels  de  généalogie  sur  micro-ordinateur
avec adresses et prix. (N.D.L.R. de GHC : Nous  n'utilisons
aucun logiciel de généalogie).     
- La revue française de généalogie, 12  rue  Raymond
Poincaré, 55800 Revigny, n° 65, 18 F. :  "Notes  pour  com-
prendre les actes en latin"; "Les bonnes adresses  généalo-
giques pour l'Espagne"; note sur Claude Joseph  Bernard  de
PERSIN de SEILH  en  Martinique  sous  la  Révolution,  par
Pierre Blancart de Percin; "Comprendre  les  textes  latins
des actes notariés et des  registres  paroissiaux"  par  P.
Ucla (suite du n° 64); "Généalogie pratique : la  conserva-
tion des hypothèques", par C. Mazenc.



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Révision 26/08/2003