G.H.C. Bulletin 18 : Juillet-Août 1990 Page 182

RELIGIEUX AUX ISLES EN 1790

Noe Jean Amand                                 50 ans
Roumiguieres Jean Pierre                       30 ans
Teisserenc Joseph (*)                          50 ans
Trepsac François Augustus,
  Préfet apostolique, Supérieur des Missions,  53 ans
Joseph, frère lai, aux Isles, environ          45 ans

(*) Une note signale que, dans l'hypothèse où on voudrait
les pensionner, "les dominicains se flattent que n'ayant
que le titre de mendiant et non la réalité (...) qu'on ne
les reconnaît pas comme tels dans les rôles des imposi-
tions (...) qu'on les a appelés aux Assemblées des Séné-
chaussées pour les élections des représentants de la
Nation, à raison de leurs possessions qui sont considéra-
bles (...), dans les Colonies des biens fonds , des nègres
et autres effets évalués à plusieurs millions, qui sont
réellement le fruit de leurs travaux et de leurs économies
puisqu'ils n'ont reçu en dot depuis qu'ils servent ces
missions qu'un capital de 40.000 lt."

Couvents et monastères de la Province de France
Angers
Teisserenc Joseph (*), Prieur, né en 1737, à la Martinique
Deligne Kilien Ferdinand, Prieur, né en 1761,  St Domingue
Poitiers
Ménétriez Pierre François, Prieur, né en 1755, St Domingue
Isabey Hugues Jean Antoine, Prieur, né 1758, à St Domingue
Chartres
Dufossé Pierre François, Prieur, né en 1740,    Martinique
Quingey en Franche-Comté
Thomas Claude, Prieur, né en 1748,           à St Domingue
Poligny en Franche-Comté
Gruet François, Prieur, né en 1755           à St Domingue
Mâcon
Durand Jean Baptiste, Prieur, né en 1739,  à la Martinique
  (son nom est barré)

(*) cité Provinces de Toulouse et de France

Province de Sainte-Rose aux Pays-Bas Français
Couvent de Lille
Valentin Delporte, missionnaire à la Martinique, 43 ans
Couvent de Douai
Doutrebon, missionnaire à St Domingue, 40 ans

Province Occitane
R.P.  Pierre Laborderie,  environ 45 ans,  prêtre mission-
naire aux Isles St Domingue

La Provence signale,  sans donner les noms, qu'elle a deux
prêtres aux Colonies françaises

La Maison de l'Ordre rue St Honoré à Paris  indique que la
Mission de St Domingue comprend 9 personnes,  sans  donner
les noms sauf :
Charles Damien Duguet,  né le 17 février 1749,  professeur
en Théologie,  Préfet apostolique de la Mission de Domini-
cains au Port-au-Prince

                          *****

                Minimes (7) 684 religieux

Province d'Aquitaine ou de France
Père Jean Bezian, aux Missions d'Amérique
                      Récollets (8)

Province de St Bernardin
Père Augustin Arthemale, dans l'Amérique
Père Martin Guegues, depuis plusieurs années en Amérique
Père Polycarpe Rochasson, depuis plus. années en Amérique

                          *****

Sources aux Archives Nationales :
(1) D XIX 10 Dossier 151
(2) D XIX 11 Dossier 155
(3) idem 156
(4) idem 158
(5) idem 160
(6) idem 161
(7) idem 165
(8) D XIX 12 Dossier 171

THESES

Université Paris I Panthéon-Sorbonne
samedi  12 mai 1990,  M.  Patrick Villiers "Marine royale,
corsaires et trafic dans l'Atlantique de Louis XIV à Louis
XVI."
(Qui,  ayant  assisté à la soutenance de  thèse,  peut  en
faire un compte-rendu ?)
                         *******
Nous  avions annoncé dans le numéro 7 de juillet-août 1989
la soutenance de thèse , le 12 mai, de Mme Josette Fallope
"Esclaves et citoyens.  Les noirs à la Guadeloupe au  XIX°
siècle dans les processus de résistance et d'intégration."
Madame  Fallope  a  bien voulu nous envoyer le  résumé  de
cette thèse d'Etat et nous l'en remercions.

     Cette  étude analyse le comportement de la population
noire de la Guadeloupe dans deux situations :  l'esclavage
et  la liberté,  et sous deux angles de  perception  :  la
résistance et l'intégration.
     La  résistance s'exprime contre l'esclavage et toutes
les  formes  d'interdit.  Elle  est  mise  en  oeuvre  par
l'esclave pour subsister biologiquement et  psychologique-
ment  et pour acquérir la liberté de fait ou de droit.  La
résistance  rejoint  le mode de vie même de  l'esclave  et
contribue à l'élaboration de sa culture.

     L'intégration se développe à deux niveaux  :  l'inté-
gration  de  l'individu -notamment de l'esclave  africain-
dans  le substrat culturel local,  tout en y apportant  sa
contribution,  se fait par la "créolisation" et aboutit  à
la  culture  créole.  L'intégration comme  expression  des
droits  civiques que confère la citoyenneté française  est
prise  en  charge  avant l'abolition  de  l'esclavage  par
l'élite  de couleur libre dans ses revendications  "aboli-
tionniste".  Ce  mouvement  assimilationniste se  renforce
après 1848,  quand l'élite noire profite du suffrage  uni-
versel et de l'école.

     Les  crises  économiques  de la fin  du  XIX°  siècle
agissent  comme  catalyseurs en opérant  un  rapprochement
entre les deux mouvements,  culturel et assimilationniste.
Dans les années 1910, la masse noire, tout en commençant à
assumer,  grâce  à  l'élite  noire,  l'originalité  de  sa
culture,  revendique aussi l'assimilation et l'application
des lois sociales françaises.



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Révision 26/08/2003