G.H.C. Numéro 30 : Septembre 1991 Page 394

COOPERATION

de Claude Naine-Lafages : les ZOEL AGNèS 
(voir question 90-46, réponses pages 198 et 226 et article 
"ZOEL AGNèS et EDOUARD ALEXANDRE,  les noms des libres  au 
début du XIX° siècle")

     J'ai  trouvé  dans les minutes du notaire  Girard,  à 
Pointe-à-Pitre   divers  actes  qui  informent   sur   les 
descendants  de cette famille et qui permettront peut-être 
aux  questionneurs anglais de retrouver des  cousins.  Ces 
actes  sont  dans le microfilm NO/GUADELOUPE/333,  les  14 
mars 1883 (n° 28 et 29), 5 juillet et 3 août 1883 (n° 106, 
120, 107, 108). 

     La première série,  en mars,  concerne la vente de la 
maison  familiale au Moule,  bordée par la grande  rue  du 
bourg  au nord (28 m 580 de façade) et la rue de  l'Eglise 
au sud (19 m 440 de profondeur). Cette maison, acquise par 
Charlemagne  ZOEL AGNèS et son épouse Alexandrine  EDOUARD 
ALEXANDRE,  le  23  juillet  1850  (M°  Courbel  Duchesne) 
d'Adolphe  CICéRON,  notaire,  et Anacharsis CICéRON,  est 
vendue 2.000 F pour 2/3 par deux de leurs trois enfants et 
seuls héritiers :
- Marie   Françoise  Alexandrine  Ernestine  ZOEL   AGNèS, 
propriétaire,   demeurant  à  Pointe-à-Pitre,   épouse  de 
Bernard ARGILON,
- Jean  Baptiste Adrien ZOEL AGNèS,  demeurant à  Guernecy 
(sic),  colonie espagnole (sic !), qui a donné procuration 
à sa soeur devant Maître John Nicolas LE MOLLéE, notaire à 
Guernesey,  le 26 janvier 1883. Il est tailleur de pierres 
et époux de Louise Victoria GORODE (ou YORODE),
- Raphaël Mondésir ZOEL AGNèS demeure à  Saint-Christophe, 
île anglaise (ne vend pas son tiers). 
     Les   pièces   jointes  sont  l'acte  de   décès   de 
Charlemagne  ZOEL  AGNèS  le 10 juillet 1853  (donné  dans 
l'article de GHC) et celui de sa veuve, Alexandrine, le 10 
octobre 1880,  à Pointe-à-Pitre,  rue de  l'Arsenal.  Elle 
avait  60  ans et la déclaration est faite par son  gendre 
Bernard ARGILON, 34 ans, commerçant, même rue.

     La deuxième série,  du 5 juillet au 3 août 1883,  est 
la  liquidation  et partage entre  les  héritiers  LOUBIS, 
enfants  et  petit-fils de Charles Joseph LOUBIS et de  sa 
veuve   Zoeline  ZOEL  AGNèS  (probablement  Anne   Sophie 
Zoeline,  née le 19 avril 1813,  soeur de Charlemagne  ci-
dessus). Il n'y a que 1845 F à partager et l'essentiel des 
biens est un immeuble acquis par les époux de Madame Marie 
Aglaé   LARCHEVESQUE  THIBAUD  veuve  de  Pierre   CRAUFON 
LARIVIèRE (M° Auguste Thionville fils aîné 16 12 1843). 
- Les LOUBIS se sont mariés à Pointe-à-Pitre le 13 octobre 
1835 (contrat de mariage Maître Corneille le 11). 
- Charles  Joseph  LOUBIS est mort à Pointe-à-Pitre le  16 
décembre 1851, laissant quatre enfants.
- Sa  fille Marie épouse à Pointe-à-Pitre le 25  mai  1864 
  Woldemar DONATIEN. Elle meurt à Pointe-à-Pitre le 27 avril 
1865,  peu de temps avant son mari, laissant un seul fils, 
Emmanuel Maxime DONATIEN.
- Son fils Ernest Henry LOUBIS meurt à Pointe-à-Pitre le 8 
mars  1876,  laissant  comme héritiers ses trois frère  et 
soeurs.
- Zoeline  ZOEL AGNèS veuve LOUBIS meurt à  Pointe-à-Pitre 
le 29 décembre 1882,  laissant comme héritiers,  outre son 
petit-fils DONATIEN, sa fille Isabelle et son fils Charles 
Joseph, sellier.   


de Léo Elisabeth  : LE PELLETIER de LIANCOURT (GHC pages 
340 et 370)

Lamentin (Martinique) 2 6 1761 : Mariage
(bans  au  Lamentin et au Fort-St-Pierre;  dispense du  3° 
ban; permission de M. le Général le 19 5)
- messire  Antoine LEPELLETIER  de  LIANCOURT,  chevalier, 
natif de Compiègne, paroisse royale de St-Jacques, diocèse 
de  Soissons,   capitaine  d'une  compagnie  de  canoniers 
bombardiers  en  garnison en Martinique,  fils de  messire 
Louis Auguste PELLETIER,  chevalier seigneur de  LIANCOURT 
et de GLATIGNY,  chevalier de St-Louis, lieutenant général 
des  armées  du  Roi,  inspecteur général du  corps  royal 
d'artillerie à l'armée du Bas-Rhin, et dame Jeanne MARESSE
- demoiselle  Louise LONVILLIERS de BéNéVENT,  demoiselle, 
native de cette paroisse,  fille de Messire Louis Philippe 
LONVILLIERS de POINCY,  chevalier de St-Louis,  lieutenant 
de Roy de cette île, commandant au département du Fort-St-
Pierre, et feue dame Jeanne Rose GAIGNERON DESRAVINIèRES
Témoins :
- messire Henry de ROCHEMAU (= ROCHEMORE), chr de St-Louis 
inspecteur de l'artillerie des Iles du Vent de l'Amérique, 
représentant  messire Auguste PELLETIER et  dame  MARESSE, 
père et mère du contractant, chargé de leur procuration,
- messire  Louis LEVASSOR de LA TOUCHE,  chevalier de  St-
Louis, ancien major général de l'île St-Domingue,
- messire  François  DUCOURS  (=  DECOURS)  de  THOMAZEAU, 
chevalier de St-Louis, seigneur de PUYGUIRAU, ancien capi- 
taine au régiment de la vieille marine, chr de St-Louis,
- Jean  PERINELLE  DUMAY,  conseiller  du Roy  au  Conseil 
Supérieur de cette île,
- messire César PICAUDEAU des RIVIèRES,  chevalier de  St-
Louis,  ingénieur  en chef des Iles françaises du Vent  de 
l'Amérique,
Signatures  :  le chev.  PELLETIER,  L.L.  LONVILLIERS  de 
BENEVENT,  LONVILLIERS  de POINCY,  PICAUDEAU de  RIVIèRE, 
ROCHEMORE,  PERINELLE  DUMAY,  de LA  TOUCHE,  THOUMAZEAU, 
LATUILERIE GAIGNERON, GAIGNERON DESRAVINIèRES, LONVILLIERS 
de  POINCY  de  BELLEBRUNE,   DYEL  DUPARQUET,  ROY  fils, 
POCQUET,  MARTIN DESRAVINIèRES,  SOUDON,  JORNA, DOUVILLE, 
TASCHER  de  LA PAGERIE,  COQUILLE du GOMMIER,  L'HOTE  de 
BEAULIEU,  BIRINY de CHATEAUBRIAN ( = BRUNY de CHATEAUBRUN 
?) et frère BENJAMIN, capucin, curé.

Louise Rose LONVILLIERS, née le 29 11 1743, a été baptisée 
au Lamentin le 4 1 1745.  Sa soeur Rose Louise, née le 1 1 
1742, y a été baptisée le 8 3 1743.
Le 5 7 1762,  Jacques Philippe de LONVILLIERS de POINCY de 
BELLEBRUNE, fils de Jean, lieutenant de roi, commandant au 
Fort-Royal, et dame Catherine Françoise Catherine LEMERLE, 
épouse  Marie Jeanne WHITE le BLANC,  fille de  Robert  et 
Marie  Magdeleine MASSON (l'acte ne signale pas que  c'est 
le  2°  mariage de Jacques Philippe;  né le 25 12 1725  et 
baptisé  le 4 1 1726 au Fort-Royal,  il y avait épousé  sa 
cousine Marie Elisabeth Françoise LONVILLIERS de POINCY le 
13 2 1748).
Ce sont les seuls actes intéressant la famille que j'ai pu 
repérer dans ce registre du Lamentin.  Le fils aîné des LE 
PELLETIER  de  LIANCOURT a pu être baptisé aussi  bien  au 
Fort-St-Pierre (début des registres en 1763) qu'en France, 
puisque,  la  Martinique  ayant capitulé en février  1762, 
LIANCOURT a certainement été ramené en France.  Voir  donc 
son dossier à Vincennes.






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Révision 26/08/2003