G.H.C. Numéro 40 : Juillet-Août 1992 Page 617

EDITORIAL

     Voici  (enfin) les vacances et le numéro de septembre 
aura peut-être un peu de retard car la secrétaire va  être 
absente près de deux mois.  Mais nous n'en serons que plus 
dispos pour la rentrée et nous attendrons de pied ferme le 
résultat  de  vos  recherches  ou  de  la  mise  en  ordre 
d'anciennes   recherches.   Que  ceux  qui  utilisent   un 
ordinateur  n'hésitent  pas à nous envoyer leurs  articles 
sur disquette,  compatible IBM,  en indiquant le  logiciel 
utilisé et sa version. Nous pouvons reprendre presque tous 
les  traitements de texte ce qui permet de gagner temps de 
frappe et de correction.
     La  subvention  du Conseil Général de  la  Guadeloupe 
semble en bonne voie grâce à M.  Hervieu.  Il nous  faudra 
travailler  aux  dépouillements  qui n'avancent  que  très 
lentement... faute de volontaires.
     Vous   verrez   dans  ce  numéro   que   nous   avons 
d'exellentes  relations avec deux associations de  famille 
et  nous sommes heureux de voir le travail utile  qu'elles 
font. Cela pourrait donner des idées à d'autres.
     La  Fédération des Sociétés françaises de  Généalogie 
essaye d'ailleurs de recenser les associations similaires, 
donc n'hésitez pas à signaler celles que vous connaissez.

EXPOSITION

         à la mairie du VIe (place Saint-Sulpice)
         du 11 juin au 4 juillet, de 11h 30 à 18h 

         1492, images du monde, images de l'autre
                    (voir GHC p. 505)

              L'Amérique, terre des utopies
Constituée de pièces d'archives, livres anciens, gravures, 
photos et objets divers,  "cette exposition entend  offrir 
au  visiteur  une vision évolutive et originale  d'un  des 
aspects les plus étonnants des relations entre l'Ancien et 
le Nouveau Monde : de la république des Guaranis aux cités 
communautaires  de  Cabet  ou de  Victor  Considérant,  en 
passant par les sectes protestantes, l'Amérique recèle une 
constellation d'expériences utopiques d'une rare densité." 
L'ensemble  est  clairement  présenté,  avec  des  notices 
explicatives précises.  On pourra se passer de la  seconde 
partie, à l'étage, longue présentation idyllique et publi- 
citaire des Mormons.

XIIe Congrès de Généalogie

                       "Le savoir"
                 Vichy, 20 au 23 mai 1993
      Union généalogique Auvergne-Bourbonnais-Velay
               48 bd du Sichon 03200 Vichy   

                        GHC Y SERA
                    Réservez ces dates
 

UN ACCIDENT REGRETTABLE

     Notre rubrique,  en ce 16 mars 1764, eût pu être plus 
dramatique sans le sang-froid du sieur Claude PAUTRA,  âgé 
de 60 ans, brigadier de la compagnie d'ordonnance à cheval 
pour la garde de Paris,  lequel, passant vers une heure de 
relevée,  le 22 février dernier, rue Saint-Honoré, au coin 
de la rue de l'Echelle,  fut abordé par un particulier qui 
l'avertit   qu'un  homme  venait  d'être  écrasé  rue   de 
l'Echelle  par une voiture roulant vite dont le cocher  ne 
s'était pas arrêté, et que l'homme gisait sur la chaussée, 
probablement mort.  Le sieur PAUTRA se  précipite,  arrive 
près  du  coprs,  s'aperçoit que le genou "est  considéra- 
blement abîmé" mais que l'homme respire,  avec difficulté. 
Il  est  jeune,  "c'est un nègre" de 14 ans,  qui  dit  se 
nommer Pierre Louis PASSY,  être au service de monsieur le 
chevalier  de BELLENOS dont la demeure est tout  près.  Le 
dit  PAUTRA  le fait transporter chez  celui-ci  et  court 
après  la voiture (une charrette transportant du  plâtre), 
la rattrape sur le quai et oblige son conducteur, le nommé 
Simon  LEGUET,  à revenir rue de l'Echelle où il est immé- 
diatement  arrêté et emprisonné au Châtelet pour  conduite 
 imprudente". 
  Pendant ce temps,  le chevalier de BELLENOS a fait venir 
le  sieur  Bernard LA BATTE,  maître chirurgien  à  Paris, 
lequel,   ayant   constaté  "que  les  humeurs   s'étaient 
répandues  sans  qu'il y ait fracture",  donna  les  soins 
nécessaires,  ceci  en présence de Joseph DELNOS,  écuyer, 
chevalier  de l'ordre royal et militaire  de  Saint-Louis, 
capitaine   des  troupes  d'infanterie  de  la  marine  en 
Louisiane.
  Les  dernières nouvelles,  prises le mercredi  4  avril, 
indiquent  que les soins ont été efficaces,  que le blessé 
ne  perçoit  "que des ressentiments légers,  bien  que  sa 
jambe ne soit pas encore très ferme".  Quant au conducteur 
de la charrette, il est toujours au Châtelet.
(Y/10/887 papiers du commissaire Thieron)    Pierre Bardin  




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