G.H.C. Numéro 43 : Novembre 1992 Page 685

Le docteur ARMAND CORRE (1841-1908) et Nos Créoles

Que  l'école aux Antilles,  autant du côté "congréganiste" 
que  du  côté "laïque",  pose  problème.  Que  les  Blancs 
créoles  n'ont pas toujours été de bons patriotes,  et que 
cela dure...
     En 1989, dans mon "Guadeloupe 1899, année de tous les 
dangers",  j'avais  cité "Nos Créoles" pour  les  considé- 
rations qui s'y expriment sur la tentation sécessionniste. 
Corre  reconnaissait  "une apparence de réalité aux  accu- 
sations de tendances séparatives que les coteries  rivales 
se   renvoient  de  temps  en  temps"  et  rappelait  qu'à 
certaines époques, les ancêtres des blancs créoles se sont 
"unis aux Anglais dans une haine commune contre la  France 
républicaine" :  il fallait son indépendance d'esprit pour 
que  fût  évoquée  cette  tentation  inavouable,   quoique 
toujours  plus  ou  moins vivace selon  les  époques.  Une 
Guadeloupe sous protectorat américain ?  Même  aujourd'hui 
apparemment, on n'aime pas voir évoquer cette question.
     Sur  la  difficulté qu'il y a à être  mulâtre,  Corre 
n'est  pas  inintéressant non  plus.  L'accession  de  "la 
couleur" aux responsabilités administratives et politiques 
lui  est surtout insupportable en ce qu'elle ne correspond 
pas  à  l'idéal  de  justice dont  elle  se  réclame  mais 
s'appuie sur des compromissions sur fond de laxisme et  de 
démagogie.  Ceci  vaut  pour Alexandre Isaac au  Sénat  et 
Gaston  Gerville-Réache  à la Chambre,  mais  encore  bien 
davantage  pour  tous  les petits chefs mis en  place  par 
leurs "patrons".  Sujet délicat s'il en est, mais la thèse 
soutenue   par  Josette  Fallope  en  1989  "Esclaves   et 
citoyens.  Les noirs de la Guadeloupe au XIX° siècle  dans 
les phénomènes de résistance et d'intégration (1802-1910)" 
montre  qu'on peut commencer à aborder certains  problèmes 
tels qu'ils ont pu se poser.
     Sans  compter que des "trouvailles"  inattendues  ont 
obligé à enrichir la copie. Par exemple, découverts à Lyon 
dans les papiers Lacassagne, ces dossiers dont Corre avait 
demandé  la  destruction  après lui,  et qu'on a  omis  de 
détruire... Ou ce dossier de la Bibliothèque de la Faculté 
de  Médecine  de  Paris,  une vraie  bombe  à  retardement 
confiée  à  la postérité.  Son titre est  assez  neutre  : 
Papiers  authentiques pour servir à l'histoire du  Service 
sanitaire  en  colonie française.  Le sous-titre est  plus 
éloquent  :   "Comment  se  font  et  se  développent  les 
épidémies.   Comment  les  intérêts  créoles  priment  les 
intérêts  métropolitains et comment l'on n'hésite point  à 
sacrifier  aux  premiers jusqu'à la vie de  nos  fonction- 
naires et de nos soldats".
     Présentation  du  contenu par Corre  lui-même  :  "Ma 
correspondance et mes rapports pour obliger les  autorités 
à  reconnaître une épidémie trop réelle,  que quelques-uns 
ont d'ailleurs déclaré leur importer peu,  la fièvre jaune 
n'attaquant  que les Européens !  On le voit bien  par  le 
décès  de braves gens appartenant à toutes les  catégories 
de  fonctionnaires,  civils et militaires !" On trouve  là 
ses  notes  personnelles  au jour le jour,  le  double  de 
lettres  envoyées par lui à plusieurs  personnalités,  les 
lettres  originales  que celles-ci lui ont  adressées  (du 
gouverneur Le Boucher, du Directeur de l'Intérieur Sainte-
Luce,  de son Chef au Service de Santé le docteur Brassac, 
du  maire de Pointe-à-Pitre le docteur  Armand  Hanne,  du 
docteur Henri Leger,  membre du Conseil Privé, etc, etc.), 
toutes  pièces  soigneusement classées et  numérotées  par 
lui. D'où  les délais,  car tout cela est assez énorme.

COMPLEMENT

de Claude Florentin : la famille LAURIOL (p. 512-518)

     Annexe A (MARC du FRESNE de BOISHARDY) page 516

A  partir  de  la publication en 1899,  dans  les  Anciens 
Registres  Paroissiaux  (A.R.P.)  de  Bretagne   ("Baguer-
Morvan,  évêché  et comté de Dol;  sénéchaussée de  Rennes 
puis de Dinan") des manuscrits non publiés de 61 paroisses 
de Bretagne, retrouvés chez les héritiers de M. R. Chassin 
du  Guerny  par  son ami généalogiste,  et enfin  par  son 
travail de recherches personnelles,  Alain Briand,  membre 
de  GHC,  que  je remercie bien vivement,  m'a  permis  de 
corriger et compléter ce qui suit :

Ajouter :
2 Joseph Gabriel MARC de BOISHARDY
  o Combourg 1715 + Combourg 21 3 1776, 64 ans
4 Gabriel MARC de la CHESNARDAIS
  bx St-Jean de Rennes /4 1716 Jacquemine DAVY, dame de la 
    SAUVAGèRE
    o 1673 (+) Combourg 31 12 1733, 60 ans
5 Catherine LE FRANçOIS
  + 1712/1716
58 Julien (de) CODEMARS, sieur des BOUESSIèRES et de la 
  SALLE en 1612
  + 1617/
  bx Saint-Malo 19 7 1609 Jacquemine Le VASSAL
  d'où deux garçons et trois filles
59 Françoise LIZON
  + 1605
  d'où un garçon et quatre filles
Corriger :
29 Julienne CODEMARS demoiselle du CLOS-FRESNAIS
Remplacer :
12 Jacques par Bernard PERRRONNE sieur de KERVILLE
  + /1736
13 Marie LEOUGE par Jeanne du FAUR dame de KERVILLE 
  PERRONNE
  + 1736/

J'ai  reçu  aussi de la sympathique  et  très  coopérative 
mairie de Baguer-Morvan (Ille-et-Vilaine) :
6 Jacques Louis PERRONNE + Baguer-Morvan 3 (+) 6 7 1726
7 Françoise LERECULLOUX  (+) Baguer-Morvan 2 10 1735

INCOHERENCES

  La  secrétaire  vous prie d'excuser et de  corriger  des 
erreurs dans le dernier numéro : 
 Augusta  Elmwood  avait  pris la peine  de  signaler  que 
l'auteur de "Old families of Louisiana" s'appelait  Arthur 
de  son  nom de famille (fin de page 665) et dès  la  page 
suivante l'article sur les "Familles antillaises ayant une 
descendance  en  Louisiane"  reprenait  Arthur  en  prénom 
(abrégé en A.) et Clisby en nom de famille...  (le  "Nota" 
qui  commençait  l'article n'en était d'ailleurs que  plus 
savoureux !).
 Philippe Renard nous signalait une erreur dans un nom  de 
famille  (page  680,  92-205) et nous l'avons  de  nouveau 
écorché.  Il  faut bien lire,  comme indiqué page 676 (92-
215), ESNOUL de LIVAUDAIS. 




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