G.H.C. Numéro 49 : Mai 1993 Page 795

COOPERATION

De Bernard Foubert : A propos des LASSèGUE (n° 47, p. 752)

Pierre  LASSèGUE,  donné  par erreur comme  bayonnais  par 
Blanche Maurel dans son livre "Le vent du large" (p. 393), 
consacré  au  colon des Cayes Jean  Baptiste  GERARD,  fut 
gérant-séquestre   de   la  première  habitation   Laborde 
d'octobre 1793 à août 1796. C'est en s'appuyant sur la loi 
du 25 août 1792, frappant les émigrés ou réputés tels, que 
le commissaire POLVEREL fit destituer les gérants (blancs) 
de  Jean  Joseph  de LABORDE pour les  remplacer  par  des 
hommes de couleur.
C'est  ainsi  qu'on trouve au début de  1794  un  François 
POULAIN  gérant-séquestre  sur  la seconde  habitation  et 
MARLOT père sur la troisième.  C'est ce qui prête à croire 
que les trois hommes étaient parents.  A ce propos, il est 
permis de penser que c'est une MARLOT et non MARETOT  qu'a 
épousée  Pierre  LASSèGUE,  le  10  novembre  1792,  comme 
indiqué  dans  la  notice de la page 753,  la mère  de  la 
mariée étant née POULAIN. 
Il s'agit bien,  en effet,  d'habitants des hauteurs de la 
plaine,  plus  précisément au quartier du Fond des  frères 
et,  du reste,  un Sixte POULAIN et un Jean Claude  MARLOT 
avaient  vendu  à  LABORDE en 1775  la  petite  habitation 
"Namur" aux lisières de la plaine des Cayes,  à portée des 
grandes   habitations   sucrières   qu'ils   fournissaient 
d'ailleurs en vivres; ces hommes libres assurèrent l'enca- 
drement  des  ateliers après la destitution ou  le  départ 
forcé des gérants blancs. 


De Danielle Maudet : Les LEMOINE-MAUDET (pp 622-623, 638)

Voici  quelques  éléments  complémentaires  grâce  à   des 
recherches aux Archives départementales d'Angers :

A Courchamps (Maine-et-Loire) :
- 25 11 1740 :  b de Charles, fils d'h.h. René LE MOYNE et 
Catherine MAUDET;  p honneste garçon René Le Moyne; m dame 
Charlotte Galbois (?) de la ville de Montreuil.
- 17  10 1741 :  inhumation de demoiselle Marie  Françoise 
LEMOINE, 2 ans, en présence de demoiselle Catherine Maudet 
sa mère, René son frère, Renée et Anne Lemoine ses soeurs.
- 4  1  1742 :  inhumation de Catherine  MAUDET,  31  ans, 
épouse de Me René LE MOINE, fermier du prieuré. 
  Pour  cette génération,  nous savons à présent que  René 
LEMOINE et Catherine MAUDET ont eu au moins six enfants  : 
Louis,  René,  Charles, Françoise, Renée et Anne. Dans les 
trois  actes ci-dessus,  il n'apparaît aucune signature de 
René LEMOINE, alors qu'il signait en 1733 à Concourson. 

A Ponts-de-Cé (limitrophe d'Angers) :
- 13 8 1851  :  Louis René LEMOINE MAUDET,  51 ans,  né  à 
Antoigné (49),  notaire à Pointe-à-Pitre en la Guadeloupe, 
fils  de René et de Reine Eulalie Claire PERNET,  époux de 
Reinette MOLLENTHIEL,  est décédé au domicile de ses  père 
et  mère situé en l'Isle de cette commune;  témoin,  Félix 
LEMOINE  MAUDET,  28  ans,  frère  du  défunt,  percepteur 
surnuméraire, demeurant aux Ponts-de-Cé.
- 23 8 1853 :  Reine Claire Eulalie PERNET,  propriétaire, 
71 ans,  née au bourg du Moule en la Guadeloupe,  fille de 
défunts  François PERNET et Louise  PASTOUREL,  épouse  de 
Louis  LEMOINE  MAUDET,  percepteur,  est décédée  en  son 
domicile en l'Isle de cette commune.  Témoins, Louis Félix 
LEMOINE MAUDET, 30 ans, percepteur surnuméraire, demeurant 
en  l'Isle,  et Alexis LEMOINE MAUDET,  45 ans,  notaire à 
Port-Louis de la Guadeloupe, tous deux fils de la défunte.
  De ces deux actes et de la généalogie déjà établie (page 
623),  on peut conclure que Louis LEMOINE MAUDET et Claire 
PERNET  ont eu au moins cinq fils :  Alexis,  Louis  René, 
Joseph,  Louis Félix (ou Félix), né vers 1823. Je n'ai pas 
trouvé  le décès de Louis LEMOINE MAUDET  aux  Ponts-de-Cé 
avant  le  31  décembre  1869  (limite  du  microfilm  aux 
Archives  départementales;  je  pense cependant qu'il  est 
décédé en cette commune, mais après cette date.

     Guy Ffrench m'ayant aimablement communiqué des  actes 
notariés  des Archives de la Guadeloupe,  j'ai relevé  une 
procuration d'Alexis LEMOINE MAUDET,  notaire,  relative à 
la gestion de son étude,  "devant s'absenter momentanément 
de la colonie",  et ce le 25 juillet 1853 : il faut relier 
cet  acte  à sa présence en métropole pour le décès de  sa 
mère : elle devait être déjà malade.
  D'après  son  inventaire après  décès,  Marie  Françoise 
LECOMTE  CLAIRVILLE,  fille  de Pierre François et de  feu 
Marie  Augustine  MOLLENTHIEL et épouse  d'Alexis  LEMOINE 
MAUDET, notaire à Port-Louis, est décédée le 20 juin 1852, 
sans  enfant;  le contrat de mariage était du  24  février 
1850, à la Pointe-à-Pitre.

NDLR  Merci de continuer ainsi à nous tenir au courant  de 
vos trouvailles. Nous vous suggérons de rechercher aussi à 
Montreuil  Bellay,  lieu de naissance de Louise  PASTOUREL 
(la  mère  de  Claire PERNET),  dont  la  mère  était  une 
LEMOYNE (voir GHC p.  622), puisque la marraine de Charles 
à  Courchamps en 1740 est de Montreuil.  Vous y  trouverez 
peut-être  le mariage de René LEMOINE et Catherine  MAUDET 
et celui de Louis LEMOINE MAUDET et Claire PERNET !   


de Lucile Bourrachot : p. 748 Les FILLASSIER
Une erreur sur un nom (p. 748, fin de la seconde colonne); 
il  faut  lire BARET (ou BARRET) de NAZARIS;  le  deuxième 
nom, Nazaris, vient de celui d'une propriété en Agenais.
p.  749 : le lieu d'origine des PICOU, que j'ignorais, est 
sûrement  Donzac,  commune  du Tarn-et-Garonne,  à  30  km 
d'Agen, alors dans le diocèse de Condom. 


PUBLICATIONS

Les Cahiers du Patrimoine
    Conseil Régional de la Martinique
     43 bis rue Jacques Cazotte, 97200 Fort-de-France

Nous  vous avons déjà signalé ces publications d'un  grand 
intérêt  et  remarquablement éditées  (GHC  41,  septembre 
1992,  p. 633). Depuis, certains numéros sont épuisés mais 
de nouveaux numéros ont paru : 
n°  10,  octobre-décembre 1990,  Fort-de-France  dans  les 
années 30, II (108 pages, 25 F)
n° 11-12,  janvier-juin 1991,  Saint-Pierre 1635-1902 (168 
pages, 70 F)
Le  numéro 13-14 (Découverte de l'Amérique) est en  prépa- 
ration  et l'abonnement est actuellement de 170 F pour  la 
Martinique,  de  190 F pour la métropole et les DOM-TOM et 
de 220 F pour l'étranger (4 numéros simples ou 2 doubles). 




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