G.H.C. Numéro 64 : Octobre 1994 Page 1177

D'un André à l'autre

   P. 48 : "Le 1er nivôse, la citoyenne Henriette BONNAUD, 
veuve  MAC  NEMARA,  ex-noble,  est autorisée à  retourner 
habiter  dans sa maison à Rochefort" (Registre des délibé- 
rations  du  corps  de ville de Rochefort  pour  l'an  III 
Archives de la Bibliothèque Municipale de Rochefort).
   P.  50 : la famille PELLETREAU est largement citée dans 
l'ouvrage.  Ainsi "Pelletreau Elisée François,  négociant, 
est  né  à  La  Rochelle  en 1757  (...)  il  a  (...)  un 
cuisinier, Jean Noël Frédéric, nègre de 26 ans, originaire 
du Cap-Français."
   P.  58 : décès de Jacques AUGIER, ex-prêtre, condamné à 
la déportation, 60 ans.
   Pp. 58-59 : "Nous avons été intrigués, à partir de deux 
mariages  de  l'an II,  puis jusqu'à la fin de l'an  VIII, 
dans les trois séries d'actes d'état-civil que nous  avons 
étudiées,  de  trouver mention de "déportés",  parfois  le 
terme employé était "réfugié",  la provenance géographique 
étant la même : an II la Guadeloupe; an V Saint-Pierre-et-
Miquelon;  an VI Sainte-Lucie;  an VII la  Martinique;  an 
VIII  Grenade,  Saint-Vincent.  Saint-Domingue  n'est  pas 
citée,  et  pourtant  nous savons que  l'amiral  GRIMOUARD 
avait ramené de cette île des colons condamnés à la dépor- 
tation  à  la suite des troubles qui avaient  commencé  en 
avril  1791.  Nous savons que certains de ces déportés  se 
sont   retrouvés   pendant  la  Terreur  dans  le   comité 
populaire,  le comité de surveillance et le tribunal révo- 
lutionnaire : les actes d'état-civil nous disent seulement 
qu'ils sont "au dépôt rue de la Convention",  qu'ils  sont 
le plus souvent "fille,  femme,  homme de couleur"; ils se 
marient entre eux parfois,  ont des enfants (nous en avons 
relevés dix-neuf), considérés généralement comme naturels. 
Cette  population,  créole  ou de couleur,  semble  s'être 
mêlée  avec des militaires,  eux-mêmes  de  couleur,  "des 
troupes coloniales", dont le 2e bataillon des Chasseurs de 
Saint-Pierre-et-Miquelon;  certains  personnages  devaient 
avoir   pris  leurs  concitoyens  en  charge,   car   nous 
retrouvons  plusieurs fois leur nom,  telle cette  Suzanne 
TACOMBEAU,  45 ans en l'an VII,  "femme de  couleur",  qui 
sert de témoin dans diverse circonstances.
Les  archives départementales à La Rochelle possèdent tout 
un  fonds  de documents,  correspondances et  états  nomi- 
natifs,  concernant les "réfugiés des colonies"  (A.D.C.M. 
Fonds Secours publics.  Liasse 324-1) : nous apprenons par 
exemple  l'arrivée  sur  deux navires  de  "375  patriotes 
déportés  de la Guadeloupe" (lettre du 3 thermidor an II), 
ou  bien  que 175 réfugiés des colonies  établis  dans  la 
commune  de Rochefort avaient droit aux secours prévus par 
la loi du 17 frimaire an VI (état du 27 messidor an VII)."
   P.  61 :  parmi les guillotinés "l'amiral GRIMOUARD, de 
Fontenay-le-Peuple,  pour  avoir  causé  des  désordres  à 
Saint-Domingue".
   P.  83 : En 1793, la "Société populaire, très nombreuse 
alors, comptait une douzaine de meneurs qui, renforcés par 
les déportés HUGUES, BRUDIEU, LINIèRES et autres (ANDRÉ?), 
formèrent une espèce de coalition dont le résultat fut  de 
renverser les autorités constituées,  pour se procurer des 
places ou y mettre des gens à eux."
   Pp.  134-135 :  Une véritable bibliographie de médecine 
navale.
   P.  143 : Jean Torlais "Le Journal d'un bourgeois de La 
Rochelle pendant la Révolution" La Rochelle, 1941.
   Pp.  146-147 :  à nouveau une bibliographie de médecine 
navale dont des thèses.
   P.  168 :  2 avril 1795.  BILLAUD-VARENNES,  BARRèRE et 
COLLOT-d'HERBOIS  sont  condamnés  à  la  déportation  par 
décret et,  le lendemain,  sont dirigés sur Rochefort.  21 
septembre  1797.  Des opposants condamnés à la déportation 
arrivent  à  Rochefort.   Parmi  eux  figure  le   général 
PICHEGRU,  conquérant  de la Hollande,  qui est conduit  à 
Cayenne.
  Pp. 170-171 : bibliographie de la persécution religieuse 
(15 références),  des institutions révolutionnaires, de la 
marine.  Sous cette rubrique Barbotin (abbé), "La bataille 
navale  du 13 prairial;  l'épisode du Vengeur",  dans Bul. 
Soc. Géographie de Rochefort, tome XLI."

Américains à La Rochelle
P. Bardin

 
Série E La Rochelle. Paroisse Notre-Dame (Supplément)

12 12 1704
Inhumation  du "corps de Marie dont on ne sait pas l'autre 
nom,  indienne de nation,  âgée de 12 ans, décédée la nuit 
précédente dans la maison de Daniel COULONJEAT,  tresneur. 
Y ont assisté François BARDIN et Jean BICHON".
25 8 1711
Par moy curé a été baptisé François Louis,  noir de nation 
de  la ville de Poujeau au Royaume de Jude en la coste  de 
Guinée,  âgé de 25 à 30 ans,  qui s'appelait dans son pays 
Hiérémy.  A  été parrain  M.  François  PAPIN,  conseiller 
secrétaire du Roi et intéressé dans la compagnie royale de 
Guinée  et traite;  marraine Marie Anne RABEAU,  épouse de 
Nicolas CHEVALIER,  officier de la marine, servant sur les 
vaisseaux, ledit Hiérémy a déclaré ne savoir signer.
18 7 1713
Mariage  de  Claude Marie BEAUSIRE,  écuyer  sieur  de  la 
Groenge,  ingénieur  ordinaire  du Roi et  capitaine  d... 
compagnie d'artillerie dans l'île Saint-Domingue,  fils de 
noble  homme  Jean BEAUSIRE,  conseiller  du  Roi,  maître 
général  de  ses  bâtiments Ponts & Chaussées  de  France, 
garde et ayant charge des fontaines publiques de la  ville 
de  Paris,  et de Marie Catherine LETROLLIER,  avec  Marie 
CARPEAU,   fille  de  Michel  CARPEAU,  écuyer,  sieur  de 
Pontscrit,  directeur  des affaires du Roi et  d'Elisabeth 
GARNIER.
21 6 1715
Charles MERCIER CUPATY, conseiller du Roi au Conseil supé- 
rieur du Cap côte Saint-Domingue est parrain au baptême de 
Marie  Charlotte,  fille  légitime  de  Pierre  BRUSLÉ  de 
BEAUBER,  receveur  général des domaines du Roi et de dame 
Marie MERCIER.
18 2 1716
Baptême  de  Marie  Anne,  native d'Arada  au  Royaume  de 
Guinée,  âgée de 15 ans, arrivée dans cette ville il y a 9 
mois,  fills  de  père et mère dont on a pu dire  le  nom. 
Parrain Daniel DURAND BEAUVAL; marraine Marie Anne GABET.
29 4 1720
Inhumation  dans l'église des religieuses hospitalières de 
demoiselle Antoinette LEBÉ,  fille de M. LEBÉ et Françoise 
Angélique GAULTIER, née à Léogane, côte de Saint-Domingue, 
pensionnaire chez lesdites religieuses, âgée de 9 ans.






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