G.H.C. Numéro 67 : Janvier 1995 Page 1250

NOTES DE LECTURE
Pierre Baudrier

VIAUD, J.T. et FLEURY, E.J.
Histoire de la ville et du port de Rochefort. T. II. 
Rochefort, Mme Honorine Fleury, libraire-éditeur, 1845, 
528-XI p., 2 dépliants.

p. 48
Après l'occupation de la Guadeloupe par les  Anglais,  "le 
Conseil de guerre, assemblé à la Martinique, le 15 janvier 
1761, condamna à la prison perpétuelle le gouverneur de la 
Guadeloupe,  M. de NADAU, et le lieutenant du Roi à Basse-
Terre,  M.  de LA POTHERIE. Par le même jugement, le sieur 
de  BEAULèS,  lieutenant,  fut condamné à être  cassé;  le 
sieur BRUNY de CHATEAU-BRUN,  lieutenant d'infanterie, qui 
servait aux Iles du Vent, à un an de prison".
pp. 331-332
En 1793,  "le tribunal révolutionnaire est ainsi composé : 
ANDRÉ,  commissaire auditeur près les tribunaux maritimes, 
président;  VIEILH,  président de la société populaire, et 
GOYRAN,  secrétaire  de  la commission des îles  du  vent, 
juges; HUGUES, accusateur public; LEBAS, avoué, substitut; 
LINIèRES,  avoué,  greffier.  Un  quatrième juge,  SAVIGNY 
Jean-François,  fut  nommé  plus tard pour  maintenir  les 
premiers  qui parurent parfois trop peu dociles à obéir  à 
l'impulsion  de  LAIGNELOT  et LEQUINIO,  et  à  celle  de 
quelques autres insaisissables assassins qui,  invisibles, 
dictaient  les sentences.  Les jurés désignés  furent  les 
citoyens  BRUDIEU,   directeur;  NOLEAU,  maçon;  GERMAIN, 
commandant du bataillon d'Orléans; LESSèGUES, capitaine de 
vaisseau; VIGNIER Etienne, lieutenant de vaisseau; VALADE, 
calfat;  MEYER,  cordonnier;  GRIVET,  cuisinier;  LELOUP, 
négociant; et BURGEVIN, contrôleur de la marine.
p. 333
A  la  société populaire,  HENTZ se propose comme  guillo- 
tineur.
p. 336
La première victime est un mulâtre.
pp. 337-338
Sont condamnés à mort :  "Jean BRELAY, Louis GUÉRIT, lieu- 
tenants de vaisseau de "l'Apollon";  Joseph  CRASSOUS,  le 
marin,  lieutenant  sur le "Généreux";  Etienne VARENNE et 
Jacques  CAMPET,  enseignes de "l'Apollon";  Michel  MAGE, 
enseigne sur le "Généreux"; Henry MARIZY et Antoine DAURT, 
capitaines  au 77ème régiment;  et enfin  Claude  BORDEAU, 
chirurgien-major  sur "l'Apollon"...".  "...  A la  dépor- 
tation  et  à  la  détention  les  autres  accusés  contre 
lesquels des charges moins lourdes avaient pesé".
pp. 355-356
"Deux  des  jurés,  BRUDIEU et  LINIèRES,  tous  les  deux 
déportés  de Saint-Domingue,  habitant depuis peu de temps 
Rochefort,  dénoncèrent le vice-amiral GRIMOUARD...  comme 
auteur des troubles de la colonie qui les avait  répudiés. 
Déjà,  pour  se  venger,  en partant pour la  France,  ils 
s'étaient  fait  donner  par la société  des  amis  de  la 
constitution  de Port-au-Prince,  une dénonciation de  cet 
officier  général...".  Il  faut dire qu'à  Saint-Domingue 
GRIMOUARD  aurait déjoué leurs tentatives de profiter  des 
troubles.
p. 356
"Quelques mois après arrivèrent LAIGNELOT et LEQUINIO,  et 
les deux colons, auxquels s'était joint un nommé FABRY que 
l'amiral  avait  heurté au Port-au-Prince,  se firent  les 
amis des farouches représentants du peuple".
p. 357
GRIMOUARD  est guillotiné le 19 pluviôse an II.   "Il  fut 
décapité le même jour par HENTZ,  autre colon,  l'ami,  le 
complice des accusateurs".  Sept marins du "Borée", que M. 
GRIMOUARD commandait à Saint-Domingue,  furent guillotinés 
le 27 nivôse.
p. 388
"Par  ordre  du  citoyen  BLUTEL,   du  24  fructidor  (10 
septembre  1794),  LINIèRES  avait subi une  détention  de 
quelques mois dans la maison d'arrêt du Temple".
pp. 407-414
Biographie détaillée de l'amiral Pierre MARTIN.


DAVID,  Ph.  Un port de l'Océan pendant la Révolution : La 
Rochelle et son district (1791-1795).
La Rochelle, Libr. Pijollet, 1938, 399 p.

p. 34
"Le  17  mai  (1791),  arrivait à l'île de Ré  le  "Saint-
Nicolas", venant de la Martinique; il rapatriait deux cent 
cinquante hommes du régiment de la Guadeloupe".
p. 49, note 1
"Joseph Augustin CRASSOUS de MEDEUIL,  né à La Rochelle le 
20 juin 1755,  fils de Joseph CRASSOUS de MEDEUIL, notaire 
royal,  et de Marie Catherine DENIS.  En 1780, il épouse à 
La  Rochelle Anne Brigitte CATIGNON;  il est à  ce  moment 
procureur en la sénéchaussée, au siège présidial et bureau 
des finances de La Rochelle. Le 6 décembre 1783, il perd à 
La Rochelle un fils de 8 mois, il est toujours procureur à 
La Rochelle;  on ne sait à quelle époque situer son voyage 
et séjour à la Martinique.  En 1791, il est procureur à La 
Rochelle.  Son  père  était  né en 1707  à  Saint-Paul  du 
Marigot, île de la Martinique".
p. 66
Fin 1791 ou début 1792, un colon de St-Domingue DELONGPRÉ, 
aurait été mis en croix par les insurgés.
"Dès le 21 janvier (1792), un premier convoi, dont faisait 
partie  le  "Meulan",  armateur GOGUET,  ayant à son  bord 
quatre cents hommes du régiment d'Agénois, était parti des 
rades sous l'escorte de la "Gracieuse".
Le convoi sur lequel se sont embarqués, début juillet, les 
volontaires  de  la Charente,  de l'Aisne,  de  la  Loire-
Inférieure,  les  unités  de ligne dont  un  bataillon  du 
60ème, en tout plus de 6.000 hommes, compte 25 navires.
Il met à la voile le 27 juillet" 1792.
p. 158
PORTE fils aîné,  qui a quitté la colonie (de St-Domingue) 
le  20 mai 1792,  est allé à la  Nouvelle-Angleterre,  son 
bateau  faisant eau...  Avant de partir du Cap,  il  a  pu 
"aller  à cheval à l'habitation d'un Rochelais;  il eut le 
plaisir  d'y voir faire le sirop ce qui est bien  extraor- 
dinaire  dans  ce  moment où toutes  les  autres  sont  en 
cendres".
Il aimait beaucoup M.  de TOUZARD,  colonel du régiment du 
Cap, sous les ordres duquel il a fait plusieurs campagnes, 
pendant  la  guerre de Saint-Domingue comme  officier  des 
volontaires nationaux, compagnie GAUVAIN.
Le 18 novembre,  un navire américain débarque 130 réfugiés 
à  La Rochelle,  pour la plupart femmes et enfants.  Le  4 
décembre,  deux  barques  de  l'île  de  Ré  en  amenaient 
d'autres qui avaient été débarqués à Saint-Martin.





Page suivante
Retour au sommaire
Lire un autre numéro





Révision 21/08/2004