G.H.C. Numéro 69 : Mars 1995 Page 1300

COOPÉRATION

de Jean-Marie Loré : Une Famille LEMERLE de la Martinique
(p. 602)

M.  Sylvain Poujol sera sans doute heureux d'apprendre que 
Jacques LEMERLE,  âgé de 21 ans,  est porté comme passager 
sur  le  rolle du "Fort Sansan" de Nantes,  en date du  23 
avril 1777.  Ce bateau de 130 tonneaux est parti le 8  mai 
et  Jacques a débarqué à St Pierre le 10 juin  (photocopie 
possible du rolle).


de Jean-Marie Loré : Les CADOU (p. 1275)

Une  recherche dans les états de service des capitaines de 
navire  de 1734 à 1780 pour le quartier de Nantes n'a  pas 
permis de retrouver Jacques CADOU et Gilles, son fils.
Gilles est pourtant bien capitaine lors de l'établissement 
du  contrat  de mariage.  Il apporte 12.000 livres et  son 
épouse  6.000.  Parmi les parents et amis qui  signent  on 
retrouve les RANGON-MOULIN,  les PITAULT,  les d'HAVELOZE, 
dont les membres sont dans la marchande.
Geneviève  LEFEUVRE décède 15 jours après la naissance  de 
son cinquième enfant le 14 8 1785.
 

de  Philippe Gautret :  Avis de successions aux Isles,  en 
1816, dans le journal des Landes. (p. 107, février 1990)

(voir aussi question 90-12 p. 110, réponses p. 154 et 242)

  Je  m'aperçois  que  je ne vous ai  jamais  signalé,  en 
réponse  à  votre remarque humoristique en NDLR  que  nous 
avions le testament de Jean Bernard de  CAPDEVILLE,  frère 
aîné  de Pierre Vincent,  qui avait institué,  le 22  juin 
1852,  par-devant  Me Beaumont,  notaire à Hagetmau  (40), 
pour  ses "héritiers généraux et universels,  Monsieur  de 
CAPDEVILLE  d'ARRICAU  aîné  et Monsieur le  Chevalier  de 
CAPDEVILLE d'ARRICAU puîné,  mes deux neveux, demeurant au 
Port-Louis,  habitation  Gaschet,  île de  la  Guadeloupe, 
etc.".  Ce document a voyagé :  expédié en Guadeloupe,  il 
est  revenu  en  France,  en 1868 ou 1877,  et  il  a  été 
conservé  dans un placard dans ma famille,  en  Saintonge, 
jusqu'à maintenant. 
  J'ignore  si  la  succession a été recueillie  après  le 
décès  de  Jean Bernard (4 août  1853).  En  réalité,  les 
relations  s'étaient  rétablies après bien des  années  de 
silence  entre l'oncle et les neveux.  C'est du  reste  la 
lecture de la lettre de Jean Bernard de CAPDEVILLE, parti- 
culièrement émouvante, datée du 15 mai 1848, qui a suscité 
ma curiosité et m'a entraîné vers des recherches en Guade- 
loupe. 


de Philippe Gautret : Les PIAUD et leurs alliés (p. 1102)

Originaire  de Jonzac (17),  je puis vous assurer  que  le 
village  de "chez Piaud" n'est pas entre Jonzac et Ozillac 
mais sur une petite route,  goudronnée dans les années 50, 
qui  serpente entre coteaux et vallons depuis Jonzac  vers 
le  bourg de Réaux.  De ce village,  situé sur un  coteau, 
très belle vue sur Jonzac ainsi que sur une grande  plaine 
typiquement saintongeaise.
Travaillant sur plusieurs peintres de Guadeloupe et Marti- 
nique du XVIIIe à la première moitié du XXe siècle, en vue 
d'une  publication collective portant sur l'ensemble de la 
Caraïbe   et  dirigée  par  les   Antilles   Néerlandaises 
(Curaçao),  je  peux  apporter quelques  précisions  mais, 
comme  il  s'agit  d'une étude en cours,  tout  n'est  pas 
complet.


de Danielle Bégot : Armand Budan (p. 1231)

  Né  le 28 novembre 1827 à  Anse-Bertrand,  Armand  BUDAN 
tient  un  atelier de peinture et dessin à  Pointe-à-Pitre 
autour  des années 1859 (1),  où sa fille donne  également 
des cours.  En 1862,  il travaille avec Evremond de BÉRARD 
aux fresques de la nouvelle église Saint-Pierre Saint-Paul 
à Pointe-à-Pitre, rebâtie après le tremblement de terre de 
1843,  et  à  la décoration du nouveau  théâtre  (2).  Ces 
peintures murales ont effectivement disparu.
  Il semble quitter la Guadeloupe peu après.  Au moment du 
Salon  de  1863,  année où paraît  la  "Guadeloupe  pitto- 
resque", il est domicilié dans la capitale, au n° 60 de la 
rue  Blanche  (3).  Il expose un "Portrait" qui,  dans  le 
catalogue du Salon, porte le n° 307.
  En  1864,   il  a  déménagé  Cité   Gaillard.   Nouvelle 
prestation  au  Salon,  une  "Cléopâtre" (n°  287)  et  un 
"Portrait  de M.  L.O." (les initiales sont celles données 
par  le peintre) (n° 288).  Le catalogue fait référence  à 
ses peintures de la cathédrale de Pointe-à-Pitre. 
  Nouveau déménagement en 1865, ce qui laisse penser à des 
difficultés financières,  au 66 rue de Douai. Deux oeuvres 
au  Salon  :  "Hallali,  souvenir de  la  Saint-Hubert  en 
Touraine" (n° 332) et "Portrait de Mme L.O." (n° 333).
  En 1866,  il habite désormais à Bourron (Seine-et-Marne) 
et   expose  au  Salon  deux  toiles  lui  appartenant   : 
"Centaures"  (n°  289)  et "Le gué  de  Landry  (Seine-et-
Marne)" (n° 290).
  Enfin,  en 1867, pour une fois résidant toujours au même 
endroit, il envoie au Salon "La mare du Marillon, forêt de 
Fontainebleau" (n° 238).
  Bénézit  ne le cite plus après cette date et je n'en  ai 
plus trouvé trace dans les catalogues du Salon.

     Bien qu'ayant bénéficié de commandes officielles (4), 
notamment  pour  une  copie du portrait  de  Napoléon  III 
(c'est  le cas également d'Evremond de BÉRARD) et pour  un 
"Centaure",  il  semble  toujours  se  débattre  dans  des 
problèmes  d'argent puisque,  cette même  année  1867,  il 
adresse  au  super intendant des Beaux-Arts  une  sollici- 
tation pour que lui soit attribuée une direction de  musée 
en province (5). 
  Son  échec le pousse sans doute à rentrer aux  Antilles, 
peu  de temps avant sa mort qui,  comme le rappelait  Jean 
Paul Hervieu,  intervient à Saint-Pierre de Martinique  en 
1874.
  Reste évidemment à retrouver les toiles...
     
(1) Gazette officielle de la Guadeloupe, 15 juillet 1859.
(2) Guadeloupe pittoresque, 1863.
(3)  Les  catalogues  de  Salons sont  consultables  à  la 
bibliothèque Forney
(4) A.N. F/21/122 
(5) A.N. F/21/293





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