G.H.C. Numéro 70 : Avril 1995 Page 1339

RÉPONSES

           4 Richard-Demeyere, o Natchez 1825 + 1887
             x Elisabeth BERNARD, dont 4 enfants
           5 Henry "junior", o 1827
             x Stéphanie MINOR (sa cousine)
           6 Henrietta, o 1829 + 1910
           7 William Minor, o 1835 + 1838
           8 Marie Marshall, o 27 11 1837 + 1912
             x Farrar B. CONNOR, s.p.
           9 John Charles, 
             x 1859 Mary A. BERNARD
     4b.1 Elisabeth Williams dite Eliza CHOTARD 
          o 25 4 1798
          x Nouvelle-Orléans 1825 (ou 1828 ?) William
            Practor GOULD
          d'où :
            Sarah Williams GOULD
            Eliza Chotard GOULD
            John Mac Kee GOULD
              o Boligee (Alabama) avril 1831
      4b.2 Sarah CHOTARD 
           o 3 10 1800
      4b.3 Maria CHOTARD
           o 3 7 1807
5 Marguerite Catherine CHOTARD
  o Leogane 2 5 1756
6 Léonard Claude, dit CHOTARD de LANCE
  o Léogane 17 4 1757         + 3 1 1787
7 René CHOTARD
  o Léogane 27 9 1757         + Léogane 3 1 1787
   Je pense que John-Marie, dont parle votre correspondant 
est Jean Marie CHOTARD-LAPLACE et donc le quatrième enfant 
de Louis CHOTARD. D'après l'étude de Mme E. Glotin, il est 
né  à Léogane le 10 1 1755,  baptisé le 31 7 1755.  On  ne 
sait rien de son enfance.  Il quitta probablement  Léogane 
pour la sucrerie de la vallée de la Gosseline.  Il fit ses 
études  en  France,  à  Nantes,  où vivait sa  tante  Anne 
CHOTARD, soeur jumelle de sa marraine (Marie CHOTARD).
 Il est à Jacmel pour son mariage avec Henriette Séraphine 
LAFON.  Les futurs époux se connaissent depuis  longtemps; 
ils sont voisins, séparés par la Gosseline : l'indigoterie 
LAFON, rive droite, la sucrerie GAST, rive gauche.
   En 1787, Jean Marie CHOTARD-LAPLACE s'associe avec Jean 
Baptiste   PETINIAUD  (?),   originaire  du  Limousin   et 
négociant à Jacmel (création d'une caféière),  et en  1788 
il  crée  une  nouvelle  association,   CHOTARD-LAPLACE  / 
PETINIAUD,  qui a pour objet l'exploitation d'une nouvelle 
caféière à Bainet.
   Puis vinrent les années de la Révolution avec le décret 
du  15 mai 1791 de l'Assemblée constituante qui  admettait 
les hommes de couleur libres dans les assemblées. Stupeur, 
fureur, délire s'emparent de toutes les têtes : c'était le 
renversement de tous les principes ! A Port-au-Prince, les 
Noirs  se  réunissent et menacent directement le siège  du 
gouvernement. Attaque de Jacmel et des Cayes, incendiés en 
janvier 1792. Menacé, CHOTARD-LAPLACE se prépare à partir.
   Le  2 août 1792,  il s'embarque avec sa  famille,  pour 
Bordeaux. Madame CHOTARD meurt durant la traversée. Arrivé 
mi  septembre à Bordeaux (17 9 1792),  il y est  accueilli 
par  M.  Richard de MEÿERE (alors vice-président du Direc- 
toire  du  district de Bordeaux),  frère  aîné  de  Pierre 
Henri, négociant à Jacmel.
  Le 19 avril 1793, CHOTARD-LAPLACE embarque sur "l'Élise" 
de Boston et débarque à Charleston le 25 juin.  Il se rend 
à  Philadelphie,  puis  Savannah,  Baltimore  et  Augusta. 
Enfin,  il se fixe à Washington,  en Géorgie.  Pour lui il 
n'est  plus  question de rentrer à St-Domingue  en  pleine 
révolte.  C'est  à  Washington qu'il se remarie  avec  une 
veuve, Sarah WILLIS.
   A St. Domingue règne Toussaint-Louverture qui essaie de 
remettre  en  route les exploitations et  fait  appel  aux 
propriétaires réfugiés au Continent.
   CHOTARD-LAPLACE quitte Washington le 18 7 1798 à desti- 
nation de Charleston pour s'embarquer sur "la Colonie". En 
réalité,  il ne s'embarquera que le 12 septembre à bord du 
parlementaire  "Friendship"  et  débarque  au  Cap  le  12 
décembre  1798.  Il  tente de régler ses affaires à  Saint 
Domingue mais constate qu'il ne peut pas vendre ses biens. 
Il n'y a pas d'acquéreur. Il va alors en France revoir ses 
deux enfants à Bordeaux et y reste cinq mois.
   Durant  l'hiver 1800,  il s'installe à Golden Grove  en 
Caroline du Sud.
   En  1802,  le  frère  aîné  de  Madame  CHOTARD,  James 
WILLIAMS  s'occupe des propriétés du premier mari dans  le 
territoire du Mississipi.  Face à d'énormes difficultés la 
présence de sa soeur s'avère indispensable.
   En  octobre 1805,  laissant leur deux filles,  Elisa et 
Sarah,  à la garde de leur grand-mère  WILLIAMS,  CHOTARD-
LAPLACE  et sa femme se mettent en route à cheval  jusqu'à 
Knoxville,   descendent   en   bateau  le   Tennessee   et 
s'installent  à  Natchez à "Airlie" (qui  existait  encore 
dans les années 1960-63).  En 1806,  ils font venir  leurs 
deux filles et s'installent à six miles de Natchez, sur la 
route de Centreville. C'est là que naîtra Maria.
   Le 8 août 1810, CHOTARD-LAPLACE meurt sur la plantation 
de  son beau-frère.  Madame CHOTARD doit faire face à  une 
période  difficile.  A l'automne 1815,  elle  rejoint  son 
frère qui lui propose de vivre sur sa plantation de cannes 
à sucre au nord de la Nouvelle-Orléans.
  Après diverses péripéties à Tuscaloosa,  sa fille  Eliza 
fait la connaissance de William GOULD.  Né à Salem dans le 
Massachussets,  il a fait ses études dans cette ville.  Il 
est  en  France  en 1814 et séjourne  plusieurs  années  à 
Bordeaux.  Durant ce séjour GOULD fait la connaissance  de 
madame KLIPSCH, née Aménaïde CHOTARD.
   Rentré  aux  Etats-Unis,  il est en 1822  receveur  des 
Postes  à  Tuscaloosa et s'occupe  également  de  services 
fonciers.  Le gouverneur FITZPATRICK le nomme membre de la 
commission chargée de régler les comptes d'Etat.  En 1827, 
en  Louisiane,  il  est  régisseur des domaines  de  James 
WILLIAMS, oncle de sa femme.
   Eliza CHOTARD et GOULD se marient en mai 1828 (ou  1825 
?)  à la Nouvelle-Orléans.  Trois enfants sont issus de ce 
mariage : Sarah Williams, Eliza Chotard et John Mac Kee.
   John  Mac  Kee  GOULD,  né  en  avril  1831  à  Boligee 
(Alabama)  fait ses études dans les universités  d'Alabama 
et  de Virginie.  Durant la Guerre de Sécession,  sous les 
ordres du général LEE, il prend part au siège de Vicksburg 
où il est grièvement blessé.  Rentré dans ses  foyers,  il 
accepte le poste d'assistant superintendant des chemins de 
fer  d'Alabama  et de Chattanooga.  Devenu  ingénieur,  il 
s'occupe  de l'aménagement des rivières  Black-Warrior  et 
Tombigbee.





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Révision 16/12/2004