G.H.C. Bulletin 72 : Juin 1995 Page 1384

QUESTIONS

95-83 BARBIER (St-Domingue, 18°)
Recherche ascendance de M. F. A. BARBIER (Marie  Françoise
Alida ?) o "San Domingo" vers 1792, établie à la Nouvelle- 
Orléans en 1802.                                   SIG 7-3
95-84.DESBONNES, JASPAR (Guadeloupe, USA, 19°)
Marie Louise Lydie DESBONNES, née à Sainte-Rose  en  1806,
épousa en 1822 François Joseph JASPAR né à Ath  (Belgique)
en 1775, médecin en Guadeloupe depuis 1802, veuf de Louise 
FILLASSIER de RICHEBOIS. François est décédé à la Désirade 
en 1849 à l'hôpital des  lépreux  (y  était-il  simplement
médecin ou lui-même lépreux ?).
Lydie DESBONNES aurait alors  suivi  un  de  ses  enfants,
François Philippe (o  1829),  qui  émigra  aux  Etats-Unis
avant 1850, s'y maria et y eut une descendance,  dont  une
dame  avec  qui  je  correspond.  Lydie  DESBONNES  serait
décédée au Cap Giraideau (Etats-Unis) en 1862.
Tout complément serait le bienvenu.              E. Jaspar
95-85 THIRUS de PAUTRIZEL (Guadeloupe, 18°-19°)
Je m'intéresse au député Jean  Baptiste  Louis  THIRUS  de
PAUTRIZEL, représentant de la Guadeloupe à la  Convention;
il arrive le 9  fructidor  an  II  dans  cette  assemblée,
d'après le dictionnaire des parlementaires  de  1789-1889.
Il est né le 25 août 1754 à l'île de Ré. J'ai  obtenu  par
les  archives  départementales  de  Charente-Maritime  une
copie de son acte de baptême : il est né exactement  à  la
Couarde-sur-Mer, commune de l'île. Dans GHC, en pages 413, 
442, 573, il est orthographié THYRUS alors que  la  signa-
ture de l'acte est THIRUS. 
Son père Jean Baptiste Gabriel THIRUS de PAUTRIZEL est  né 
à Trois-Rivières en Guadeloupe en 1731 et s'est marié avec 
Magdelaine Angélique THILORIER, native de l'île de Ré.
Considéré comme suspect pour avoir demandé  la  libération
du futur vice-amiral LACROSSE et avoir réclamé l'abolition 
de la peine de  mort,  le  député  de  la  Convention  est
emprisonné puis libéré en bénéficiant de l'amnistie  du  4
brumaire an IV. Voilà mes questions :
- Revient-il en Guadeloupe ?
- J'ai lu qu'il serait mort du côté de Bordeaux  dans  les
années 1820. A quelle date exactement ?
- Comment lui sont apparentés  les  actuels  PAUTRIZEL  de
Guadeloupe ?                                      R. Enoff
NDLR  Voir aussi GHC p. 683.  D'après Jacques Esquevin, le 
décès à Bordeaux est du 31 décembre 1836.
95-86 LAVAUD (St-Domingue, 18°-19°)
Je cherche toute information sur Marie Elisabeth Georgette 
Virginie LAVAUD "créole de St-Domingue", épouse de Charles 
Joseph LAMY, officier de gendarmerie né à Nancy le 5  août
1818.                                          J.M. Chesta
95-87 LABARRE (Haïti, 19°)
Je recherche une branche de  ma  famille  dont  un  membre
s'établit à Haïti au XIXe siècle :
Gustave LABARRE, pharmacien (o Saintes 2 4 1804  +  22  10
1849), fils de François Benjamin et de Lucie ARDOIN, avait 
épousé une veuve RAYMOND dont il eut un  fils,  Jules,  né
vers 1831 à Jacmel. Ce sont les seuls renseignements en ma 
possession. 
Aux archives  des  Affaires  étrangères,  je  n'ai  trouvé
qu'une mention concernant  Jules  LABARRE,  professeur  au
collège de Jacmel, témoin du décès d'un de  ses  collègues
le 3 7 1862. 
Or  je  trouve  la  mention  de  Jules  LABARRE  dans   la
généalogie VITAL (GHC 37, avril 1992, p. 568 (1.1.1.1b). 
Comment en savoir plus ?                        P. Labarre
95-88 de VARENNE (Guadeloupe, 19°)
Entre 1820 et 1860 vivait en Guadeloupe le  chevalier  duc
de VARENNE. Il était le noble de plus haut rang de  l'île.
Pouvez-vous me communiquer son blason ainsi que  son  lieu
d'origine en France : Bretagne ? Vendée ?       L. Rinaldo 
NDLR  Pour  tenter  de vous répondre,  pourriez-vous  nous
communiquer vos sources et toute information  généalogique
en votre possession sur ce personnage ?
95-89 Ile de Guanaja
La marque Valrhona vend entre autres le "chocolat le  plus
amer du monde, Guanaja 70% cacao" et explique ce nom de la 
façon suivante : "Le 30 juillet 1502, en mer des Caraïbes, 
Christophe COLOMB accoste l'Ile de  Guanaja.  Les  indiens
lui présentent d'étranges fèves auxquelles ils prêtent des 
vertus  magiques.  Bientôt  l'Europe   va   découvrir   le
tchocolatl, boisson des dieux aztèques."
Or, dans le numéro d'avril 1995 de GHC, Philippe Camprasse
ne signale pas cette île parmi les  îles  de  la  Caraïbe.
Est-ce une "publicité mensongère" de la société Valrhona ?
                                               P. Baudrier 
NDLR D'après  "Le  chocolat,  une  passion  dévorante"  de
Martine Jolly, chez Robert Laffont, 1983 : 
"Christophe  Colomb  part  en  1502  de  Cadix  pour   son
quatrième et dernier voyage  vers  les  Indes.  Après  une
escale à la Martinique, il  continue  sa  route  vers  une
terre inconnue. Il accoste  en  juillet  1502  à  une  île
appelée Guanaja par les indigènes et qu'il baptise Isla de 
Pinos. La plus grande barque indigène qu'il ait jamais vue 
aborde sa caravelle. Elle est montée de vingt-cinq rameurs 
et son chef, richement paré d'un manteau  brodé  et  d'une
merveilleuse coiffure de plumes, monte à bord. Il se  fait
suivre de nombreux et  précieux  présents.  Cependant,  il
manifeste aussi son intention de commercer car il  propose
à  Christophe  Colomb  des  fèves  brunes  comme   monnaie
d'échange. 
Avec ces mêmes fèves, le chef se  fait  préparer  par  ses
serviteurs une curieuse boisson amère et épicée dont il  a
l'air de faire grand  cas  et  qu'il  offre  à  Christophe
Colomb et ses compagnons. Des Européens venaient de  boire
du chocolat pour la  première  fois  et  l'avaient  trouvé
franchement mauvais..." 
Nous arrêterons là la passionnante  histoire  du  chocolat
aztèque qui risquerait de nous emmener trop loin. Et  nous
ne chercherons pas non plus à élucider davantage la source 
historique du texte ci-dessus. Pour  le  cinquième  cente-
naire de la découverte, en 1992, la bibliographie  sur  le
Découvreur est considérable.
Indiquons simplement que  le  dictionnaire  encyclopédique
Désormeaux,  à  la  rubrique   "Colomb",   précise   qu'au
quatrième voyage, en 1502, il arriva à "Bonacca, une  très
petite île du Honduras  à  deux  pas  du  Mexique.  Là  il
rencontre une pirogue montée par des Indiens beaucoup plus 
civilisés que ceux des Antilles qui  lui  font  comprendre
qu'ils viennent d'un pays  riche  et  prospère".  Mais  la
rubrique ne fait pas allusion au chocolat.
Bonacca, ce n'est pas  Guanaja,  mais  le  Honduras,  cela
correspond bien à ce que nous trouvons dans le grand Atlas 
universel (Le Monde, Sélection du Reader's Digest)  :  une
toute petite île du Honduras appelée Guanaja, au  nord  de
Trujillo, dans le Golfe du Honduras, partie de la Mer  des
Caraïbes. Guanaja est sans doute le nom  actuel  de  l'île
que les Indiens appelaient Bonacca et que Colomb  a  tenté
de rebaptiser Isla de Pinos.



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Révision 21/12/2004