G.H.C. Bulletin 73 : Juillet-Août 1995 Page 1401

La frontière entre la Guyane française et le Brésil

passer chez les Hollandais en est un très fort  pour  nous 
engager  à conserver ce poste et à soutenir nos limites  à 
Maroni;  que  d'ailleurs si nous adhérons aux  prétentions 
des  Hollandais,  nos possessions dans la partie  du  nord 
seraient  réduites  de moitié et les Hollandais établis  à 
Sinnamary  se trouveraient à la porte de Cayenne,  que  si 
les Portugais réussissaient de même dans la partie sud  où 
ils veulent nous restreindre à la Rivière d'Oyapoc,  il ne 
nous  resterait pas en totalité 50 lieues de côte au  lieu 
de près de 150 qui nous appartiennent.

Observations :

D'après  le détail dans lequel on vient d'entrer,  il  est 
clair  que  ce n'est que par usurpation sur une  compagnie 
hors d'état de se défendre que les Hollandais se  trouvent 
établis dans la Guyane;  qu'ils n'ont jamais eu d'établis- 
sement  sur la rivière orientale de Maroni;  qu'ils  n'ont 
aucun  titre  qui  puisse  leur assurer  la  propriété  du 
terrain qui est entre cette rivière et celle de  Sinnamary 
et  qu'au  contraire  nous  en avons  depuis  150  ans  la 
possession  non interrompue;  que s'ils eussent été fondés 
dans leur prétentions,  ils en auraient prouvé la  justice 
dès  1724;  qu'ils  auraient insisté avec force pour  nous 
faire  retirer à Sinnamary et qu'ils se  seraient  opposés 
dès  ce temps à l'établissement de nos postes sur  Maroni; 
qu'il  est de la plus grande importance pour la sûreté  de 
Cayenne de conserver le poste que M.  de FIEDMOND a établi 
sur la rive orientale de cette rivière.

Vol.  523,  fol.  331, 332, 333, 336. Correspondance poli- 
tique Hollande.

     Dans une lettre datée du 17 août 1770 à Compiègne, M. 
le Duc de PRASLIN envoyait copie de ce mémoire à M. le duc 
de  CHOISEUL  "sur les prétentions des Hollandais  sur  la 
Rivière de Maroni".
     Le  23  août suivant,  M.  de CHOISEUL  expédiait  ce 
mémoire à l'Ambassadeur de Hollande, M. de BERKENROODE, en 
lui  signalant que les Hollandais n'avaient aucun droit en 
deçà de cette rivière "où il est essentiel à la France  de 
conserver le poste que M. de FIEDMOND y a établi en 1766".


(1) Gouverneur et intendant.

COOPÉRATION

de David Quénéhervé : Famille PARIZE (p. 1352)

Parmi  les témoins d'actes LAVAULT au XIXe siècle,  je  me 
rappelle avoir rencontré plusieurs fois deux membres de la 
famille   PARIZE,   dont  Orosmane  Carbonne  (plus   tard 
Serbonnet),  sans  profession,  né et décédé à Basse-Terre 
(les dates m'échappent), fils naturel et reconnu de Pierre 
Antoine PARIZE fils,  propriétaire au Dos d'Ane,  et d'une 
demoiselle Zélime.

EN FEUILLETANT BULLETINS ET REVUES

Signalé par Henry Hoff :

              The William and Mary Quarterly
     Institute of Early American History and Culture
 Box 8781, Williamsburg, Virginia 23187-8781, Etats-Unis

- "African Music in Seventeenth-Century Jamaica : Cultural 
Transit  and  Transmission"  par Richard Cullen  Rath  (3e 
série, vol. 50, n° 4, octobre 1993, pages 700-726).
- "A  Puritan in the West Indies :  The Career  of  Samuel 
WINTHROP" par Larry D.  Gragg (3e série,  vol.  50,  n° 4, 
octobre 1993, pages 768-786).
- "The  Stamp  Act  Crisis in the British  Caribbean"  par 
Andrew J.  O'Shaughnessy (3e série,  vol.  51, n° 2, avril 
1994, pages 203-226).
- "Slaves  and Livestock in Eighteenth-Century  Jamaica  : 
Vineyard Pen,  1750-1751" par Philip D.  Morgan (3e série, 
vol. 52, n° 1, janvier 1995, pages 47-76).
- "Huguenot  Merchants and the Protestant International in 
the Seventeenth Century" par J.F.  Bosher (3e série,  vol. 
52, n° 1, janvier 1995, pages 77-102). 

BIBLIOGRAPHIE

Signalé par Guy Stéhlé :

                Les sources manuscrites de 
     l'histoire et de la géographie de Saint-Domingue
                      Gabriel Debien
 Revue de la Société d'Histoire et de Géographie d'Haïti
        vol. 6 n° 19, Port-au-Prince, juillet 1935

NDLR  C'est  le  relevé dans  le  "Catalogue  général  des 
manuscrits"   (dans  les  bibliothèques  municipales,   la 
Bibliothèque nationale et autres de Paris,  les dépôts des 
ministère  de  la marine et de la guerre) de tout  ce  qui 
intéresse St-Domingue, des origines jusqu'en 1825 "date où 
l'on  abandonna en France et l'espoir de la reconquête  et 
le  nom même de Saint-Domingue".   C'est un instrument  de 
recherche qui,  d'après des sondages,  ne fait pas  double 
emploi  avec  le  "Guide  des sources  de  l'histoire  des 
Antilles"  des Archives nationales mais le  complète  fort 
utilement.
     Cependant,  nous  supposons  qu'il  y eut  une  suite 
puisque les manuscrits sont classés par ordre alphabétique 
des villes où ils se trouvent et que,  si on va bien  (pp. 
15 à 24) d'Aix à Orléans,  on trouve ensuite Paris (pp. 24 
à  62) et on s'arrête là.  Il serait surprenant qu'il  n'y 
ait  pas de manuscrits sur l'île à Toulon ou Versailles  ! 
Il est cependant indiqué en introduction : "L'ordre alpha- 
bétique  des  bibliothèques a été jugé le plus  rationnel. 
Toutefois,   pour  des  raisons  particulières,  on  a  dû 
renvoyer Paris à la fin." Alors ?
     Par  ailleurs,  il n'est pas impossible  que,  depuis 
1935, certains manuscrits aient "déménagé"...
Enfin,  quel  dommage que Gabriel Debien ne se soit  inté- 
ressé  qu'à Saint-Domingue et pas aux autres Antilles et à 
la Guyane !  A moins qu'un travail similaire n'existe  sur 
ces territoires dans une autre revue ?



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