G.H.C. Bulletin 74 : Septembre 1995 Page 1413

Famille LEGRAIN DE RICHEMONT à la Martinique

Me Pierre Joseph Alexandre Damaret fils,  à  Saint-Pierre, 
25 juin 1828

           Félix  MASSON, négociant à St-Pierre  
x Marie Madeleine Stéphanie LE GRAIN de RICHEMONT, mineure

Séparation de biens

Dot  :  8.000F  dont  6.000F,  en  espèces  +  2  esclaves 
métisses, soeurs, de 12 et 10 ans (Céline et Aline) 

Donation  entre  vifs  du futur à  la  future  :  meubles, 
argenterie, linges;
Donation  réciproque de la jouissance en usufruit de  tous 
les biens, sauf s'il y a des enfants.

Fait  chez  Jean Baptiste  Toussaint  MONTANARY,  officier 
d'état civil, ami commun, rue Heurtaut,  paroisse du Fort-
St-Pierre  en présence dudit sieur et de Marie Anne Uranie 
et Augustin (signe Auguste) LEGRAIN de RICHEMONT, frère et 
soeur de la future.
                           ***

Me Charles Garny de La Rivière à St-Pierre, 5 août 1843

     Auguste Champomont LE GRAIN de RICHEMONT, majeur
    x Marie Louise de PICHERY surnommée Nelly, majeure

Communauté réduite aux acquêts

Apports de l'époux : 4.000F en meubles et linge,
Dot de l'époux :  1 nègre de 20 ans (Célestin),  1.000F  + 
7.000F  en  droits  sur  la succession  de  son  père  non 
liquidée  et  dont  les biens,  indivis entre lui  et  ses 
soeurs  Mmes  LEMERLE de BEAUFOND et MASSON,  sont  en  la 
possession de leur mère. 

Apports  de  l'épouse :  4.000F en meubles et  linge  +  1 
mulâtresse  de  34  ans,  Lucette,  à titre de  dation  en 
paiement de 1.000F pour le prix d'une négresse, Marie, qui 
lui  avait  été léguée par Mlle Henriette de  ROUGERAY  sa 
tante,  et vendue depuis + don par sa mère des 3  enfants, 
esclaves, de Lucette. Total 5.800F
Dot de l'épouse :  3.000F (droits sur la succession de son 
père)
En  outre Louise Rose BAMEULLE de ROUGEROY,  veuve de Jean 
Joseph LA CHAUSSÉE de FONTENY, propriétaire rue d'Orléans, 
sa tante, lui donne 1.000F à prendre à son décès.

Fait chez Mme de Pichery en présence de :
(future) sa mère, sa tante dame de La Chaussée de Fonteny, 
son frère Guillaume Gabriel Derivery de Pichery, négociant 
à St-Pierre rue d'Orléans,
(futur) sa mère.
                           ***

Me Sabès à St-Pierre, le 17 août 1876

    Etienne Hilaire (en famille Arthur) BONDY, majeur
        x Marie Anne Augusta LE GRAIN de RICHEMONT

Séparation de biens.

Biens de l'épouse : 4.692F en meubles et objets mobiliers
- 1  lit  à bateau en bois de mahogany  (+  2  matelas,  1 
  sommier,   2  traversins,  2  oreillers,  1  couverture, 
  moustiquaire) 625F
- 1  sopha même bois (+ 1 matelas,  2 coussins,  1 couver- 
  ture) 280F
- 1 armoire à glace vernie à l'intérieur 600F
- 1 commode à portes avec tiroirs à l'intérieur 300F
- 1 table de nuit 60F
- 1 table dite toilette duchesse 175F
- 1 glace à cadre doré 100F
- 2 tableaux 30F
- rideaux de fenêtre 75F
- 12 chaises françaises 60F
- 2 tabourets 25F
- 2 tapis 62F
- bijoux 800F
- 1 trousseau 1.500F
En  outre,  argenterie  portant son chiffre et linge à  sa 
marque. 
                           ***

Me Henry Albert Durieu à St-Pierre, le 27 octobre 1893

           Georges Théophile Gustave CUVILLIER
  x Marie Madeleine Jeanne Camille LE GRAIN de RICHEMONT

Communauté

Biens de l'époux : 
- linge,   hardes,   vêtements  et  bijoux  à  son   usage 
personnel, environ 1000F,
- meubles (1/2 page).
Biens de l'épouse :  
- linge,   hardes,   vêtements   et  bijoux  à  son  usage 
personnel, environ 3.000F,
- meubles et argenterie (2 pages); par exemple :
  - un lit à bateau en mahogany garni de deux matelas,  un 
    sommier,  un traversin et deux oreillers,  une mousti- 
    quaire et un anneau (500F, garniture comprise),
  - une chaise berceuse en courbaril foncée en rotin (10F)
- le  tiers indivis de quatre maisons à St-Pierre,  rue de 
l'Hôpital  n°  14  et 16 et rue d'Orléans  n°  36  et  38, 
dépendant de la succession de ses père et mère.

Témoins de la demoiselle :
Mme  Arthur BONDY et Mlle Constance LEGRAIN de  RICHEMONT, 
ses soeurs,
M. Albert de PICHERY, son cousin germain,  
M. Charles MORESTIN, ami de la famille.

COOPÉRATION

d'Emmanuel Boëlle Naturalisations américaines (p. 1378)

J.J.  CHAUVITEAU  fut  naturalisé américain  en  septembre 
1811,  alors qu'il résidait à Bristol,  chassé de Cuba par 
la réaction des colonies espagnoles devant l'occupation de 
l'Espagne  par  Napoléon en 1808.  Il ne semble pas  avoir 
jamais  utilisé  cette naturalisation  et  s'est  toujours 
présenté comme espagnol ou français.




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Révision 22/12/2004