G.H.C. Bulletin 79 : Février 1996 Page 1533

Que sont devenus les manuscrits de Jean-Baptiste LEBLOND ?

    Des documents émanant  de  lui  ou  le  concernant  se
trouvent également à  l'Académie  des  sciences,  dont  il
était  correspondant  depuis  1786,  et  où  il  sollicita
vainement en 1814 son admission comme membre  au  fauteuil
de Parmentier.

    Quelques pièces sont  aussi  conservées  à  l'Académie
d'Agriculture à l'Académie de Médecine,  aux  Archives  du
Muséum.

     Ses publications sont nombreuses, il a eu le désir de 
communiquer à ses contemporains ce qu'il a vu au cours  de
ses vingt-cinq ans de pérégrinations aux  Antilles  et  en
Amérique du Sud, animé d'une grande énergie, de  curiosité
et des idées  d'un homme né au  milieu du  XVIIIesiècle  :
lui-même propriétaire d'esclaves, il  reconnaît  ses  deux
enfants mulâtres (chose rare à l'époque); il  veut  "civi-
liser" les Indiens, les  "rendre  utiles",  et  mettre  en
valeur  la  Guyane  en  y  installant  comme  colons   des
indigents et des enfants trouvés  "volontaires"  venus  de
France, qui, croit-il, pourraient épouser  des  Indiennes,
toutes idées très utopiques.

     Médecin, il étudie les maladies tropicales, préconise 
des traitements. L'exercice de son  art  lui  facilite  le
contact avec les différentes races : blancs, noirs,  métis
des  colonies  françaises,  anglaises,  espagnoles   qu'il
visite, "Caraïbes noirs" de St-Vincent,  Indiens  Waraones
de l'embouchure  de  l'Orénoque,  et  Roucouyennes  de  la
Guyane française; ces trois derniers groupes l'intéressent 
particulièrement, il sait leur témoigner une sympathie qui 
lui attire leur confiance, ce qui lui permet d'étudier  de
près leur mode de  vie;  la  description  de  leur  moeurs
constitue l'aspect le plus intéressant de ses écrits. 

     Malgré toute son  activité,  ce  personnage  hors  du
commun semble avoir été oublié  par  l'Histoire.  Quelques
chercheurs se sont intéressés à ses  travaux  :  Ferdinand
Denis, vers 1850,  puis  dans  les  années  1930-1935,  le
professeur Alfred Lacroix, le Gouverneur Bouge, gouverneur 
de la Guyane, qui rechercha les papiers qui se  trouvaient
aux mains de ses descendants  guyanais  (actuellement  aux
Archives de la  Guyane),  Victor  Nadal,  et,  vers  1950,
l'Ingénieur-Géographe Jean Hurault.

     Jean-Baptiste Leblond étant décédé dans la Nièvre, où 
il rédigea sans doute  ses  deux  dernières  publications,
nous poursuivons nos recherches dans  ce  département,  et
dans celui de la Saône-et-Loire dont il  était  originaire
et où vivait son neveu et exécuteur testamentaire  Claude-
Marie Leblond, après avoir prospecté les archives à Paris, 
à Aix-en-Provence (Centre des Archives d'Outre-mer) et  en
Guyane.

    Les descendants et leurs alliances sont  nombreux,  en
Saône-et-Loire, en Guyane et en  région  parisienne,  mais
nous constatons qu'il est  à  peu  près  inconnu  dans  sa
région d'origine. Toute indication le concernant serait la 
bienvenue.

COOPÉRATION

de Philippe et Bernadette Rossignol : Famille POULLET (p. 
1518)

Nous signalons, d'après le fichier de l'abbé  Leber  à  la
Bibliothèque municipale de Rouen (dépouillement des  enga-
gements de Dieppe au XVIIe  siècle)  :  Jean  POULET,  des
Loges (probablement près d'Etretat), engagé pour la Marti- 
nique le 4 février  1661  par  Mme  BLONDEL,  présente  (à
Dieppe) femme de Guillaume BLANCHART,  de  la  Martinique,
pour 500 livres de pétun. 
Par ailleurs, le 27 août 1661, Guillaume POULET,  présent,
de la Martinique, engage Dominique  BEAUBOIS,  de  Calais,
et Simon FOIX, de St-Brice près Paris élection de  Provins
(chacun 400 livres de pétun). 
Cependant Jean POULET est déjà présent à la Martinique  au
recensement de 1660 (ainsi que BLANCHART et sa femme);  en
revanche les trois autres ne figurent pas dans  "Personnes
et familles à la Martinique au XVIIe siècle".


de Cécile Chamaillard : Les POULLET (pp. 1518-1519)

 A propos de Claude POULLET de  MARCILLY,  mentionnée  par
Madame de Sévigné :

Divers livres généalogiques du  Laonnois  (Aisne)  donnent
des informations sur la famille  POULLET,  ou  POULET,  ou
POULET de MARCILLY. 
Il s'agit en particuler de :
- "Le Laonnois féodal" par le comte Maxime de Sars,  Paris
1924-1934, réédition librairie Champion, Paris 1951;
- "Généalogies  laonnoises"  par  Dagneau  de  Richecourt,
archives de l'Aisne, dépôt spécial 104;
- "Armorial du Laonnois et de la Thiérache", par le  comte
de Sars, Archives de l'Aisne, J 1229.
     
Rapide synthèse :
- Les POULLET, famille de  Guise  (Aisne),  que  l'on  dit
venue d'Angleterre, suivie depuis 1580, anoblie mai  1617,
confirmée le 4 novembre 1667, éteinte en 1741.
- POULLET, famille de Thiérache, peut-être parente  de  la
précédente, suivie depuis 1650, établie à Laon de  1770  à
1856, connue par la  suite  sous  le  nom  de  POULLET  de
MARCILLY.
- Claude de POULLET, chevalier,  seigneur  de  St-Germain,
Fauconcourt, Marcilly , Chevennes, etc., dit  "vicomte  de
Marcilly", fils aîné de Pierre POULLET, écuyer, anobli  en
1617; acquit le 29 décembre 1643 la seigneurie de Marcilly
- Annibal POULLET, second fils de Pierre  (donc  frère  de
Claude) se disait issu de Jean POULET ou  PAULET,  anglais
venu en France avec Henri VII en 1500.
- Terre et seigneurie de Marcilly, à  Fauconcourt,  canton
d'Anizy le Château, arrondissement de Laon (Aisne).

J'ajoute qu'on trouve  trois  Brainville  (Manche,  Haute-
Marne, Meurthe-et-Moselle), un Brinville en Seine-et-Marne 
et un Brunville en Seine-Maritime.

NDLR Autres références bibliographiques  dans  "Répertoire
de généalogies françaises imprimées"  du  colonel  Etienne
Arnaud.


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Révision 28/12/2004