G.H.C. Bulletin 84 : Juillet-Août 1996 Page 1680

Familles GARDIN de la Guadeloupe
Muriel Beauvarlet, Bernadette et Philippe Rossignol

     Muriel Beauvarlet nous ayant  envoyé  son  ascendance
GARDIN à compléter, en nous demandant s'il existe un  lien
entre elle et les autres familles  de  ce  nom  qu'elle  a
rencontrées dans les registres paroissiaux de  Guadeloupe,
nous  présentons   d'abord   l'ascendance,   corrigée   et
complétée, et y ajoutons la généalogie de la famille.


             Ascendance de Muriel Beauvarlet

1 Lise GARDIN
  o Baie-Mahaut ca 1860
  + 31 1 1912
  ax Lamentin 19 10 1878 Emile BEAUVARLET
  bx Lamentin 16 1 1897 Charles BAIMBRIDGE, son cousin 
     germain

2-3 Aristide Charles GARDIN
  o ca 1840
  + Lamentin 16 4 1903
  x Lamentin 6 10 1859 (Cm Me Alcide Léger, Pointe-à-
     Pitre) Marie Madeleine BAIMBRIDGE
     o ca 1838
     + Lamentin 14 8 1902
  frères et soeurs d'Aristide :
  Tante Bilotte, célibataire
  Elvire x NN de PONTEVèS d'AMIRAT
  Thérèse x Amilcar ROSTANT
  Henri
  Marie Caroline Catherine x Léon GRANJEAN
  Céline x NN DESVARIEUX

4-5 Onézime Monville GARDIN
  o Lamentin 13 9 1800
  + 28 3 1853
  x Lamentin 20 7 1822 Lise Elisabeth LOFFICIAL, fille de 
     Mathurin Robert et Marie Elisabeth BELLANGER
     o Baie-Mahaut 17 5 1807
  soeur d'Onézime Monville :
  Victoire Zuline (1793-1840) x Richard DESBONNE

8-9 Jean-Pierre GARDIN, officier d'état civil au Lamentin
  b Lamentin 18 5 1769        + ?
  x 30 1 1792 Charlotte Elisabeth BALCOUR, fille de 
     Guillaume et Geneviève SELLIER
     o Anse-Bertrand
  frère et soeur de Jean-Pierre :
  Marie Madeleine o Pointe-Noire ca 1751   + 25 6 1767
  Pierre Louis o 3 1 1771

16-17 Pierre GARDIN, lieutenant d'artillerie
  o Pointe-Noire ou Vieux-Habitants ca 1708 
  + juin 1772
  x Elisabeth OLLIER ou LEMOINE


                    La famille GARDIN

     On ne trouve pas ce nom de famille  dans  les  recen-
sements du XVIIe siècle et le  premier  acte,  aux  Vieux-
Habitants, date de 1698. En fait, le premier du nom venait 
très probablement de Saint-Christophe puisque,  au  recen-
sement de 1671 de  cette  île,  on  voit  au  quartier  de
Cayonne, compagnie de Mr CARRA, Jean GARDIN,  célibataire,
habitant propriétaire, et, au quartier  de  la  Pointe  de
Sable, compagnie de Mr de LESPÉRANCE, un sr GARDIN,  aussi
célibataire, mais qui n'est pas cité au Terrier.

     Un Julien GARDIN, de Chateaubriand en  Bretagne,  est
en effet engagé à  Dieppe  pour  Saint-Christophe,  le  10
janvier 1660. C'est donc en Bretagne que doit  se  trouver
l'origine de la famille :  avis  de  recherche  lancé  aux
lecteurs bretons !
     De Saint-Christophe, l'un des  deux  célibataires  de
1671 (ou les deux) a dû rejoindre la Guadeloupe, contraint 
et forcé, lors de l'évacuation de l'île consécutive  à  la
victoire anglaise de 1690. 

     La famille  GARDIN  est  une  de  celles  des  Vieux-
Habitants qui migrent vers le nord de  la  Basse-Terre  au
cours du XVIIIe siècle, comme c'est généralement le cas  :
on la trouve donc successivement dans  les  registres  des
paroisses de Saint-Joseph des Vieux-Habitants, Saint-Louis 
de L'Ilet à Goyave (ancien nom de Bouillante),  Notre-Dame
de Bon Port de la Pointe-Noire et La Trinité du  Lamentin.
C'est dans ce dernier quartier qu'on en trouve les membres 
pendant la période révolutionnaire car ils n'émigrent pas; 
l'un d'eux est séquestre d'une habitation. Au XIXe siècle, 
c'est à Baie-Mahaut enfin qu'elle est implantée.

     On remarquera particulièrement les déplacements, sans 
doute en lien avec ses trois mariages, de  Pierre  GARDIN,
qu'on trouve  dans  toutes  les  paroisses  énumérées  ci-
dessus. 
En effet, né aux Vieux-Habitants, et sans  doute  marié  à
Bouillante,  c'est  là  qu'il  s'établit  d'abord  et  que
naissent ses six premiers enfants, de 1740 à 1753; puis il 
part avec femme et enfants pour Pointe-Noire  où  naissent
les deux dernières filles de sa première épouse qui  meurt
en 1761, après avoir vu mourir, deux ans auparavant,  dans
le même mois de décembre 1758, deux filles de deux et sept 
ans. 
Pierre retourne au lieu de sa naissance,  Vieux-Habitants,
pour se remarier avec Anne-Rose COMMANDE, sa  cousine  par
les GLORIA : ses deux filles aînées étaient  mariées  mais
il fallait une mère aux quatre autres enfants  survivants.
Anne-Rose ne survécut pas longtemps puisque,  après  avoir
eu deux fils en 1765 et 1766, qui meurent, l'un à 18 mois, 
l'autre à la naissance, elle meurt en couches  en  mettant
au jour un troisième fils, un an  après  la  naissance  du
précédent. Lui survivra. 
Et Pierre se remarie, pour la troisième  fois;  il  va  au
Lamentin chercher une veuve, Elisabeth LE MORME, et quitte 
son habitation de Pointe-Noire pour celle de  sa  nouvelle
épouse au Lamentin. Cette fois, c'est elle qui survivra  à
ce deuxième époux déjà deux fois  veuf,  après  lui  avoir
donné encore deux fils !

Nota : plusieurs actes manquent par suite des lacunes  des
registres, par exemple les mariages de Vieux-Habitants  de
1720 à 1730 ou le début du registre de Bouillante (dont le 
premier acte est de 1752).


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Révision 28/12/2004