G.H.C. Bulletin 86 : Octobre 1996 Page 1755

NOUS AVONS REÇU

de Claude Thiébaut  :  le  texte  de sa  communication  au
colloque de Montpellier, Université Paul Valéry, 22 et  23
mars 1996 "Trois poètes face à la crise  de  l'histoire  :
André Breton, René Char, Saint-John Perse" :

   Alexis Leger/Saint-John Perse dans l'oeil du cyclone
              (actes du colloque à paraître)     

dans laquelle il traite "de l'importance pour le poète  et
le  diplomate  d'avoir  vécu  en  Guadeloupe   les   douze
premières années de sa vie, à  telle  époque,  dans  telle
famille, dans telles circonstances." Il y est question  de
"l'histoire des siens, telle qu'on la lui a  présentée  et
telle que, devenu Saint-John  Perse,  il  choisira  de  la
présenter." L'auteur la compare avec la réalité  et  c'est
un plaisir de lire des faits précis et documentés, au lieu 
des éternelles  légendes  recopiées  de  livre  en  livre,
lesquelles prennent au pied de la  lettre  les  écrits  du
poète qui "a idéalisé son enfance". Il est  vrai  que  "le
rapport du poète à l'Histoire  a  été  médiatisé  par  les
siens. Et enjolivé par eux." 

TROUVAILLES

de Jean-Michel André : Traitement des fonctionnaires
coloniaux; pas géométrique; voyage France-Antilles (durée)

Source : "Législation de l'île de la Réunion" Delabarre de 
Nanteuil, tome I, Paris 1861

- Traitement  annuel  des  fonctionnaires  supérieurs  aux
colonies (1 10 1861)
  - ordonnateur (Martinique, Guadeloupe, Réunion) : 18.000
  - ordonnateur à la Guyane : 16.000
  - contrôleur : 12.000 et 10.000
  - directeur de l'intérieur : 18.000 et 16.000
  - procureur général (Mque, Gpe, Réunion) : 18.000
  - président de cour à la Guyane : 16.000

- Durée moyenne de la traversée servant de base au  calcul
du prix de passage sur un bâtiment de l'Etat (1854)
  - de France à Martinique ou Guadeloupe : 40 jours, 500F
  - retour : 45 jours, 600F
  - de France à la Guyane : 50 jours, 600F
  - retour : 55 jours, 700F

- Pas géométrique
  - 6 septembre 1840, à la Martinique,  "observations  sur
ce que les ordonnances anciennes appellent pas du  roi  et
la nouvelle législation pas géométriques";  le  "point  de
départ" en est "un arrêt du conseil souverain de la Marti- 
nique du 3 mars 1760" qui "le fixe là où la  mer  s'arrête
dans les plus hautes marées,  c'est-à-dire  aux  premières
herbes qui croissent au delà du flot." Suivi  d'un  rappel
des variations au cours des ans et selon  les  territoires
de la mesure du pas; à la  Martinique,  3  pieds  et  demi
(1m,136), à la Guadeloupe, 3 pieds (0m,91).
  - 1er 2 1859, dépêche ministérielle :  "le  service  des
ponts et chaussées" se servira du pas géométrique dont  la
longueur est de 5 pieds, soit 1m 624."

NOTES DE LECTURE de Pierre Baudrier

Korngold (Ralph).- Citizen Toussaint.
- New York : Hill & Wang, 1965.- XVII-338 p.

   Plus d'un lecteur de GHC connaît par le menu l'histoire 
de Saint-Domingue à la fin du XVIIIème siècle et au  début
du XXème. Délaissons donc André Rigaud, le colonel  Pierre
Michel, le général Michel, Bernard Borgella et autres pour 
quelques glanes : 

P. 324 : en dehors du général-en-chef lui-même,  plusieurs
généraux de l'expédition LECLERC moururent  à  St-Domingue
tels que les  généraux  DEBELLE,  HARDY,  DUGUA,  PAMBOUR,
PERRIN. De même du préfet colonial BÉNÉZECH. 
P. 327 : le 6 mai 1803, ROCHAMBEAU écrit au commandant  de
l'Ile  de la Tortue,  le général RAMEL,  qu'il lui  envoie
cinquante hommes de la Garde Nationale du  Cap,  commandés
par Mr BARI. Ils sont accompagnés de 28  bouledogues  dont
la nourriture n'est pas fournie. Ils  doivent  se  nourrir
sur place de leurs victimes. C'est écrit sans détours.

   Sous Rochambeau, les planteurs pouvaient le cas échéant 
regretter l'époque de TOUSSAINT-LOUVERTURE.  Un  colon  du
nom de "FEYDON" était emprisonné pour  n'avoir  pas  versé
une somme de 20 000 francs. Il devait être exécuté  si  la
famille n'avait pas apporté la somme à une heure  précise.
La somme fut remise, acceptée... et la famille apprit  que
l'exécution avait déjà eu lieu.     
On connaît les massacres de l'époque à la Caraïbe mais ces 
deux épisodes nous fournissent  accessoirement  des  noms,
ceux de Mr Bari et de Mr Feydon.

    Ceci dit, défions-nous de l'orthographe des patronymes 
cités par Mr Korngold. Il  évoque  par  ailleurs  une  Mme
LARTIGNE et sa fille, un officier nommé PESQUIDON.  Or  en
France, on s'appelle plutôt LARTIGUE, PESQUIDOUX. 

EN FEUILLETANT BULLETINS ET REVUES

 Centre de Généalogie et d'Histoire des Isles d'Amérique
cahier 55, juillet 1996, 35F, 30 rue Boissière, 75116 Paris

- La vie  exemplaire  de  Louis  Nicolas  VANAULD,  second
médecin en chef à 
Basse-Terre Marie-Antoinette Menier
- Les officiers  des  colonies  d'Amérique  à  la  fin  de
l'Ancien Régime Gilbert Bodinier
- Autour des premiers habitants de Case-Pilote  (DARRAGON)
Mariel Gouyon-Guillaume, Guy Langellier-Bellevue


                       France Iles
       3ter bd de Charonne, 75001 Paris, le n° 12F

Diverses rubriques,  arts  et  culture,  mode  et  beauté,
sport (dans le n° 28, les "Ultramarins"  d'Atlanta),  etc.
et les articles historiques de Guy Stéhlé :
n° 27, juin 1996 : Félix ÉBOUÉ 
n° 28, juillet 1996 : Eugène BASSIèRES, ingénieur agronome 
                    à la Martinique (o Guyane 1871 + 1931)


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Révision 28/12/2004