G.H.C. Bulletin 90 : Février 1997 Page 1864

NOUVELLES DES ARCHIVES

Extrait de la lettre adressée à M. Erlande-Brandenburg
 
          Monsieur le directeur,
     (...) Nous ne pouvons que regretter que les documents 
de la série E ne puissent plus être reproduits comme  cela
se faisait auparavant.  Nous  comprenons  parfaitement  la
charge que cela pouvait représenter et l'annonce du micro- 
filmage de cette série est pour nous un point très positif 
que nous vous avions soumis en  attirant  votre  attention
sur  la  "fragilité"  de  ces  dossiers  dont  des  pièces
semblent avoir disparu.
    Nous serons heureux de pouvoir signaler à nos lecteurs 
les dates de mise à disposition de ces microfilms.
     Nous espérons que le  microfilmage  de  l'état  civil
entre 1870 et 1894 est aussi envisagé.
     Je me permets aussi de  vous  rappeler  que  lors  de
notre entrevue vous aviez envisagé la libre mise à  dispo-
sition des microfilms  de  l'état  civil  des  DOM-TOM  au
CARAN, comme cela a été  recommandé  depuis  aux  services
départementaux d'archives.
J'espère que cette mesure pourra être  effective  dans  un
avenir proche. (...)
Copie : Mme Durand-Evrard
     
                       * * * * * *                     

Extrait de la réponse adressée à Madame Durand-Evrard.

     Madame le Conservateur,

     J'ai pris bonne note  du  courrier  du  31  décembre,
affaire suivie par Madame Tizon-Germe, et je ne  manquerai
pas  de  corriger  l'erreur  qui  nous  a   été   signalée
concernant les quotas de documents consultables. (...)
     Je me permets cependant d'attirer votre attention sur 
deux points précis que, j'en suis sûr, vous  voudrez  bien
prendre en compte :
- Il serait souhaitable que les microfilms  des  registres
de l'état civil ancien et moderne des Antilles  et  de  la
Guyane puissent être en accès libre.
- Il est difficile de faire une  recherche  dans  certains
fonds tel, en particulier, le notariat de  Saint  Domingue
avec un quota de 8 documents. Je vous joins photocopie  de
la page 129 de notre bulletin où le détail de  l'opération
est expliqué. Dans ce cas aussi la  mise  en  consultation
libre des blocs fiche et  des  répertoires  serait  proba-
blement la meilleure solution.
(...) Pourriez-vous m'indiquer s'il est possible, et  dans
quelles  conditions,  de  faire  venir  dans   un   centre
d'archives des microfilms conservés à Aix.
(...) Enfin nous espérons avoir  un  jour  le  plaisir  de
pouvoir vous rencontrer, soit à Aix soit, peut-être,  lors
de l'un de vos passages à Paris. En effet  nous  tenons  à
entretenir les  meilleurs  rapports  possibles  entre  les
chercheurs dont nous représentons une partie, tant  généa-
logistes qu'historiens, et les responsables des Archives.
     De votre côté n'hésitez pas  à  nous  signaler  toute
modification dans les  règles  des  Archives,  ou  à  nous
communiquer  des  informations  pouvant   intéresser   nos
lecteurs.
(...)
P.J. Page 129 de Généalogie et Histoire de la Caraïbe.

L'état civil consulaire au Centre des Archives diplomatiques à Nantes
Paul-Henri Gaschignard

     En page 1611, nous avons évoqué les registres  d'état
civil consulaires qui se trouvent  aux  archives  diploma-
tiques de Paris. mais  il  en  est  d'autres  à  Nantes  :
rapatriés plus tard, ils y ont  été  déposés  plutôt  qu'à
Paris, comme c'est maintenant la  règle  pour  toutes  les
archives de nos postes diplomatiques ou consulaires.

     A signaler, en  ce  qui  concerne  les  Français  des
Antilles :

- Baltimore, nivôse an VIII - juin 1870.
- Boston, mariages, thermidor III - septembre 1808,
          naissances, vendémiaire IV - septembre 1808;
          décès, vendémiaire IV - septembre 1816.
- Charleston, juin 1793 - novembre 1884.
- New York, floréal VIII - février 1885.
- La Nouvelle-Orléans, 1819 - 1860,
          publications de mariage, 1877 - 1935.
- Philadelphie, floréal IX - mai 1869.

     Certains de ces registres (Baltimore, New York, voire 
Charleston) contiennent non  seulement  des  actes  d'état
civil proprement  dit  (naissance,  mariage,  décès)  mais
aussi des actes de  notoriété  destinés  à  remplacer  des
documents perdus ou à attester des décès survenus lors des 
massacres de St-Domingue, en particulier au début de 1804. 
On y trouve encore des récits des dangers encourus par les 
survivants, notamment au Cap et aux Cayes; ainsi  que  des
déclarations destinées à  protéger  les  droits  de  leurs
auteurs  :  enregistrement  de  créances  diverses,  voire
protestations a posteriori contres des engagements ou  des
ventes forcées extorquées à des blancs sur le départ.

     Dans tous ces registres, on voit qu'au début du  XIXe
siècle, les Français réfugiés  e  St-Domingue  aux  Etats-
Unis étaient beaucoup plus  nombreux  que  ceux  venus  du
reste des Antilles. A titre d'exemple, "l'acte  d'adhésion
des Français résidant dans l'état  de  Maryland  au  grand
oeuvre de l'appel de Sa Majesté Louis XVIII  au  Trône  de
France", du 15 juillet 1814, fait apparaître 91 noms (tous 
des hommes...) dont 56 originaires de St-Domingue contre 7 
seulement de la Martinique, de la Guadeloupe et de  Sainte 
Lucie. Parmi eux, "Robert LAVIELLE, procureur général près 
la Cour d'appel de la  Guadeloupe,  membre  de  la  Légion
d'Honneur, aux Etats-Unis par congé", avec son fils  (Quai
d'Orsay,   Correspondance   consulaire   et   commerciale,
Baltimore volume 1).

     Pour essayer d'être précis : en France, des registres 
consulaires ("état civil des postes") autres que ceux  qui 
contiennent la correspondance :

- au Quai d'Orsay voir GHC p. 1611;
- à Nantes, voir ci-dessus;
- les registres qui sont au  CARAN  (GHC  p.  912),  série
G5/34bis à  G5/45  (microfilms  série  5mi/1434  à  1441),
contiennent "des actes existants dans  les  consulats  des
Etats-Unis  concernant  des  réfugiés  de  St-Domingue"  :
beaucoup de procurations, quelques testaments, contrats de 
mariage, etc.  



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Révision 20/01/2005