G.H.C. Bulletin 90 : Février 1997 Page 1888

NOTES DE LECTURE

TRESTER Arnold, berger, de Biberen,  avec femme et enfants
TRIER Johanns Wittib,  d'Erbach,  décédé,  parti  avec  un
enfant et sa fille Maria, pour Cayenne ou la  Prusse.  Ils
désertèrent avec deux  autres  (Peter  CASSEL  et  Michael
BOHRER)
WEIRICH Georg, d'Enkirch, veut aller dans la nouvelle  île
française en 1764. On ne peut l'en empêcher car  il  n'est
pas serf. Ne pas l'admettre  en  cas  de  retour.  Il  est
pourtant réintégré un mois  plus tard. Séduit par de  faux
commissaires, il était revenu. Etait berger communal
WERNER Nikolaus, de Rheinböllen, parti avec sa femme  pour
Cayenne ou la Prusse
WESCHLER Cath, de Hördt,  partie  sans  autorisation  pour
Cayenne. Biens confisqués
WICK Martin,  d'Hatzenbühl.  Exceptionnellement,  celui-ci
part pour la Guyane en 1799
WICKERT Johann, d'Hollnich. Cayenne ou l'Amérique
WINGERTH Johann, de  Duttweiler,  avec  six  enfants  dont
l'éducation n'est pas terminée. Autorisé  à  partir  après
vente aux enchères de ses biens. Sa  destination  est  "la
nouvelle île française, ainsi nommée"
ZIEGLER Adam, d'Altersweiler, à Cayenne en 1764
Margarete, Georg et MBarbara ZWALLE, partis avec leur père 
pour Cayenne.

    Las, c'est la fin de  l'alphabet.  Mais  Mr  Hacker  a
écrit deux livres analogues sur les émigrés de Bade et  de
Brisgau d'une part, les  émigrés  palatins  du  Bas-Neckar
d'autre part.

PUBLICATION

                La Martinique, base navale
    dans le rêve mexicain de Napoléon III (1862-1867)
     Un événement méconnu de l'histoire martiniquaise
            raconté par Sabine Andrivon Milton
         128 pages, préface de Lucien René Abenon

80F + port 1 ex.,22F; 2 ex.,28F; 3 ex.,33F; 4 ou 5 ex.,41F
             (étranger + port 41F, 60F, 122F)
               chèque à l'ordre de l'auteur
  23 résidence du Balleu, 97212 Saint-Joseph, Martinique

     La Martinique a joué un rôle important  dans  l'expé-
dition du Mexique. Elle fut un des points de relâche de la 
flotte : elle approvisionnait les hommes et les bâtiments. 
L'île reçut d'illustres personnages tels le prince Charles 
Bonaparte, le prince de Canino, l'empereur  Maximilien  et
l'impératrice  Charlotte.  Des  troupes  de  toutes  parts
s'arrêtèrent en Martinique et, parmi  elles,  les  zouaves
qui se révoltèrent au Fort Desaix en  1865.  Elle  fut  un
asile pour les blessés mais aussi un dépôt de  prisonniers
mexicains. La colonie profita de cette expédition pour  se
doter  d'un  bassin  de  radoub  et  d'une  ligne   trans-
atlantique. Les Martiniquais participèrent à  cette  expé-
dition en Martinique, en fournissant l'armée  de  passage,
mais aussi au Mexique, où ils prirent part à de nombreuses 
batailles. 
NDLR  Voici une publication à compte d'auteur  qui  mérite
d'être connue. Le texte est enrichi de  nombreuses  repro-
ductions de gravures. Pas d'index mais une chronologie  et
plusieurs tableaux de mouvements de bateaux. 

COMPTE RENDU DE LECTURE

              Cahier de marronnage du Moule
    Société d'histoire de la Guadeloupe, octobre 1996
          (voir GHC 88, décembre 1996, p. 1823) 

     Remercions la Société  d'Histoire  de  la  Guadeloupe
pour la publication de ce document exceptionnel, et,  plus
particulièrement,  ses président  et  secrétaire,  Jacques 
Adélaïde-Merlande et Ghislaine Bouchet,  pour  la  présen-
tation, les  notes,  la  carte  du  Moule  avec  noms  des
habitations, l'index et la  chronologie  de  la  politique
réformiste de l'esclavage sous la Monarchie de Juillet.
     Nous regrettons cependant les nombreuses  erreurs  ou
approximations dans  l'identification  des  propriétaires,
mais cela provient des sources  consultées.  Nous  aurions
aimé aussi voir  le  fac-similé  d'une  page  complète  de
déclarations. 
     Les déclarations donnent en général l'âge,  le  sexe,
la couleur (noir, rouge, câpre) de l'esclave en fuite,  et
guère plus.
     Mais l'important est la masse  d'autres  informations
données, directement ou pas. Ainsi, en ce milieu  du  XIXe
siècle la majorité des habitants propriétaires réside bien 
sur l'habitation et les gérants ne sont pas la  règle.  On
remarque d'ailleurs que, dans ce dernier cas  de  proprié-
taire "absentéiste", les marrons sont plus  nombreux.  Les
généalogistes,  quant  à  eux,  pourront   retrouver   des
relations de parenté; ainsi Anarcharsis CICÉRON déclare le 
marronnage d'esclaves de Madame veuve BLANCHARD qui est en 
fait sa belle-mère (Marie Sophie BLAIN DESCORMIERS,  veuve
de Pierre Eugène BLANCHARD) et il y ajoute un  esclave  de
Madame veuve HUBERT sa belle-soeur (Marie Sophie BLANCHARD 
veuve de Jean HUBERT).
     Malgré l'apparente sécheresse des déclarations, c'est 
tout un coin de Guadeloupe qui  revit  sur  trois  années.
Souhaitons que ce document fasse l'objet d'une comparaison 
avec les registres de nouveaux-libres et ceux des esclaves 
du Moule.

BIBLIOGRAPHIE

 Actuellement en vente à Amsterdam chez A. Gerits & Sons.
               communiqué par Michel Rateau
   Droits de souveraineté de la France sur St-Domingue,
     contrat qui l'établit, violation de ce contrat,
    principes de compensation invoqués par les colons
                    Paris 1821, 56 pp.

Pp. 49 à 56, liste des colons propriétaires à St-Domingue.
        N'apparaît pas dans le catalogue de Sabin.

    Histoire de St-Domingue depuis 1789 jusqu'en 1794, 
 d'Edouard Bryand, témoin oculaire, traduite pour la 1ère
   fois de l'anglais sur la dernière édition de Londres 
                   (par J.B.J. Breton)
       Paris, P. Blanchard, 1812, in 4°, 240 pages 

Il s'agit de la 2e édition française, qui fait  erreur  en
donnant BRYAND pour patronyme au lieu de EDWARDS.
L'ouvrage inclut des informations de valeur sur la colonie 
ainsi que sur la révolte des Noirs, la  Société  des  Amis
des Noirs, etc.



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Révision 20/01/2005