G.H.C. Bulletin 92 : Avril 1997 Page 1935

Les défenseurs de la Martinique lors de l'attaque de Ruyter

Les matelots provençaux qui sont restés pendant
            la 1ère attaque et non aux autres

M. Antoine GANTEAUME CIEUTA, Commandant "la Notre Dame",
     capitaine (M. Antoine GANTEAUME, de La Cieuta ...) 
   Blaise FABRE
   Jean ROUSSET (Jean ROUSSEL)
   Jacques MONNON (Jean MOUSSON) 
   Jacques BREO
   Honoré BOCQUET
   Jacques BONNASSE
   Claude DURAIN (Claude DURAND)
   Antoine CASTELLANS Antoine CASTELLANT)
   Carle DAVIDE (Charles DAVID)
   Pierre MAURIS (Pierre MAURET)
   François BASTIDE
   Pierre CHAVE (Pierre CHAUX)
   Blaise GIRAUD

Les matelots du vaisseau le "St Joseph" de Toulon

M. le capitaine JOUVE, de Toulon (Le capitaine JOUNE de 
                                  Toulon)
   Honoré VACHIER
   Louis NICOLLE (Louis NICOL)
   Salomon DEJANALA (Salomon DESJANANALA)
   Joseph TRABAUT 
   François GARNIAUX
   Laurent ROUDET
   Augustin ICARD (Augustin JEAN)
   Antoine MARTIN
   Pierre INARD
   Antoine ROUQUE (Antoine ROCQUE)
   Ayrain BOURGET (BOURGES)
   Toussaint BERTHELOT
   Antoine DECUGER (Antoine DECUGES)
   Jean FLORENT (omis dans l'ouvrage)
   Honoré PORQUIER, tué
Au total 161 personnes (*).

     Je, Antoine CORNETTE, certifie le rôle cy dessus être 
véritable par  la  recherche  que  j'ai  faite  pour  être
présentée à M. de  BAAS,  Gouverneur,  Lieutenant  général
pour le Roi en l'Amérique, aujourd'hui 21 Août 1674.

                                Signé : Antoine CORNETTE

(*) NDLR  La liste donnée par Moreau de St Mery  comporte 
162 noms.  On peut supposer que le Sr Antoine Cornette ne 
s'est pas compté (ou ne sait pas compter). 

                  * * * * * * * * * * *
 
NDLR  Le Père Labat dans son "Nouveau voyage aux Isles  de 
l'Amérique"  donne un récit moins "épique" que celui de la 
gazette (T. I pp. 110 à 112, Edition de Horizons Caraïbes, 
Fort  de France 1972)  et Jacques Petitjean Roget  reprend 
l'attaque  du  Fort  Royal dans sa  thèse  :  "La  Société 
d'habitation à la Martinique, un demi-siècle de formation, 
1635 - 1685"  Atelier reproduction des thèses,  Université 
de Lille III 1980; tome II pp. 1324 à 1326.

             Documents du fonds Clairambault
                 (Bibliothèque nationale)
              communiqués par Pierre Bardin

          Monseigneur

     La lettre de Sa Majesté escritte du  24e  de  Mars  à
Versailles me fut rendue le 6e de Juillet, avec  l'incluze
qu'il a plut à Votre Grandeur mescrire, je la supplye très 
humblement de croire que J'obeiray et  seray  très  exacts
d'executer sa vollonté, et pour commencer selon ses ordres 
derniers, je m'embarqueray ce soir à six heures pour aller 
loger les 50 hommes commandés par Monsieur  le  Chevallier
de Saiche, au Fort Royal, que nous tascherons de mettre en 
deffance en peu de temps. Ce secours nous est tres  neces-
saire pour la grande diminution des peuples de cette Isle, 
quy ne se montent au plus qu'a mille  hommes  capables  de
servir le Roy; le grand  respect  que  je  dois  a  vostre
ministère ne me permet pas  de  luy  en  faire  le  détail
crainte d'estre trop long;  je  l'ay  mandé  a  Monsr.  de
Bellizany par les navires marchands quy  partirent  d'issy
le 23e de Juin escortés par le  sieur  de  la  Roc,  affin
qu'il en informast  vostre  grandeur;  depuis  ce  despart
Monsieur de Baas a pensé mourir, il n'est pas encore  hors
de danger, ce quy me met enpainne des mezures que je  dois
prendre avec les officiers des navires du Roy s'il  meurt.
Il y a trois de ses dicts navires quy vont  yverner  à  la
Grenade desmain, ce qui l'a rassurera de la crainte qu'ils 
ont des Caraïbes qui en on massacré vingt huict ou  trante
des principaux habitans, ce qui  les  a  tellement  espou-
vantés que huict jours appres,  ilse  sauva  quarante  des
habitans de la dite Isle par  des  canots  sans  que  nous
sachions ce qu'ils sont devenus.

J'envoye la lettre du Roy a mon fils, que Monsieur de Baas 
a envoyé pour commander a  la  Grenade   en  l'absence  de
Monsieur de Cauchy, jusqu'à ce que le Roy  aye  pourvu  au
gouvernement. J'ay  regret,  Monseigneur,  de  ne  pouvoir
rendre assez de reconnaissance de toutes  les  obligations
et faveurs que je reçois continuellt. de vostre Bonté;  je
m'efforceray avecq toute ma famille de vous en obtenir par 
nos prieres la récompense et les Bénédictions du Ciel;  ce
sont les assurances et les voeux que faict

              Monseigneur

                              de Vostre Grandeur
                  le très humble, tres obeissant et fidèle    
                  serviteur. A de ste Marthe

A la Martinique
  le 10e Juillet 1674

(Clairambault 888 p. 167)

                    * * * * * * * * *

Copies des certificats et  attestaons.,  comme  le  navire
nommée l'Irondelle a esté couslé a fonds dans  le  Cul  de
Sac de lisle de la Martiniq. par l'ordre du gouverneur  de
la mesme Isle.


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Révision 20/01/2005