G.H.C. Bulletin 94 : Juin 1997 Page 2004

NOUS AVONS REÇU

 De l'Albret et des rives de la Baïse aux îles d'Amérique
                    Lucile Bourrachot
        Revue de l'Agenais (octobre-décembre 1996)
  B.P. 268, 47007 Agen Cedex (tiré à part, pp. 331-336)

Les  deux  pôles principaux d'émigration vers "les  Isles" 
sont  Nérac et Casteljaloux.  Les départs sont  majoritai- 
rement  vers St-Domingue et les causes sont économiques ou 
religieuses (région de protestantisme).  L'auteur remarque 
qu'elle  a pu doubler le nombre des migrants repérés  dans 
les  registres  d'embarquement de  Bordeaux  par  d'autres 
sources :  registres paroissiaux,  notariat,  échange avec 
chercheurs (dont GHC, merci de l'avoir cité!).

COOPÉRATION

de Michel Camus : A propos du nom d'Haïti (p. 1947)

La  Española,  telle que la baptisa Christophe  Colomb  en 
1492,  était  nommée  Ayti et Quisqueya par  les  naturels 
indiens,  selon les "Decadas de Indias" de Herrera, auteur 
espagnol contemporain de la découverte,  ce qui signifiait 
"terre  montagneuse" pour Ayti et "Grande Terre" ou "Terre 
Mère"  pour Quisqueya,  désignant apparemment les  parties 
Ouest  et Est de ce qui est aujourd'hui,  dans  la  carto- 
graphie  moderne,  l'île d'Hispaniola,  partagée entre  la 
République d'Haïti et la République Dominicaine.

Le  vocable Ayti,  orthographié Haïti d'après les  auteurs 
français du XVIIIe siècle,  fut repris par les révoltés de 
la  colonie française de Saint-Domingue  devenue  indépen- 
dante  au  début de 1804.  Les révoltés se baptisaient  en 
1803 "armée des Incas",  allusion à la révolte des indiens 
du  Pérou en 1780 contre les Espagnols.  Le choix  du  nom 
d'Haïti   était   symbolique  d'un  retour  aux   origines 
indiennes  de l'île,  c'est-à-dire avant  la  colonisation  
par  l'Espagne à partir du XVIe siècle,  qui détruisit  la 
population indigène pour la remplacer par des esclaves.


de  Roger Baccot :  les RADIGOIS ou RADIGOY de  Martinique 
(p. 1975, article de Ouest-France)

Il se trouve que,  il y a un ou deux ans,  j'ai  recherché 
presque  systématiquement  les descendants de Caraïbes  en 
Martinique,  en particulier ceux qui habitaient,  au début 
du  XVIIIe siècle,  à la Pointe la Rose et au Cul  de  Sac 
Roseaux,  presqu'île  rattachée  au début à la commune  du 
François puis à celle du Robert et où vivaient la  plupart 
des rescapés des précédents massacres.

Sauf  erreur ou omission de ma part,  tous les RADIGOIS ou 
RADIGOY, y compris la postérité subsistante en Martinique, 
sont des descendants d'Adrien RADIGOIS,  né en France  aux 
environs  de 1674 (peut-être à Saint-Herblain ?) et ont du 
sang  caraïbe  dans  les  veines,  grâce  à  leur  ancêtre 
Catherine PERRERE,  sans doute nièce de Balthazar  PERRERE 
dont  un  frère aurait fondé une famille avec une  "caraï- 
besse"  (Personnes  et familles à la Martinique  au  XVIIe 
siècle,  de  Jacques  Petitjean Roget et  Eugène  Bruneau-
Latouche, tome 2, page 655-656).

D'ailleurs,  je  pense  que l'épouse de Balthazar  PERRERE 
(indiquée  N!  dans  l'ouvrage  précité")  est  aussi  une 
"caraïbesse" car tous leurs descendants sont dits "de race 
caraïbe" dans les registres paroissiaux du François.

Voici  la descendance d'Adrien RADIGOIS  sur  trois  géné- 
rations (sauf mention contraire, tous actes au François) :

1 Adrien RADIGOIS
  o France 1672/1676     
  + 23 11 1738
  x Catherine PERRERE, "de race caraïbe"
     o ca 1684/1688           + 28 5 1736

1.1 Elisabeth RADIGOIS   o 23 1 1705
1.2 Adrien RADIGOIS      o 28 4 1706
1.3 Marie Catherine RADIGOIS "issue de race caraïbe"
  o 7 2 1710                  + 12 3 1740
  x 4 11 1726 Pierre COUTURIER, européen, maître 
     cordonnier
     o Macon (71) 1698/1702   + 28 6 1766
  d'où :
  1.3.1 Marie Catherine COUTURIER "de race caraïbe"
     o 16 8 1727              + 28 9 1785
  1.3.2 Louis COUTURIER, "de race caraïbe", maître 
     charpentier    
     o 30 3 1729              + 19 4 1784
  1.3.3 Pierre Edmé COUTURIER      o 10 10 1731
  1.3.4 Marie Anne COUTURIER, "de race caraïbe"
     o 12 7 1733              + 25 3 1808
1.4 Marie Elisabeth RADIGOIS, "de race caraïbe"
                              + 2 10 1732
  x 29 10 1726 Jean Baptiste MARCHAND, maître tailleur
     o Bordeaux (33)
  d'où :
  1.4.1 Adrien Jean MARCHAND, "de race caraïbe"
     o 26 7 1727
  1.4.2 Marie Elisabeth MARCHAND o 23 2 1729
1.5 Marie Elisabeth RADIGOIS, "de race caraïbe"
  o 4 12 1713                 + 26 9 1734
1.6 Jean Baptiste RADIGOIS o 11 10 1715
1.7 Louis RADIGOIS, "de race caraïbe"   
  o 20 6 1717
  x 7 9 1739 Marie Catherine POUMIER o Le François
  d'où :
  1.7.1 Rose RADIGOIS, "de race caraïbe"
     o 30 3 1741
1.8 Marie Françoise RADIGOIS, "de race caraïbe"
  o 14 5 1719                 + 9 11 1738
1.9 Nicolas RADIGOIS, "de race caraïbe"
  o 29 6 1720
1.10 Marthe RADIGOIS, "de race caraïbe"
  o 23 3 1722
1.11 Bertrand RADIGOIS, "de race caraïbe"
  o 30 5 1723
1.12 François Charles RADIGOIS, "de race caraïbe"
  x 15 2 1740 Marguerite Rose POUMIER, "de race caraïbe"
     o 1 9 1718
  d'où :
  1.12.1 Jean Baptiste Nicolas RADIGOIS o 24 1 1743
1.13 Jacques RADIGOIS, "de race caraïbe"
  o 1 3 1726                  + 26 6 1734


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Révision 21/11/2005