G.H.C. Bulletin 95 : Juillet-Août 1997 Page 2046

RÉPONSES

1.2 Marie Perrine CODET de LA MORINIèRE
  o Brest (St-Sauveur) ca 1760
  x Nantes (St-Similien) 27/12/1787 escuyer Jean Marie 
     GLAISE de MAISONSEULE DES SOURCES, capitaine de 
     dragons, commandant des quatre quartiers de Léogane, 
     veuf, fils de + Jean Baptiste et de + Marie Elisabeth 
     BIGOT
     o Léogane
1.3 Thérèse Marie CODET de LA MORINIèRE
  "domiciliée depuis plusieurs années à Indre"
  x Indre 20/04/1773 Yves COTTON, capitaine de navire
Nous  retrouvons  sur  Nantes  Sylvain  CODET,  avocat  au 
parlement de Brest,  docteur agrégé de la faculté de droit 
de Rennes,  fils de Sylvain, avocat au parlement de Paris, 
et Marie Antoinette HUBERT. Né à Paris (b St-Jacques de la 
Boucherie  08/08/1743),  décédé à Rennes  (22/10/1837)  et 
marié  à  Nantes  (Ste-Croix 27/07/1779) avec  Anne  Marie 
Bonne RELIQUET de LA GIGNAIS, de Nantes, Sylvain doit être 
un cousin de Charles Thomas CODET de LA MORINIèRE.  Il fut 
député  d'Ile  et  Vilaine  de 1791 à  1792  (élection  le 
02/09/1791) et il est l'auteur d'un rapport sur la loi des 
passeports.                                      J-M. Loré
97-94 CALABRE (Guadeloupe, 19°-20°)
Conformément  au décret du gouvernement provisoire en date 
du  27 avril 1848 qui abolit l'esclavage,  le  20  janvier 
1849 à Port-Louis, St-Germain dit Gogail, âgé de 47 ans, a 
reçu le nom patronymique de GOGAIL;  Germaine,  37 ans, et 
Hippolyte,  21 ans, sont reconnus par St-Germain comme ses 
enfants  (il y a sûrement une erreur dans les âges car  le 
père aurait eu 10 ans à la naissance de sa fille). 
Le même jour, Louis, 39 ans, reçoit le nom patronymique de 
CALABRE; Jules 12 ans, Adrien dit Sannom 8 ans, Joseph dit 
Cinquante 5 ans, sont reconnus par Louis et Germaine comme 
leurs enfants qui reçoivent le nom de leur père, CALABRE.
Ont-ils été mariés durant leur esclavage ?  C'est possible 
mais  non  indiqué.  Ils demeurent tous  sur  l'habitation 
Beauplaisir. Aucune régularisation matrimoniale n'apparaît 
après la date d'affranchissement.  Le fait qu'ils aient pu 
être  mariés antérieurement transparaît dans  l'indication 
"fils  légitime" lors du décès,  le 11 décembre  1859,  de 
Jules Calabre,  ainsi que lors du mariage d'Adrien CALABRE 
dit  Sannom,  le 3 août 1861,  avec Lucette  ROLÉ  FILOSE. 
Cette  dernière  avait été affranchie le 9 septembre  1848 
avec sa mère Robertine,  56 ans,  ses soeurs Magdelonette, 
16 ans,  Grosfemme,  15 ans,  et son frère Jean-Pierre,  7 
ans,  à qui on avait donné le nom patronymique de  FILOSE. 
Ils  demeuraient  sur l'habitation Lalanne et avaient  été 
légitimés par l'acte de mariage de René ROLÉ (affranchi  à 
la  même  époque)  avec Robertine FILOSE,  en date  du  17 
novembre 1849.
De ce mariage entre Adrien CALABRE et Lucette ROLÉ  FILOSE 
sont  issus plusieurs enfants,  dont cinq de 1862 à  1870, 
actes que l'on peut consulter au CARAN sur microfilm; il y 
a  ensuite  sur  les tables décennales d'autres  actes  de 
naissance et décès Calabre mais les registres sont à  Aix, 
non encore microfilmés.
Le  mariage  de 1861 est intéressant car il montre que les 
rapports de maître à esclave sortaient du cadre habituel : 
l'époux a reçu une instruction,  comme le montre sa signa- 
ture  au bas de l'acte de mariage.  Quant à  l'épouse,  si 
elle  ne  sait  pas signer,  elle possède  des  biens  qui 
figurent  au  contrat de mariage dressé  par  Me  Lemoine-
Maudet le 2 août 1861. 
D'abord  des  meubles  :  lit  à colonnes  demi-bateau  en 
courbaril  et acajou de St-Domingue,  armoire en acajou de 
St-Domingue,   table  de  toilette  en   acajou,   chaises 
françaises,  table de dix couverts en bois du nord,  table 
de quatre couverts en bois du nord.    
Avec ces meubles se trouvent les draps,  matelas,  nappes, 
serviettes,  moustiquaires, linges, etc. tous à sa marque. 
Les  couverts sont à son chiffre :  "Ils lui appartiennent 
de plein droit, sans être obligé de constater sa propriété 
par  aucun  titre." Viennent-ils de  sa  maman  Robertine, 
décédée en 1853 ? C'est assez probable. 
L'article  5 du contrat indique que le "futur époux ou ses 
héritiers seront tenus de rembourser à la future épouse ou 
à ses héritiers les prix des immeubles vendus en  présence 
ou du consentement du futur époux".  Dans l'article 6, "la 
future  épouse  ou  ses héritiers  seront  indemnisés  des 
dettes  qu'elle aura pu contracter pour son époux et  avec 
lui pendant le mariage". Nous sommes donc en présence d'un 
contrat  de  mariage comme on en trouve dans les  familles 
les plus aisées,  ce que démontre la qualité du  mobilier, 
du linge et de l'argenterie,  et laisse également supposer 
qu'il  y  a des biens immobiliers,  ce qu'une  étude  plus 
approfondie  des actes de Me  Lemoine-Maudet  permettrait, 
semble-t-il, de mettre en évidence.
Notons aussi que,  comme dans les meilleures familles,  le 
nom  de  la mère a été conservé lors du mariage avec  René 
ROLÉ.  Evidemment,  les  notabilités  de  la  commune,  le 
précepteur,  le pharmacien,  le secrétaire de mairie, sont 
témoins des différents actes.  Pour clore,  il n'a pas été 
possible  de  trouver aux Abymes ni au Port-Louis  quelque 
trace  des noms PHARDIN et NAVET.  Peut-être s'agit-il  de 
NAVES, présent aux Abymes.                       P. Bardin
97-97 PAVRET (Nantes, St-Domingue, 18°)
Dans  les  registres de St-Domingue les seules traces  que 
l'on trouve sont,  au Port-au-Prince,  l'inhumation, le 19 
9 1795,  de Thérèse,  mulâtresse libre,  dite Delia,  âgée 
d'environ 34 ans, connue sous le nom de Thérèse PAVRET. 
Le  5  messidor an IX (24 6 1801),  décès de la  citoyenne 
Marie-Rose, 18 mois, fille de la citoyenne Pauline PAVRET, 
dans la maison du citoyen PAVRET, rue de Bellair.
Pierre PAVRET,  comme beaucoup d'autres, avait donc ajouté 
une  branche domingoise à sa famille et lui  avait  laissé 
l'une  des  neuf  maisons qui seront  indemnisées  le  1er 
juillet 1830 pour 22.100 francs.  Les héritiers toucheront 
également  21.596,66 francs pour une caféterie située  Cap 
Dame-Marie. 
Qui  sont-ils,  ces héritiers ?  Pierre Gabriel PAVRET BEL 
AIR;  François Pierre Gabriel PAVRET JOLIVRY, héritiers de 
leurs  père  et oncle,  Pierre  et  François  PAVRET.  Ils 
perçoivent chacun 1/3. Les autres héritiers, par représen- 
tation de leur père,  sont Sophie Marie Léopoldine PAVRET, 
Amédée Pierre Narcisse et Zélie Marie Ermance. La dernière 
est  Marie Sophie TERRIEN veuve PAVRET "pour ses  reprises 
matrimoniales".  Parmi  les  maisons,  toutes  à  Port-au-
Prince, quatre se trouvent rue St-Philippe et de Bel Air. 
                                                 P. Bardin
97-98 DESPORTES de BOISTEROLLE (St-Domingue, 18°)
Dans  le  fichier  Houdaille,   les  DESPORTES  sont  très 
nombreux  et  sans  rapport apparent  avec  le  personnage 
recherché;  pourrait  éventuellement  convenir  un  Pierre 
DESPORTES, des Gonaïves, présent à Charleston du 7 floréal 
V (26/04/1797) à 1826 (source d'archives non précisée). 
                                                Ph. Marcie


Page suivante
Retour au sommaire



Révision 23/01/2005