G.H.C. Bulletin 96 : Septembre 1997 Page 2072

TROUVAILLES

Au  récit  de leurs malheurs,  tous les  voyageurs  furent 
attendris.  Au  point du jour,  lorsque nous passâmes  sur 
notre bateau,  un des voyageurs me dit : <> 
On  ne connaissait pas encore en France la  révolution  de 
St-Domingue où un très grand nombre de Blancs perdirent la 
fortune et la vie."

NDLR Nous avons consulté "Les réfugiés et les déportés des 
Antilles  à Nantes sous la Révolution" de Marcel Grandière 
(Société  d'Histoire de la Guadeloupe" 33-34,  1977) et en 
particulier  le  chapitre  intitulé "Jeunes  Américains  à 
Nantes",   sans  retrouver  ces  deux  frères.  Puisqu'ils 
étaient  abandonnés et de leur correspondant et du  maître 
de pension,  personne n'a dû demander de secours pour  eux 
et  ils ne figurent pas dans les dossiers;  ils  n'étaient 
sûrement pas les seuls dans ce cas,  ce qui montre que les 
réfugiés   étaient  plus  nombreux  que  ceux  répertoriés 
d'après les demandes de secours.


de  Michel  Camus  Habitants de la Martinique,  de  Saint-
Christophe et de Sainte-Croix à la fin du XVIIe siècle
(Bib. Nat., Manuscrit français 11315)

Guillaume ALLEAUME,  enseigne d'infanterie en 1681,  avait 
acquis en 1671 du défunt Richard JOURDAIN,  sieur du BOIS, 
capitaine d'infanterie,  deux habitations à la Martinique, 
plus les "étages" des places acquises par le même  DUBOIS, 
d'Adrien  THIBAUVILLE,  Jean  DESCHAMPS,  Noël du CLOS  et 
autres, le tout possédé par du BOIS, soit par acquisition, 
soit  par  concession  du sieur VAUDROCQ  et  de  dame  du 
PARQUET,  et arpenté par Pierre GOUEY (plus loin GICOU) le 
17  2  1673.  Nicolas CASTEL fils,  procureur de  la  dame 
HALLOT,  Marc LEMAYRE (LEMAIRE) représentant les héritiers 
de feu André BRELAN, sieur des RUISSEAUX et Michel LEFORT, 
contestent  en 1681 l'arpentage de 1673 et se sont opposés 
à  un nouvel arpentage par le sieur HÉBERT (ff  141,  145, 
158,  Requête  au  Conseil supérieur de la  Martinique  et 
sentences).

Habitants de Saint-Christophe, début 1680 :

Anne MULCASTRE, femme de Pierre BOITTEAU.
Dames  HARANG  et BONNEROT,  envoient à  Sainte-Croix  des 
marchandises   leur  appartenant  sur  le  brigantin   "le 
Diligent",  maître Jacques PÉDENAUX, propriétaire le sieur 
de GRAMONT (le célèbre flibustier ?) - ASSALLY marchand  à 
Saint-Christophe.

Noms d'habitants de Ste-Croix cités dans cette affaire :
François  JUELT,  de  SAINT GENOUR  (?),  Michel  VINCENT, 
marchand,  Nicolas Claude LANTIER, juge civil et criminel, 
Nicolas POTHIERS, commis de la ferme du domaine d'occident 
qui conteste le déchargement des marchandises sans  décla- 
ration et envoie 4 mousquetaires de la Compagnie colonelle 
de Sainte-Croix pour saisir le brigantin;  Nicolas CLAUDE, 
Guillaume SAUNIER, Pierre MARGUERIN et Simon DESFONTAS qui 
sont repoussés par l'équipage et insultés par de GRAMONT.
(Divers actes de procédure, ff 38 et suivants).

RÉPONSES

93-40 GARON (Martinique, 18°)
M. Bruneau-Latouche m'a signalé la question (p. 2039)  sur 
Jean André,  alias Jean Baptiste GARON né à la Martinique. 
J'ai en effet publié une brochure,  en septembre 1996, sur 
ce chirurgien devenu canadien par son mariage au Québec en 
1747 :  "L'énigmatique chirurgien de mer Garon".  Les ori- 
gines  de  ses ancêtres en France et les activités de  son 
père,  tailleur  d'habits  (et  non  chirurgien  comme  le 
pensent les Canadiens) à la Martinique y sont exposées  de 
façon documentée.
Cette  brochure  est maintenant épuisée  mais  je  pourrai 
indiquer  à  ceux  que cela  intéresse  les  bibliothèques 
publiques, en Amérique comme en France, où ils pourront la 
consulter.
Mon  adresse  :  Mrs Luce J.  Haffner;  24  Warnham  Road; 
Goring-by-Sea; West Sussex; BN12 4LL; Royaume Uni.
NDLR Merci,  Madame.  Pourriez-vous donner ces adresses de 
bibliothèque pour les publier dans le bulletin ?
94-135 DU BREUIL de FONTREAUX (St-Domingue, 18°)
(cf. réponses pp. 1198 et surtout 1338)
- DUBREUIL de FONREAUX Marguerite Julie, veuve de NAVARRE, 
et  Marie Thérèse étaient héritières d'André CADUC pour  2 
maisons  aux  Cayes (15.372F et 12.000F),  avec  Elisabeth 
MOUSTEY  veuve  CADUC,  Jean CADUC  et  Marguerite  Emilie 
MONTMORIN de SAINT-HELEM épouse CHAMPFLÉ (Indemnité 1832); 
- elles étaient aussi héritières,  avec cette dernière  et 
les familles VERNET épouse LALUNG de FÉROL, DUCOING épouse 
FATIN  et SCOVAUD épouse de JAVERZAC,  d'une autre  maison 
aux Cayes (36.000F) venant de Jean DUCOING; 
- ainsi  que d'une partie (16/20e) de la sucrerie  "Carré, 
Bretet  et  Beauzamy",  une  1/2  caféterie  et  5  autres 
caféteries  "Au  pied des Mornes" à Torbeck dont  François 
Amable  DUBREUIL de FONREAUX était l'un des  propriétaires 
avec les susnommés et Pierre GUICHARD (Indemnité 1832).
Voilà donc le nom de deux filles vivantes en 1832, dont la 
première a bien épousé un de NAVARRE; mais ce dernier  nom 
est très répandu à St-Domingue (dans le Nord effectivement 
mais aussi le Sud,  à Jérémie,  et l'Ouest, à la Croix des 
Bouquets). Torbeck est une paroisse voisine des Cayes. 
Il  existait  des  MALIVERT  à l'Anse  à  Veau  (Henriette 
Malivert  Desfossés  épouse  Granier),   à  Aquin  (id.  + 
branches  Malivert  Des  Mornets,  Malivert  Desmornes  et 
Malivert Dasmard) et à Cavaillon (la première nommée); ce, 
d'après divers années de l'Indemnité.
Quant à MOISSON, je ne vois ce nom que dans le Nord, en la 
personne  de  Louise Antoinette Pélissier  épouse  Moisson 
héritière  d'une  maison au Môle St-Nicolas et de 3  café- 
teries à Bombarde (Indemnité 1831).
Les  LA CROIX de RAVIGNAN ont succédé aux de MESMES  comme 
propriétaires   du  château  de  Perquie   (Landes).   Ils 
venaient,  me semble-t-il,  de Bayonne où l'un d'eux était 
maire en 1774 (voir Baron de Cauna, Armorial des Landes, I 
205).  Ils sont alliés aux CLÉRISSE, descendants de colons 
de St-Domingue.                                J. de Cauna
94-159 NICOLAS de ST CÉRAN (St-Domingue, 19°)
Jean Baptiste NICOLAS et Angélique Julie Hippolyte  DURAND 
de  LINOIS son épouse étaient anciens propriétaires de  la 
cotonnerie  et indigoterie "Saint-Nicolas" à la Plaine  et 
d'un  corail (élevage de cochons) du même nom à la colline 
à  Mangon,  paroisse  d'Aquin,  d'une valeur  de  289.300F 
(Indemnité 1831).
Les  NICOLAS sont une très ancienne famille originaire  du 
Languedoc dont le premier venu à St-Domingue, Gabriel, fut 


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Révision 23/01/2005