G.H.C. Bulletin 99 : Décembre 1997 Page 2112

COOPÉRATION

d'Yves Boyer-Vidal : La veuve et le défroqué (p. 1468)

Quelques  compléments sur les ROUBEAU  de  Pointe-à-Pitre, 
chez qui est recensée la veuve CORDONNIER en 1797 :
- "ROUBEAU,  55  ans,  marchand",  doit être Aubin ROUBEAU 
(1742-1799);  son  portrait était "à la  meilleure  place" 
lors  de  l'exposition sur le petit  portrait,  au  Louvre 
début 1995.
- "son  épouse,  26  ans",  doit être Marie  Claire  CARLE 
(1769-1818); son portrait est à Bordeaux. Au décès d'Aubin 
Roubeau,  elle  aurait épousé Jean DESCADILLAS,  maire  de 
Pointe-à-Pitre.
- "Joseph,  leur fils,  6 ans",  est Joseph Roubeau (1791-
1862); son portrait est à Bordeaux. 
- "Pierre François,  leur fils, 1 an", est Pierre-François 
(1796-1840);  son portrait est chez moi.  Cinq générations 
nous séparent.

Je  compte,  d'ici  deux ans,  "traiter"  quelques  mètres 
linéaires d'archives et vous adresserai alors une synthèse 
des souvenirs "caraïbes" de cette famille.

NDLR Merci d'avance !  Pour l'instant,  nous trouvons dans 
nos  fichiers  Joseph DESCADILLAS,  négociant à  Pointe-à-
Pitre,  qui  épouse  en 1839 (contrat de mariage  chez  Me 
Houdin  d'Orgemont,   le  15  janvier)  Louise  Castellina 
CASTEL.  Il est né vers 1808,  fils de Jean, négociant, et 
de feue Marie CARLE.
Dites-nous si vous avez des actes d'état civil et lesquels 
(par exemple les mariage et décès d'Aubin ROUBEAU,  etc.). 
Voir aussi la rubrique "Questions".            


de Jean-Marie Loré : LEMOINE-MAUDET (p. 1689)

Réponse à l'interrogation de Danielle Maudet :  Louis René 
MAUDET  est  parti rejoindre ses cousins en Guadeloupe  en 
1820;  il  prend  passage  sur  l'Amélie,  bateau  de  314 
tonneaux,   rolle  du  1er  février.   Il  est  dit  natif 
d'Antoigne (49),  demeurant à Baugé,  passeport délivré  à 
Angers  le  27/11/1819  (Nantes,  Marine 2399)  :  par  ce 
document,   vous   auriez  certainement   la   description 
physique.


de Fred Saint-Germain :  Nos morts au champ d'honneur (pp. 
1988, 2065)

     L'article  de Rolande Hlacia m'a profondément ému par 
sa sincérité et sa volonté de perpétuer le souvenir. 
     En  effet,  j'ai  suivi un  parcours  identique  pour 
rechercher  un ancêtre mort pendant la guerre 1914-1918 et 
pourtant je suis fils de militaire et moi-même officier.
     Voici les grandes étapes de mon parcours :

     Lors  d'un premier voyage en Guadeloupe,  en  octobre 
1993,  j'ai eu la surprise de découvrir que mon  patronyme 
figurait  sur  le monument aux morts de Capesterre  Belle-
Eau.  Malgré mes demandes à la mairie, aux archives dépar- 
tementales,  au bureau central d'archives militaires,  aux 
archives du service de santé,  etc.,  toutes les  réponses 
ont été négatives. Il est vrai que j'ignorais date et lieu 
de naissance.

     C'est  alors  que je m'adressai à  l'Association  des 
Anciens combattants d'Outre-mer et anciens des troupes  de 
marine  (section de la Guadeloupe),  qui fut la première à 
m'apporter une réponse car, par chance, elle effectuait le 
recensement des Guadeloupéens morts pour la France pendant 
la Grande guerre. C'est à ce moment que j'ai demandé à GHC 
d'établir  le lien de parenté entre mon  père,  lui  aussi 
ancien  combattant de 14-18,  et le SAINT-GERMAIN  Gontran 
inscrit  sur  le  monument aux  morts  de  Capesterre.  Ce 
dernier, mort à 25 ans, était le cousin issu de germain de 
mon père, leurs deux grands-pères étant deux frères.
     A  partir  de là,  j'ai obtenu copie de son  acte  de 
naissance  par le ministère des DOM-TOM et le service  des 
archives  de santé des Armées m'a indiqué le lieu d'hospi- 
talisation, son appartenance à une unité ainsi que, par le 
ministère de la Défense,  les circonstances du  décès,  au 
camp de Zeitenlick (Salonique) en Grèce.
     Une photocopie de la première page de l'état signalé- 
tique  et des services m'a été fournie par le CAOM  d'Aix-
en-Provence,   après   plusieurs  demandes  restées   sans 
réponse.  En  effet,  le  CAOM détient tous  les  dossiers 
personnels  des militaires (non officiers) originaires des 
Antilles.

     Voilà donc le jeu de piste passionnant que j'ai suivi 
pour  retrouver la trace de ce cousin.  Il a duré plus  de 
deux  années  mais,  avec de la persévérance,  on  réussit 
toujours.
     Il  ne  faut pas que Rolande Hlacia se  base  sur  un 
extrait de journal de marche de régiment pour conclure que 
son  grand-père  est "mort pour rien".  Je  citerai  cette 
phrase d'un de mes anciens amis, parlant de la guerre : 
"La guerre,  heure de vérité,  dépouillement total qui met 
l'homme à nu,  avec ses faiblesses, avec sa grandeur, face 
à la mort. Car la guerre est le domaine de la mort, ce qui 
implique  non  pas  le  mépris  de  toute  vie  - bien  au 
contraire,  parce qu'on en connaît le prix - mais l'absolu 
détachement  de  soi-même  et l'acceptation  du  sacrifice 
total."
     Moi  aussi,  je  suis  heureux  d'être  arrivé  à  un 
résultat, malgré les tracasseries de l'Administration, qui 
peuvent  parfois  être justifiées.  La mémoire  du  cousin 
Gontran sera maintenant honorée dans notre famille et  non 
plus seulement sur le monument aux morts de Capesterre.


de Michel Camus :  Laurent Guillaume de MAUGER (pp.  2052-
2055 et 2101)

     M. Gaschignard a raison sur deux points : 
- bien sûr,  le "comte" de MAUGER est fils de Guillaume et 
Eléonore  et  non de Laurent et Catherine,  comme je  l'ai 
établi dans GHC p. 1722.
- l'anoblissement de Guillaume est bien de 1773;  celui de 
Laurent est de 1779 mais donne la précision, intéressante, 
de la perte des papiers de famille à St-Domingue, à la fin 
du XVIIe siècle. 
     En revanche,  le dossier MAUGER du S.H.A.T.  (Service 
historique  de  l'armée de  terre,  Vincennes)  donne  son 
entrée  aux  chevau-légers au 7 mars 1774,  date que  j'ai 
retenue.  Il  est capitaine réformé au régiment de  Royal-
Navarre le 8 février 1786.


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Révision 27/01/2005