G.H.C. Numéro 58 : Mars 1994 Page 1006

Données généalogiques de la correspondance de Jacques Cazotte (*)
Pierre Baudrier

     Dans  la  correspondance de Jacques Cazotte,  il  est 
malaisé  de faire la part des administrateurs de  passage, 
des  capitaines  de  navire  et  des  habitants  des  îles 
remplissant  l'une des quatre conditions  qui  intéressent 
spécialement les généalogistes :  naissance, mariage ou sa 
dissolution, naissance d'enfant(s), décès.
     Essayons cependant :
p.  5, 1748 : M. de GIRARDIN, procureur général du Conseil 
de la Martinique et Garde des Sceaux, mourut le 9 novembre 
1748. Cazotte sollicite la place de Garde des Sceaux, mais 
l'intendant,  RANCHÉ,  choisit pour l'intérim MALHERBE  de 
CHAMPALIG, le plus jeune des conseillers.
p.  9  :  lorsque Sainte-Lucie fut rendue à la France  par 
l'Angleterre,  en  1755,  M.  de LONGUEVILLE en fut  nommé 
gouverneur, poste qu'il occupa jusqu'à sa mort en 1761.
p.  12,  n.  8  :  "RANCHÉ  fut intendant du 31 mars au  6 
juillet 1750".
p.  15 et suiv.,  1751 : Cazotte croit découvrir un passe- 
volant, Pierre de BARRAS, créole du bourg Saint-Pierre. M. 
DÉCOTE  définit ainsi les passevolants,  en note 5  de  la 
page  15 :  "Les passevolants étaient des matelots qui  se 
trouvaient  à bord des vaisseaux sans être enregistrés sur 
le  rôle  de l'équipage  ...".  Finalement,  Cazotte  sera 
désavoué.
p.  16 : Pierre de BARRAS serait revenu du Canada en 1748, 
d'après ses dires rapportés par Cazotte.
p.  16 n.  9 : en 1751, DES CLIEUX était gouverneur parti- 
culier à la Martinique. Il y mourut en 1755.
p.  18  :  Cazotte  écrit :  "...  Etant  Commissaire  des 
troupes, j'ai pour guides BRIQUET et nos règlements parti- 
culiers ...". De toute évidence, BRIQUET était l'auteur du 
manuel de droit.
pp. 21-22 : lettre de Saint-Pierre, du 13 avril 1752. "... 
Le sr. DUBUISSON arrivé ici depuis deux ans avec un brevet 
de  médecin du Roi,  a voulu régenter les  chirurgiens  de 
Saint-Pierre et les chirurgiens se sont révoltés contre sa 
férule".  Le Sr. DUBUISSON ... a suivi sa querelle avec si 
peu  d'adresse  qu'il  s'est fait abandonner  par  le  Sr. 
GARNIER, médecin du Roi en titre ...".
p.  22  :  "...  Hier 12 de ce mois, un négrier du Sénégal 
mouilla dans cette rade. Le Sr. SALGUES, médecin substitué 
à  l'hôpital par M.  HURSON,  se transporta à bord sur  le 
champ ...".
p.  23 : lettre du 16 avril 1752. "... M. HURSON m'ordonna 
de  faire partir par les premiers vaisseaux (peut-être une 
faute d'impression de 1982) la veuve  PHILLIPPES,  banque- 
routière fameuse, condamnée par le Conseil au bannissement 
perpétuel, et le Sr. MAGNI, son associé condamné à la même 
peine ...".
p.  24 : "... La veuve PHILLIPPES a fait la malade; on l'a 
transférée  à l'hôpital d'où elle s'y est  sauvée  ...  Je 
n'ai  donc pu faire embarquer que le sieur MAGNI,  je l'ai 
mis  sur le navire la Patience de Bordeaux,  capitaine  DU 
BEDAT avec une dispense d'engagé ...".
p. 27 : lettre de Saint-Pierre du 8 avril 1753. Cazotte se 
plaint  de BART,  lieutenant de port au Fort  "Roïal".  En 
note  2,  M.  DÉCOTE  précise :  "Il s'agit  de  BART,  de 
Dunkerque,  petit-ils  du célèbre Jean BART (et fils  d'un 
lieutenant général).  Garde marine en 1722,  lieutenant de 
vaisseau  en 1741,  il est commandant en 1748 et deviendra 
gouverneur  lieutenant général à Saint-Domingue  en  1756, 
puis chef d'escadre en 1764. Il mourut en 1784.".
p. 28, n. 4 : "Fils d'un lieutenant de vaisseau, FORGER de 
l'EGUILLE  devait  faire une brillante  carrière  :  garde 
marine  en  1722,  il fut lieutenant de vaisseau en  1741, 
capitaine en 1752 et lieutenant général en 1766. IL mourut 
le 5 septembre 1772 ...".
p.  30 :  lettre du 2 novembre 1753.  "...  Il n'y a, à la 
Martinique,  après le contrôleur,  qu'un seul officier  de 
plume  breveté,  c'est  le Sr.  de  la  CHENAYE,  écrivain 
principal   faisant  les  fonctions  de  Commissaire   aux 
classes. Ses longs services, son âge, ses infirmités ...".
p.  31  :  Cazotte dresse un portrait peu flatteur du "Sr. 
SOUBEIRAN" qui eut "la double commission,  celle de  garde 
magazin  et de commis du munitionnaire".  Il propose  pour 
les deux postes le "Sr. BORDE, greffier de l'Intendance et 
de l'Amirauté au Fort Roïal...".
p.  32,  toujours  la  lettre du 2 novembre 1753.  Le  Sr. 
DEJEAN  ne faisait "cy-devant que fonction de  commis  aux 
troupes de la garnison du Fort Roïal"...  "Le Sr. DESNOIX, 
fils du garde magazin de Saint-Pierre ... travaille depuis 
8 ans au bureau ...".
p.  47 n.2 :  "...  M.  de LONGVILLIERS de POINCY, qui fit 
toute  sa carrière à la Martinique ...  Il mourut au début 
de 1784.  Ce personnage ne doit pas être confondu avec  le 
Commandeur Philippe de LONGVILLIERS de POINCY, Grand Croix 
de  l'Ordre de Malte,  général des îles Saint-Chrisophe et 
autres, ni avec Robert-Philippe de LONGVILLIERS de POINCY, 
gouverneur de Marie-Galante,  puis de la Grenade,  mort en 
1761,  ni  encore  avec LONGVILLIERS de  BELLEBRUNE  (de), 
lieutenant  du  Roi à la Martinique au début  du  XVIIIème 
siècle ...".
p.  55 :  lettre du 25 novembre 1754.  "...  M.  LIESVAIN, 
receveur de M. l'Amiral ...".
p.  56 : même lettre. M. de LACHENAYE a été mis aux arrêts 
alors qu'il n'avait fait qu'exécuter les ordres de Cazotte
p.  63 :  lettre du 8 octobre 1756. "... Je pensai à louer 
la maison de Mme de MACNEMARRA qu'occupait, de son vivant, 
M. POINTE SABLE, son premier mari.
"Je passai le 25 may un bail pour 3 ans ...".
p. 66-70 : lettre du 30 avril 1759.
p. 66 : "... La Guadeloupe et l'isle Grand'Terre assiégées 
par  les Anglois depuis le 21 janvier ont capitulé le  26. 
Voici l'histoire abrégée de cette catastrophe ...".
p. 67 : "... Aussitôt l'ennemi tente différentes attaques, 
il  forme le siège d'un petit fort qui est à la pointe  de 
l'isle  Grand'Terre nommée la Pointe-à-Pitre et le  réduit 
après  une vive résistance de 5 jours.  Le fort paraissait 
méprisable,  mais les approches en étaient difficiles  par 
mer  et d'ailleurs il y avait sur les lieux un  lieutenant 
de Roi, sinon habile,  du moins assez sage pour suivre les 
conseils et laisser agir son aide major nommé M. de JORNA, 
qui  faisait  des  prodiges de valeur  et  d'intelligence. 
L'aide  major ayant été mis hors de combat,  la  place  se 
rendit  ..." (je cite ces passages en raison du  patronyme 
de JORNA, déjà cité dans GHC).
p.  70  :  M.  ACCARON,  premier commis des  colonies;  M. 
TROCHEREAU, scrétaire de M. de BOMPAR.





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