G.H.C. Bulletin 84 : Juillet-Août 1996 Page 1698

Musées et bibliothèques à visiter
Guy Stéhlé

     Le voyageur qui a l'occasion de  se  rendre  réguliè-
rement aux Antilles ou en Guyane ne  peut  manquer  d'être
frappé par l'explosion du phénomène culturel. Je ne  parle
pas, bien sûr, des manifestations folkloriques ou  autres,
organisées pour les touristes, encore qu'elles  soient  le
plus souvent de très bon niveau, mais bien d'un  phénomène
plus profond qui dénote, au cours  des  dernières  années,
une prise de conscience de l'identité   (oudes  identités)
culturelle(s) propre(s) à la Caraïbe et à la Guyane.

     Bien évidemment, il a existé dans le passé des musées 
ou des jardins botaniques, mais la plupart ont été  pillés
ou ont disparu dans  l'indifférence  la  plus  totale.  Le
meilleur exemple en est le Musée l'Herminier  à  Pointe-à-
Pitre, et ne parlons pas de l'état lamentable dans  lequel
est  longtemps  resté  le  Musée  Schoelcher,  toujours  à
Pointe-à-Pitre. Les calamités  naturelles  ne  contribuent
pas, bien sûr, à la préservation du patrimoine.
Rappelons que la plupart des livres légués par  Schoelcher
à la Martinique ont brûlé dans le grand incendie de  1890,
et que le merveilleux  jardin  botanique  de  Saint-Pierre
disparut lors de l'éruption de 1902.

     A notre connaissance, le  plus  ancien  musée  qui  a
survécu  est  celui  de  Cayenne,  créé  vers   1900   par
Bassières.  Belle  preuve  de  longévité  !  Aux  Guyanais
retournant au pays, je ne saurais trop  en  conseiller  la
visite. Les collections d'insectes et de papillons du Père 
Barbotin  sont  splendides,  la  pédagogie  excellente  et
l'histoire du  bagne  remarquablement  décrite.  Pour  les
anciens, ils verront  avec  émotion  le  tronc  du  fameux
palmiste bifide qui  faisait  autrefois  l'orgueil  de  la
Place des Palmistes.

     Longtemps  en  Martinique  les  seuls  musées  dignes
d'intérêt furent ceux de  la  Pagerie  que  l'on  doit  au
Docteur  Rose  Rosette  ou  de  Saint  Pierre,  créé   par
l'Américain Franck Perret et consacré à la vulcanologie.
     Depuis, que de progrès ! La  bibliothèque  Schoelcher
est rénovée, le musée départemental  d'archéologie  préco-
lombienne abrite une  somptueuse  collection  de  poteries
caraïbes admirablement présentées. Le récent musée  ethno-
logique  de  Sainte-Luce  ressuscite  la  vie  quotidienne
d'autrefois et les métiers disparus.

     Il est impossible de  citer  toutes  les  initiatives
heureuses qui ont fleuri au cours  des  dernières  années,
tant la liste en est longue. Ajoutons simplement  que  les
"Cahiers du patrimoine", sous la  houlette  de  Line  Rose
Beuze sont la preuve que les Martiniquais prennent de plus 
en plus conscience de la nécessité de préserver la mémoire 
du passé.

     A la Guadeloupe, il n'est pas possible de passer sous 
silence le Musée Saint-John-Perse, hébergé dans la  Maison
Souques, sans doute  le  plus  bel  édifice  des  Antilles
françaises, sauvé  par  la  persévérance  du  maire  Henri
Bangou.  La  maison  natale  du  Prix  Nobel,  tout  comme
l'ancienne mairie, toutes deux classées  monuments  histo-
riques, sont en cours de restauration.

Le Fort Delgrès, à Basse-Terre retrouve petit à  petit  sa
splendeur d'autrefois. Quant au  musée  Clerc,  au  Moule,
c'est une grande réussite architecturale  et...  aussi  un
musée précolombien digne d'intérêt.

     Saint-Barthélémy n'est pas en reste : "Le Wall house" 
est en cours de reconstruction  et  abritera  bientôt  les
collections du petit musée de Gustavia.

     Les manifestations culturelles se multiplient : salon 
du livre, festivals culturels, colloques sur  la  créolité
et  la  littérature,  dédicaces  d'ouvrages,   expositions
permanentes ou temporaires, galeries d'art présentant  des
tableaux "naïfs" haïtiens ou des peintres  antillais  dont
le talent n'est plus à démontrer.

     Même les  "Musées  du  rhum",  destinés  d'abord  aux
touristes, méritent souvent le détour, tout comme  l'expo-
sition de la rade de Saint-Pierre à bord du "Mobilis". Les 
jardins, tel celui de Balata en Martinique, ou le  domaine
de Valombreuse en  Guadeloupe,  le  zoo  de  Moncinéri  en
Guyane, nécessitent que l'on consacre à chacun une journée 
entière, tant ils mettent en  valeur  la  richesse  et  la
beauté de notre flore et de notre faune.

  J'arrête là mon énumération en donnant un seul conseil :
lors d'un séjour dans nos départements d'Amérique,  prenez
le temps de visiter ces réalisations; des  brochures  bien
documentées vous aideront, tout comme les visites guidées, 
à prendre conscience de l'effort considérable accompli là- 
bas.

RÉPONSES

91-125 Familles de Marie-Galante 18°)
(cf. p. 1305) Voir "Les GUESNON, du Havre à Marie-Galante"
91-149 LAVAULT (Guadeloupe, 19°) et
95-33 CAILLET (Guyane, Guadeloupe, 19°)
Voici ce que j'ai trouvé depuis mes questions :
I Louis CAILLET
  x Françoise Louise Jeanne LEFEVRE, fille de Jean Louis 
     et Jeanne PARIS
     o Paris ca 1774
     + Basse-Terre 12 8 1849
II Charles Nicolas Henry CAILLET, avoué à Cayenne puis 
  greffier en chef de la cour d'appel de la Guadeloupe
  o St-Germain en Laye (78) 25 10 1807
  ax Cayenne 20 7 1836 Marie Antoinette Joséphine de 
     SAINT-MICHEL DUNEZAT, fille de Joseph et Antoinette 
     SUC (bx Charles Gabriel de SAINT-MICHEL DUNEZAT)
     o Cayenne 30 6 1818
     + Basse-Terre 12 9 1845
  b* Basse-Terre Louisia LAVAULT, couturière puis 
     propriétaire
     o Basse-Terre ca 1832
     + Basse-Terre 12 9 1887
IIIa
1 Louise Henriette Antoinette CAILLET
  o Cayenne 28 12 1837 d 15 3 1838


Page suivante
Retour au sommaire




Révision 28/12/2004