G.H.C. Numéro 52 : Septembre 1993 Page 853

Etes-vous parent du saint homme de Tours ?

                   Neuvième génération

358-359 Laurent BIGOT sr de LA TURGèRE x Marie MAILLART
  (riche famille d'orfèvres de Rouen)


     Bien  que rébarbative,  nous  vous  l'accordons,  car 
réduite  à  l'essentiel,  cette  ascendance est  riche  en 
informations diverses. Voici quelques réflexions. 
     Tout  d'abord  nous ne savons  vraiment  pas  comment 
raccrocher  la  branche  DUPONT des PAPIN à  Jean  DUPONT, 
premier gouverneur de la Martinique avant  DUPARQUET,  qui 
épousa  Marguerite  LAGARIGUE et en eut une descendance  à 
Capesterre  de Guadeloupe.  Nous ignorons donc  d'où  Jean 
Baptiste,  le  premier PAPIN DUPONT qui eut une  nombreuse 
descendance, subsistante, tira son nom de branche.
     D'autre part,  il s'agit d'une remarquable ascendance 
créole,  dont  les racines sont à Saint-Christophe,  à  la 
Guadeloupe  et Marie-Galante et à la  Martinique.  Il  n'y 
manque pas les riches marchands protestants qu'on retrouve 
dans plusieurs familles créoles,  les capitaines de milice 
glorieux,  dont  plusieurs tués lors des guerres avec  les 
Anglais,  les  conseillers  au conseil  supérieur  et  les 
habitants, bien entendu. 

     On remarquera aussi d'une part un implexe (cousinage) 
important  dans  une  seule  branche,   martiniquaise,  et 
d'autre part l'absence totale d'implexe pour le reste,  ce 
qui   est  caractéristique  des  ascendances  des   blancs 
créoles :  soit ils sont "tous cousins" soit les  ancêtres 
sont  tous  différents  et  venus  de  diverses  provinces 
françaises. 
     C'est  grâce  à  ce fait qu'on en arrive à  un  autre 
aspect  important  des généalogies  créoles  :  la  grande 
variété des origines métropolitaines. On trouve ici, comme 
vous pourrez le voir rapidement puisque nous avons inscrit 
les   origines  en  caractères  gras  (les  nombres  entre 
parenthèses correspondent au numéro d'ascendant) : 
- la façade atlantique avec Dieppe,  premier port en  lien 
officiel  avec les Antilles (55,  218),  le Cotentin (66), 
Rouen (44, 54), Villequier près de Caudebec en Caux (178), 
la Bretagne (32), le diocèse de Dax dans les Landes (20);

- Paris et sa région (60, 92, 94);

- le diocèse de Meaux (56) et Château-Thierry (120); 

- le Val de Loire avec Loches (48) et Chinon (67);

- et d'autres pays d'Europe,  l'Ecosse (49),  les Flandres 
  (18 et sans doute 45).

     Comme  il  s'agit ici de vieilles  familles  créoles, 
toutes établies aux îles dès le XVIIe siècle,  on constate 
une concentration des origines propre aux premiers arrivés 
(l'Ouest,  Paris et la région parisienne, le Val de Loire) 
et  non pas l'éparpillement de ceux arrivés plus tard,  au 
XVIIIe siècle (le Sud-Ouest, la Provence et l'intérieur de 
la France).

     Le saint homme de Tours était bien un pur créole !

SOUSCRIPTION

Un simple laïc, Léon PAPIN-DUPONT, le saint homme de Tours
                        1797-1876
   Odile Métais-Thoreau (thèse de doctorat en Sorbonne)
   1 volume 155 x 230; 376 pages; couverture pelliculée
prix de souscription (avant fin octobre), 130F; puis 170F 
      + port 25F (franco à partir de 2 exemplaires)
        Editions Hérault, BP 14, 49360 Maulévrier

PUBLICATIONS

Pierre Baudrier nous signale :

                 Le sans-culotte PHILIP,
  président de la société populaire de Nancy (1793-1794)
                       Henry Poulet
       Paris, Nancy : Berger-Levrault, 1906, 116 p.

   D'après  l'article,  PHILIP  avait longtemps  vécu  aux 
Antilles mais l'auteur ne précise pas s'il y était né.  Un 
Joachim PHILIP était cité dans l'article de GHC "Grabuge à 
la Grenade" (n° 18, p. 166).

                   Evadés de la Guyane
         L'Illustration n° 4689, 14 1 1933, p. 62

  Il  s'agit  de sept évadés qui  voulaient  atteindre  la 
Colombie, dont un garde-chasse de Narbonne ayant commis un 
crime en 1924.
  Dans  le supplément,  p.  X,  une note de  Daniel  Thaly 
intitulée "Le Diable revenu de la Dominique" et,  p.  XIV, 
toute  une colonne intitulée "Mouvement maritime" :  il  y 
aurait un relevé de ces mouvements maritimes à faire.

  Busi-Nenge : les hommes-forêt. Essai d'ethnobotanique
        chez les Aluku (Boni) en Guyane française
   thèse de biologie végétale tropicale, Paris VI, 1991
                       Marie Fleury

La bibliographie donne des références intéressantes sur le 
marronage  antérieur  à l'abolition de l'esclavage et  les 
descendants modernes des Bonis.

      Slavery : a Worldwide Bibliography, 1900-1982
 White Plains, NY, Kraus International Publications, 1985
                      XXVII-451 pp.
                     Joseph C. Miller

Bibliographie intéressante pour le groupe Aluku ou Boni et 
toute la Caraïbe.

                     Voyage aux Isles 
      Chronique aventureuse des Caraïbes (1693-1705)
                   Jean-Baptiste Labat
     édition établie et présentée par Michel Le Bris
           Paris, Phébus, 1993, 464 pages, 148F

NDLR Rappelons que le livre du père Labat "Nouveau  voyage 
aux  isles de l'Amérique" représente quatre tomes de  plus 
de  400  pages  chacun.  Il s'agit donc  d'un  extrait  de 
l'oeuvre,  qui  conserve  tout ce qui est récit des  faits 
mais supprime les descriptions de plantes, animaux, etc. 
(signalé aussi par Jacqueline Chaffanjon)




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