G.H.C. Numéro 52 : Septembre 1993 Page 862

COOPÉRATION

de Guy Ffrench : Les MAUDET (p. 398, 608, 691)

Deux annonces dans la Gazette officielle de la Guadeloupe:
31 mars 1849,  purge d'hypothèques légales suite à l'adju- 
dication d'un immeuble à Basse-Terre,  vendu par les sieur 
et  dame Henry PETIT,  avec la déclaration que les anciens 
propriétaires sont :
1°) Nicolas LAYET et Marguerite LEGRAS sa femme
2°) Jean-Baptiste MAUDET
3°) Marie Rémy MAUDET
4°) Charles Henry PETIT et Marie Elisabeth Amélie PETIT sa 
femme
18 janvier 1851,  vente par licitation (Me Louis Geffrier) 
d'une maison à Basse-Terre,  18 rue d'Enfer,  dépendant de 
la succession de Marie Rémy MAUDET, chirurgien de première 
classe en retraite, à la requête de ses fils :
1°) Charles François MAUDET, officier de santé aux Aubiers 
(Deux-Sèvres) (héritier pour 1/3)
2°) Marie Rémy MAUDET, son frère germain, sans profession, 
demeurant à La Rochelle  (héritier pour 1/3)
Contradictoirement avec :
1°) Carlos  Magloire  BÉRAUD,  employé  des  contributions 
directes  à La Rochelle,  tuteur légal de ses deux  filles 
mineures Marie Angèle et Marie Louise Thérèse,  issues  de 
son mariage avec Agnès Louise MAUDET,  son épouse décédée, 
héritière pour 1/3
2°) Pierre Christophe MAUDET, chanoine de la cathédrale de 
La Rochelle, subrogé tuteur des mineurs BÉRAUD.


de Bernadette et Philippe Rossignol : pp. 238-239 
Un  surprenant changement d'identité (COLLIN et DALBON) 

Nous avons retrouvé dans les papiers sur les réfugiés  des 
Antilles  à Marseille (AD Bouches-du-Rhône,  L/339,  11 et 
L/340,  138)  des  éléments qui  concernent  peut-être  la 
famille  de Marie DALBON,  mère de Marie Henriette  COLLIN 
qui était l'épouse du premier THIONVILLE de la Guadeloupe. 
Les voici :
Jean  DALBON,  52 ans en l'an 8 (1799-1800),  greffier  de 
juge de paix, marié en France, venant de Pointe-à-Pitre où 
il  résidait  depuis 1784 et où ses biens consistaient  en 
comestibles et marchandises depuis aux mains de  l'ennemi, 
est  repassé  en  France avec sa femme  comme  réfugié  et 
arrivé  à  Marseille  le  2  juin  1791.   il  demande  de 
bénéficier  des secours aux réfugiés,  ce qu'on lui refuse 
parce qu'il était en France avant la guerre avec tout  son 
avoir. 
Le père de Marie DALBON se prénommait Augustin et elle est 
née  vers 1756.  Jean était probablement le frère aîné  de 
Marie  et elle a dû l'accompagner à Pointe-à-Pitre en 1784 
        mais y rester, s'étant mariée en 1785. 


de Pierre Baudrier : faire-part de décès de M. SCHWARTZ 
(p. 432)

Seule  une minorité de personnes de l'époque (messidor  an 
X) faisant l'objet de faire-parts de décès,  je me hasarde 
à  faire la proposition suivante :  s'agirait-il du  capi- 
taine Bernard Joseph SCHWARZ,  fréquemment évoqué dans "La 
légion germanique" d'Arthur Chuquet (1904), en particulier 
p. 334 ?   Son  père,   Prime-Sébastien,   quartier-maître 
général  de la Légion,  mourut à Paris le 4 juin 1811,  au 
Val-de-Grâce.  Bernard Joseph avait eu les honneurs  d'une 
séance  de  la  Convention (bulletin de la  Convention  p. 
189).  Arthur  Chuquet rappelle que Bernard  Joseph  était 
appelé  SCHWARZ-LENOIR et qu'on trouve "de  même,  au  1er 
chasseurs  à  cheval,  le lieutenant Nicolas  SCHWARZ  dit 
LENOIR".


de Marcel Douyrou :  LARCHEVESQUE THIBAUD, député (pp. 354 
et suivantes)

  Gabriel  LARCHEVEQUE,  le  père  du  député  aux  Etats-
généraux, est né à Bordeaux et baptisé le 27 février 1709, 
paroisse   St-André  (GG7  acte  156),   fils  de   Claude 
LARCHEVEQUE,   marchand  et  bourgeois  de  Bordeaux,   et 
d'Isabeau CARPENTEY.  Parrain, Gabriel Carpentey, chanoine 
de St-André, marraine, Catherine Machecourt.
  La  date (vers 1706) et le lieu du mariage  des  parents 
sont  inconnus.  Le couple eut six enfants :  Marie  1707, 
André et Madeleine 1708,  Gabriel 1709,  Jean 1710,  Marie 
1711.
  L'implantation   de  cette  famille  à  Bordeaux  semble 
ancienne  car,  le  25  septembre  1602,  les  lettres  de 
bourgeoisie  de  cette ville de Vincens  LARCHEVEQUE  sont 
présentées par son petit-fils Jean (page 96 2 I/L 40).
  Quelle serait l'origine de ce patronyme, porté encore de 
nos jours ?  En 1205,  Guillaume de PARTHENAY fut  d'abord 
archevêque de Bordeaux. Mais, devenu seigneur de PARTHENAY 
par le décès de ses frères,  il obtint, grâce à l'appui du 
roi,  dispense  du Pape pour se marier,  ce qu'il fit avec 
Isabeau  de  MATHEFELON,  à condition  seulement  que  ses 
enfants  mâles  porteraient le nom de LARCHEVESQUE et  les 
filles le nom de PARTHENAY (La Chesnaye Desbois tome XI p. 
207).   

  Gabriel LARCHEVEQUE s'embarqua en 1738 pour  St-Domingue 
sur "La Nouvelle Angélique" de St-Malo, capitaine Le Cock, 
et  s'installa négociant à Léogane.  Par la suite,  a-t-il 
voulu se distinguer d'homonymes présents à St-Domingue  en 
adoptant le nom de branche LARCHEVESQUE-THIBAUD ?

  Curieusement,  on  trouve trace à Bayonne d'une  famille 
LARCHEVEQUE, quelques années auparavant :
 Le   25  octobre  1659,   Claude  LARCHEVESQUE   (origine 
inconnue) épouse à Bayonne Marie DARMANA (d'une famille de 
bourgeois  de Bayonne).  La famille a-t-elle  émigré  vers 
1680  aux Iles ?  En effet,  lors de son départ du  Petit-
Goave  le 25 novembre 1684,  CAVELIER de LA SALLE embauche 
leur fils Jean,  âgé de 16 ans environ, pour son ultime et 
fatale   expédition  vers  l'embouchure   du   Mississipi. 
LARCHEVEQUE  est cité dans tous les ouvrages consacrés  au 
célèbre explorateur.  Jacques GROLLET (de La Rochelle)  et 
Jean  LARCHEVEQUE  seront les seuls  survivants  de  cette 
expédition  restés sur le sol américain.  Après avoir vécu 
parmi  les  Indiens et adopté  leurs  moeurs,  ils  seront 
capturés  finalement par les Espagnols.  Tous deux  auront 
une descendance et, de nos jours, des familles du Nouveau-
Mexique  disent descendre du capitaine Juan ARCHIBEQUE  et 
de Santiago GURULLE.
 Coïncidence,  on trouve des LARCHEVESQUE à Rouen, dans la 
généalogie  de  Robert CAVELIER de LA SALLE,  l'homme  qui 
offrit l'Amérique à Louis XIV ! 




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