G.H.C. Numéro 52 : Septembre 1993 Page 863

La Conférence des Caraïbes
Guy Stéhlé

(cf. pp. 731 "0n recherche !", 747 "On trouve !")

     Il  s'agit de la  "Conférence des Indes occidentales" 
qui  se  réunissait pour la deuxième fois,  mais  pour  la 
première  dans  le cadre de la  nouvelle  "Commission  des 
Caraïbes"  (dont  la ratification de création ne  se  fera 
d'ailleurs  que le 30 octobre 1946).  Cette Commission des 
Caraïbes  prenait  la  suite  de  la  "Commission   anglo-
américaine"  (créée  le  9 mars 1942) et  qui  avait  pour 
organe  "politique" la Conférence des Indes  occidentales. 
Cette  conférence  se  réunissait tous les  deux  ans.  La 
première s'était réunie à la Barbade en mars 1944. 

     Bien  qu'ayant  une importante documentation  sur  la 
question,  je n'ai rien trouvé au nom de THIONVILLE (*) et 
je pense qu'il ne faisait partie ni de la Commission ni de 
la  Conférence.  Voici quelques précisions concernant  les 
membres des délégations à la Conférence des Indes occiden- 
tales à Saint-Thomas, du 21 février au 13 mars 1946 :
Guyane  délégué : Dr Xavier SAINZ  (colonel).  Service  de 
     santé de l'armée française.
Guadeloupe  délégués : Hector BEAUBRUN (chef du bureau des                    
     Affaires  économiques)  et Rémy NAINSOUTA (membre  du 
     conseil général).
     conseiller :  Dr Guy MURANI (directeur du service  de 
     santé publique)
Martinique  délégués  :  Antoine WILTORD  (inspection  des 
     Affaires  administratives) et Paul SYMPHOR (membre du 
     conseil général)
     conseillers :  Désiré KERVEGANT (directeur du service 
     de l'agriculture) et Dr Etienne MONTESTRUC (directeur 
     de l'Institut Pasteur)
 
     Pour  ce qui est de Madame Eugénie  EBOUÉ-TELL,  elle 
était co-présidente française de cette deuxième réunion de 
la Conférence des Indes occidentales car membre  permanent 
de  la représentation française aux Nations-Unies.  A  son 
sujet, on peut préciser le curriculum vitae suivant :
     Elisabeth Charlotte Andrée Eugénie  EBOUÉ-TELL, née le 
23  novembre 1891 à Cayenne (Guyane française).  Fille  du 
directeur  de  l'Administration pénitentiaire  en  Guyane. 
Elle  poursuit  des études secondaires au lycée de  jeunes 
filles  de  Montauban.  Après le brevet  supérieur  et  un 
diplôme de sténo, elle revient en Guyane, à St-Laurent-du-
Maroni, où elle exerce les fonctions d'institutrice. Le 14 
juin 1922, elle épouse Adolphe Félix Sylvestre EBOUÉ. Elle 
le suit dans sa carrière coloniale et le seconde,  surtout 
en  Afrique,  et l'aide pour la connaissance des dialectes 
locaux.  En  1945-1946,  elle est député socialiste de  la 
Guadeloupe.  De 1945 à 1952,  elle siège au Conseil de  la 
République. De 1952 à 1958, elle est conseiller de l'Union 
française,  assemblée  dont  elle est  vice-présidente  en 
1952-1953.  De  1959  à 1962,  elle devient membre  de  la 
section  des  activités sociales du Conseil économique  et 
social.  De 1958 à 1971,  elle est conseillère  municipale 
d'Asnières.  Elle décède à Paris le 20 novembre 1972. Elle 
était  commandeur de la Légion d'Honneur,  croix de guerre 
39-45 et rosette de la Résistance.

(*)  René  Thionville  nous a précisé que son  père  était 
présent comme interprète de Nainsouta.

Un honnête homme : Jean VACHEREAU
Marie-Antoinette Ménier

       Il n'est jamais trop tard pour bien faire !

Le 6 février 1771, à la Petite Rivière de l'Artibonite, en 
présence  de  quatre  témoins,  Jacques  Joachim  CORDIER, 
Dominique  MARC,  Jean-Baptiste GAUTHIER et  Jean  THOMAS, 
tous  résidant  au bourg,  Jean  VACHEREAU,  habitant  aux 
Cahos,  54 ans,  natif de Longepierre en Bourgogne (Saône-
et-Loire),  fils  d'Etienne  et de  Marie  DROMAR,  épouse 
Marguerite  dite  Iris,  qu'il avait affranchie devant  le 
notaire Cerfeuillet, une quinzaine d'années avant.
Les  époux légitiment douze enfants,  Marie-Jeanne,  mulâ- 
tresse,  25 ans, Pierre, 23 ans, Jean, 21 ans, Antoine, 19 
ans,  Marie-Louise,  17 ans, Jean-Pierre, 15 ans, Etienne, 
14 ans, Charlotte et Joseph, jumeaux, 12 ans, Luc, 10 ans, 
Georges, 9 ans, Jacques, 7 ans 1/2.
Les heureux parents semblent avoir planifié les naissances 
de deux ans en deux ans,  du moins pour les six  premiers. 
Après, un peu plus de fantaisie ! Pas de décès, à première 
vue. 

EN FEUILLETANT BULLETINS ET REVUES

              Cercle généalogique de Bourbon
      AD Réunion, Le Chaudron, 97490 Sainte-Clotilde
                    (échange avec GHC)

                n° 38, décembre 1992, 35F

"Des Antilles à la Réunion : le capitaine Isaac VEYRET dit 
DESMARETZ" Jacques Gasser (à suivre) : l'histoire commence 
à  St-Domingue  en 1685 au temps du flibustier Laurent  de 
GRAFFE; le huguenot Isaac VEYRET est un des flibustiers de 
l'île.

                  n° 39, mars 1993, 35F

- "Des  Antilles à la Réunion :  le capitaine Isaac VEYRET 
dit DESMARETZ (suite) : III Les corsaires de la Martinique 
IV Périple dans l'Océan Indien" Jacques Gasser : suite des 
aventures et périple de DESMARESTZ OU DESMARAIS,  qui,  en 
1691,  passe des Antilles aux Açores puis en Inde  (1694), 
aux Comores et fait naufrage près de l'île de Mohéli... 
- "Engagisme ou traite illégale ?" Maurice Perrais :  dans 
l'Océan indien après 1848.

                 n° 40, juillet 1993, 35F

- Des  Antilles à la Réunion :  le capitaine Isaac  VEYRET 
dit DESMARETZ (suite)


 Centre généalogique de l'Ouest n° 75, 2e trimestre 1993
             26 rue Léon Jamain 44000 Nantes
                    (échange avec GHC)

Liste  des  familles  de Saint-Domingue  étudiées  par  le 
colonel  Arnaud  dans les numéros 16 à 33 du  CGHIA  (juin 
1986 à septembre 1990 : 10 séries de notices).
Table des questions et réponses des numéros 66 à 73 du CGO 




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