G.H.C. Numéro 55 : Décembre 1993 Page 935

RÉPONSES

92-172 BROOKS (Cuba, 19°)
Voir question FRION.
92-177 REYNOARD et LEGRAND (La Dominique, 18°-19°)
Je recherche toujours l'ascendance de mon aïeule Françoise 
LEGRAND  épouse de Charles-Paul REYNOARD (o Toulon  13  12 
1721 + Marseille 16 4 1792) et qui était à la Dominique où 
sont nées ses filles vers 1760. Or je vois dans GHC p. 900 
(Trouvailles)  un contrat de mariage au Gosier le 7 4 1771 
entre Jean-Baptiste LAPRADE et Marie-Elisabeth  ROUIL,  de 
Marseille (comme mes aïeux), passé devant Me LEGRAND. Est-
ce une piste à suivre ?                      M. Champavère
NDLR Sans rapport :  Philippe-Martin LE GRAND,  originaire 
de  Gisors où ses pères étaient membres du présidial,  fut 
avocat  à Paris en 1748,  nommé substitut du procureur  du 
roi  au Morne Renfermé (Pointe-à-Pitre) le 11 1 1768  puis 
notaire, il était à Paris en 1791 (sa soeur unique y était 
décédée  en  1786)  et demandait en 1792  à  retourner  en 
Guadeloupe (source : Colonies E273). 
92-200 RAYMONDI (Guadeloupe, 19°)
Dans  la  thèse  de Guy  Lasserre  "La  Guadeloupe,  étude 
géographique",  j'ai  trouvé  le nom  RAYMONDI  parmi  les 
Blancs  propriétaires  d'habitations à la  Désirade  entre 
1785  et 1838 (arch.  municipales de  Grande-Anse,  tables 
décennales  1785  à  1814 et liste  des  propriétaires  de 
1838).                                       D. Quénéhervé 
93-69 Incendie de Port-au-Prince en 1843
Voici  ce  qu'en dit Georges Corvington dans le tome 3  de 
"Port-au-Prince  au cours de ans" (voir p.  902) :  "Le  9 
janvier 1843,  à trois heures de l'après-midi,  le feu  se 
déclare  à  la  Grand'Rue,   dans  le  laboratoire  de  la 
pharmacie  DAUMESNIL,  vis-à-vis  le  marché de  la  place 
Vallière.   En  quelques  instants,   les  pharmacies  des 
docteurs  MERLET  et JOBET sont atteintes et  réduites  en 
cendres.  Le  vent  d'ouest,  qui commençait  à  souffler, 
propage  l'incendie dans les  secteurs  environnants.  Les 
pillards  font un sac horrible des maisons menacées.  Dans 
la soirée,  plus de douze îlets,  comptant une dizaine  de 
magasins,  cinq  pharmacies et plus de trois cents maisons 
particulières, avaient disparu dans les flammes. La partie 
la  plus commerçante de la Grand'Rue était détruite et  la 
rue  des  Fronts-Forts,  une nouvelle  fois  dévastée.  La 
fontaine  de la place Vallière,  depuis  longtemps  privée 
d'eau par la négligence de l'administration,  ne put aider 
en rien à combattre l'incendie." Il n'est pas fait mention 
de  l'aide  apportée par Auguste GOSSEIN à  la  population 
dans le cadre de ce sinistre.                  P.J. Frisch
93-71 LIZAIRE (Haïti, 19°)
Il  n'existe en Haïti aucune ville ni aucun village du nom 
de Chassagne.  Il s'agit probablement d'un lieu-dit  mais, 
après recherches,  il ne m'a pas été possible de localiser 
cet endroit.  L'intéressé pourrait-il fournir davantage de 
précisions  ?  Les  patronymes LIZAIRE et CHARLES sont  en 
effet très répandus en Haïti.                  P.J. Frisch
93-78 MERCERY (Languedoc, St-Domingue, 18°)
(voir aussi réponse en page 874)
Oui,  Catherine  Gertrude JOUANNEAUX s'est  mariée  quatre 
fois  mais,  à  St-Domingue,  ce n'était pas un cas  d'une 
exceptionnelle rareté. En effet, je connais un ou deux cas 
de cinq mariages et Pierre de Vaissière,  dans son  remar- 
quable  ouvrage sur St-Domingue et la société créole  sous 
l'Ancien   Régime,   parle  de  cinquièmes,   sixièmes  et 
septièmes mariages car,  écrit-il, "nulle art ne sont plus 
nombreuses les veuves contractant de nouvelles unions." Le 
professeur   Gabriel  Debien,   en  commentant  ce   fait, 
ajoutait, avec un brin de malice, qu'il était probable que 
ces  femmes,   outre  leurs  propres  attraits,   devaient 
posséder aussi pas mal de biens au soleil...
Catherine  Gertrude  JOUANNEAUX,  fille de  Claude  et  de 
Gertrude GUERET, épousa
a Pierre  GOURAUD,  né à Monnières (Pays nantais) en 1683, 
marchand à Nantes, et en eut cinq enfants,
b Pierre  GONDOUIN,  capitaine  de milice et  habitant  de 
Léogane,
c à Léogane,  le 3 4 1743,  Antoine MERCERY,  capitaine de 
milice et habitant; dans l'acte, il est dit natif de Brest 
en Basse-Bretagne,  fils d'Antoine, négociant et bourgeois 
d'Albi, et de dame Christine BROCONS,
d le sieur LE TOURNEUX, sur lequel je n'ai rien.
                                                E. Arnaud
93-91 ARNOUX (St-Domingue, 18°)
Claude  ARNOUX  (o Libourne 1 9  1698),  fils  de  Pierre, 
hôtelier à Libourne,  originaire de Broc (Alpes-Maritimes) 
et  de Blanche DUCASTEL,  est placé en apprentissage le 15 
octobre 1714 chez Pierre MARRAQUIER, négociant à Bordeaux. 
Il  s'embarque à Bordeaux pour les Isles d'Amérique le  11 
avril 1718 à bord du "St-Jean-Baptiste",  de Libourne.  En 
1721 son père,  dans un testament du 26 avril, déclare lui 
avoir  envoyé une procuration en blanc de  consentement  à 
mariage.  Se maria-t-il ?  En tous cas,  fortune faite, il 
est  de retour à Libourne en 1728,  se fixe à Bordeaux et, 
célibataire  ou veuf,  y épouse le 6 septembre  1729  Anne 
LARTIGAUT,  fille  de  Thomas,  bourgeois et  marchand  de 
Bordeaux,  et de Suzanne ROHAUT.  Il possède alors 150.000 
livres. Sa femme lui apporte 10.000 livres de dot. Veuf en 
1738,  il épouse le 29 mai 1739 Thérèse BIGEAUD puis, le 4 
septembre  1759,  Marguerite  ROBERDEAU,  fille de  Louis, 
notaire  à  Bordeaux,  et  de  Françoise  JUGEON.  Mort  à 
Bordeaux  le 13 août 1789,  ayant testé le 10 mai 1783  en 
faveur de ses quatre enfants, tous issus d'Anne LARTIGAUT, 
Thomas,  Jean-Baptiste,  Anne  épouse de Jean  MERCIER  et 
Jeanne-Félicité épouse de Tanguy HELIES.
Deux frères de Claude ARNOUX s'installèrent à St-Domingue, 
Jean,  né  à Libourne vers 1707,  parti de Bordeaux le  17 
octobre  1723 pour St-Domingue à bord de "L'Ange Michaël", 
et Pierre, né à Libourne vers 1712, parti de Bordeaux pour 
Léogane le 19 octobre 1731 à bord de "La Manon".  Jean est 
mort  sans  alliance connue ni postérité et  Pierre  (voir 
NDLR à la suite de la question) était en 1783 débiteur  de 
son frère Claude.                               P.L. Coÿne
93-98 TALBOT (Martinique, Guadeloupe, Bordeaux, 18°)
Famille  acadienne.  Selon des renseignements fournis  par 
une  famille  TALBOT  de Louisiane et tirés  des  ouvrages 
d'Albert Robichaux,  Louis-Charles TALBOT o ca 1714  Paris 
(St-Benoit),  fils  de  Nicolas  et de  Marguerite  AUBRY, 
épouse le 26 novembre 1739 à l'Isle-St-Jean (paroisse  St-
Pierre-du-Nord)  Marie-Françoise DOUVILLE,  née vers 1723, 
fille de François et de Marie ROGER. 
"Dérangés"  d'Acadie,  Louis-Charles  TALBOT et  sa  femme 
débarquent  à  Saint-Malo  le 23 janvier  1759  avec  cinq 
enfants,  Charles-Louis, né et baptisé à St-Pierre-du-Nord 
le 3 mai 1743,  Joseph,  né vers 1745, Jean, né vers 1748, 
Charles,  né et baptisé à St-Pierre-du-Nord le 13  janvier 
1754,  Marie-Louise,  née  le  4 octobre 1758 et qui  sera 
baptisée à St-Servan le 8 avril 1759. Un autre fils et une 
autre fille étaient morts en mer. Le petit Jean et sa mère 
mourront  peu après leur débarquement et seront inhumés  à 





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