G.H.C. Bulletin 81 : Avril 1996 Page 1604

RÉPONSES

95-136 Liste des victimes de 1902
Dans  "1635-1902  Saint-Pierre  de  la  Martinique",   chez
Berger-Levrault 1905,  par  "Coeur Créole"  (pseudonyme  de
l'abbé  Lambolez),  on  trouve  un chapitre  intitulé  "Nos
calamités à travers les  siècles  jusqu'au cataclysme de la
cité créole",  avec  des  détails  relatifs à l'incendie de
Fort-de-France du  22 juin 1890,  au  cyclone  du  18  août
1891, à celui du 8 août 1903.  La deuxième partie du  livre
est consacrée à  "La catastrophe du mois de  mai  1902";  à
partir de la page 250,  on trouve des informations sur  les
familles,  aussi bien celles sauvées que celles  anéanties;
à partir de la page 276, des listes, "liste officielle  des
fonctionnaires, officiers, religieuses,  prêtres  et  reli-
gieux, victimes de la catastrophe"; p. 428, faire  part  de
la famille CAMINADE;  p. 438, familles BOURDILLON et BORDE.
                                                  G. Stéhlé
95-150 SAINT-PRIX (Martinique, 19°)
(voir les réponses p. 1357-58)
Faut-il comprendre que Louisy SAINT-PRIX (2) était de père 
inconnu ?
La famille de SAINT-PRIX de Morlaix (comte Charles  TIXIER
DAMAS de SAINT-PRIX, chef de louveter e  vers  1850)  a-t-
elle une relation avec la Martinique ?
Je souhaiterais connaître l'ascendance de  Louison  CASTOR
(5). A quelle famille (béké  ?)  appartenait-il  ?  et  sa
femme ? Quel était leur  métier  ?  Par  qui  ont-ils  été
affranchis ?                            L. Hent Saint-Prix
NDLR Louisy SAINT-PRIX était déclaré à  la  naissance,  en
1808, fils naturel de Louise Marie Françoise mais son père 
était bien François Saint-Prix, libre,  qui  le  reconnaît
lors de son mariage en 1815 avec Marie  Françoise  Louison
CASTOR (la même personne que Louise Marie Françoise) :  il
est très fréquent que les libres soient portés dans l'état 
civil avec seulement  des  prénoms  et  queleurspatronymes
n'apparaissent que sur certains actes.
L'acte de mariage de 1815, entre "le nommé François Saint 
Prix, métif libre, fils  naturel  de  Geneviève,  câpresse
libre" et "la nommée Louise Marie Françoise  dite  Castor,
fille légitime  de  Louison  Castor,  mulâtre  libre",  se
termine ainsi : "déclarent qu'il est né  d'eux  un  enfant
inscrit dans cette paroisse le 8 (sic) février  1809  sous
le prénom de Louis, qu'ils reconnaissent pour leur fils".
Le 18 (sic) 2 1809 on déclarait en effet la  naissance  de
Louis, mulâtre, né le 1 11 1808, "fils naturel  de  Louise
Marie Françoise, libre et affranchie,  d'après  son  titre
confirmatif de liberté du 7 frimaire XIII"  (28 11  1804).
Nous n'avons pas trouvé dans les registres paroissiaux  ce
titre "confirmatif" de liberté; le terme signifie  qu'elle
et ses parents étaient libres  depuis  longtemps  en  1804
mais n'avaient pas de papiers pour le prouver. 
Les patronymes formés avec "SAINT-..." sont très fréquents 
chez les libres de Martinique et  Guadeloupe,  sans  aucun
rapport avec des familles  anciennes  de  métropole.  Rien
qu'au Gros-Morne, il y a au début du XIXe siècle plusieurs 
Saint-Prix, enfants naturels de mères différentes.
Nous n'avons  trouvé  aucune  trace,  dans  les  registres
paroissiaux (= d'état civil, avant la Révolution),  de  la
date (ni, bien sûr, des raisons) de l'affranchissement  de
François Saint-Prix ni de Louison Castor. 
Voici des  compléments  sur  les  CASTOR  :  Louise  Marie
Françoise est née le 16 1 1789 et baptisée  au  Gros-Morne
le 3 1 1790, "fille en légitime mariage de Louison Castor, 
mulâtre  libre,  et de Marguerite Scholastique, mulâtresse
libre, habitants de Fort-Royal".  Son parrain est François
Rolland,  capitaine  au  régiment de la Martinique,  et sa
marraine Marie Anne Hosten veuve de Lamotte Hosten. 
C'est en effet à Fort-Royal que, le 5 2 1788, se marient :
- "le nommé Louis Castor, habitant de ce  quartier,  maçon
de son métier, majeur, né paroisse St-André,  quartier  du
Marquis de la Grenade, fils naturel de la nommée Félicité, 
négresse" (il signe Louison Castor) et
- "la mulâtresse  libre  nommée  Marguerite  Scholastique,
habitante de cette ville, native  de  la  paroisse  de  la
Visitation du Gros-Morne, fille mineure et naturelle de la 
négresse libre nommée Elisabeth" (nous n'avons  pas  trouvé
son baptême au Gros-Morne).
Les témoins sont Messire René  Charles  Pitou,  écuyer,  et
Messieurs  Jean  Bougon,  interprète  de  langue  anglaise,
François Rousseau, garde  magasin  des  fortifications,  et
Jean Baptiste Brina, employé aux fortifications.
Les  parrain,  marraine  et  témoins  du  mariage  semblent
indiquer que les pères  naturels  sont  "de  qualité"  mais
impossible, d'après ces documents, d'en savoir plus.  
Dernier élément : c'est à Trinité, le 10 9 1795, que  meurt
à 25  ans  "Scholastique  Marguerite  Girain  (lecture  peu
sûre), mulâtresse libre". 
95-157 LEGOUT-GERARD (St-Domingue, 18°-19°)
p. 1558, 2e colonne
1.1.1 Anne Marie Sophie LEGOUT : je lis  pour  la  marraine
MATTEAU (parfois Mateau, Mateaux, Matthau) et non MALLEAU. 
1.1.3 un autre fils,  3e enfant, Guillaume  Thérèse  Jules
LEGOUT, o Les Cayes 28 4 b 11 10 1779. 
Jules  et  son  frère  Pierre  Dominique  Auguste  furent
massacrés aux Cayes en 1804 (cf Index Moreau de St-Méry).
- En outre, aux Cayes, 2 (mois illisible) 1757, mariage de
Dominique VIVIEN avec  Anne  MATTEAUX,  née  à  Rochefort,
veuve en 1ères noces de Jacques MAYèRE. Je crois qu'il y a 
eu un 3ème mariage d'Anne Matteau avec un M.  HUBERT  mais
je ne l'ai pas trouvé.
          Aux archives départementales à Dreux :
- 20 9 1808, mariage de Cécile Etiennette  Eugénie  LEGOUT
avec Augustin MARCHAL
- 16 3 1814, décès d'Anne MAYèRE veuve de Pierre LEGOUT et 
épouse de Jean Baptiste GÉRARD
- 3 6 1815, décès de Jean Baptiste GÉRARD         E. Evans
95-160 SAINTE-LUCE-OUDAILLE (St-Domingue, 18°-19°)
Voici des éléments complémentaires, trouvés  aux  Archives
de la Seine, dans le cadre de la reconstitution de  l'état
civil de Paris (après l'incendie de l'hôtel  de  ville  en
1871) :
- 7 brumaire an 3 (28 10 1794), mariage de  Pierre  Joseph
Sainte Luce OUDAILLE, 29 ans, né aux Cayes Jacmel î e  St-
Domingue en avril  1765,  domicilié  à  Paris  rue  de  la
Michaudière (sic), fils de Jean Baptiste René Sainte  Luce
Oudaille et de Jeanne Marie Wibert, décédée,
et de Henriette Louise LAURAGUAIS, 18 ans, née  en  Angle-
terre au comté de Middlesex, le 4 août 1776, domiciliée  à
Paris rue de Grammont, fille de  Louis  Lauraguais  et  de
Marie, elle domiciliée à Manicamp département de  l'Aisne,
lui présent et consentant.
Les témoins sont : Agnan DUPONT, 26  ans,  perruquier  rue
Choiseul, Arnould TOUL, 27  ans,  peintre  rue  Projettée,
Bernard LANIER, 35 ans, rue de Grammont,  Pierre  BREMOND,
44 ans, même demeure. 


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