G.H.C. Bulletin 94 : Juin 1997 Page 1999

COMPLÉMENTS

11b.2 Joseph François CHANCEAULME
  o Nantes "à la Fosse" 24 10 1788, p. n.h. Arnauld Joseph 
     Fourcade, négociant; m. dlle Françoise Chanceaulme, 
     tante
  + Nantes 1 1 1791
11b.3 Jean Pierre CHANCEAULME
  o Saint-Sébastien sur Loire 23 7 1792, p. Pierre 
     François Chanceaulme, demi-frère; m. dame Françoise 
     Jeanne Jalaber, tante

       Les CHANCEAULME "de Saint-Domingue" à Nantes 

Outre  la naissance (2 11 1754) de Marie Anne CHANCEAULME, 
fille d'Abel et d'Anne LE COCQ (GHC p. 264 et 1364) :

+ Nantes (Saint-Nicolas) 18 3 1755 Marie Antoine 
     CHANCEAULME, 18 mois, fils d'Henry Abel et de... 
     LECOCQ

       Centre des Archives diplomatiques de Nantes

A. Consulat de France à Philadelphie, registre 1 :

- 23 10 1810 : présence à un mariage LESPINAS-AUMARTRE, de 
  Thomas CHANCEAULME DESGRAVES (GHC p. 264, 1365)
- 5 3 1812, mariage de :
  - Pierre François SAUVALLE, habitant propriétaire de 
     Saint-Domingue, natif du nord de Saint-Domingue, fils 
     de Pierre et Marie Adélaïde AUDIGÉ
  - Anne CHANCEAULME, 23 ans, (o Port-de-Paix ca 1789), 
     fille de Martin (GHC pp. 264 et 1364) et feue Anne 
     Françoise BONSEIGNEUR, aussi habitante propriétaire à 
     Saint-Domingue.
  Les époux déclarent que de leur mariage religieux, 
     célébré à Charenton le 20 8 1806 sont nés trois 
     garçons existants :
  François o 1 7 1807
  Éloi o New York 20 10 1809
  Guillaume o Philadelphie 4 12 1811.

A  défaut  d'autres  recherches,  on peut donner  sur  les 
familles AUDIGÉ,  BONSEIGNEUR et SAUVALLE les  indications 
suivantes,  tirées  de  l'index de la  "Description...  de 
l'Isle Saint-Domingue", par Moreau de Saint Méry.

- AUDIGÉ, Guillaume "officier de milices, habitant à Port-
de-Paix et à Jean-Rabel,  époux d'Élisabeth DALTY dont  il 
eut  trois  enfants,   Jacques,   Jean-Baptiste  et  Marie 
Adélaïde,  qui épousa l'arpenteur Pierre Antoine SAUVALLE. 
Il  possédait  une indigoterie et une cotonnerie  à  Jean-
Rabel  et deux caféières au Port-de-Paix,  le tout  valant 
plus de 900.000 livres."

- BONSEIGNEUR  Jean  Baptiste  "originaire  de  Marseille, 
habitant propriétaire au Port-de-Paix, sur les hauteurs du 
Moustique.  Il  épousa,  le 13 novembre  1758,  Marguerite 
POUPLIE,  parente  des DATTY,  dont il eut 16 enfants  nés 
entre 1759 et 1788.  Une de ses filles, Anne, née en 1773, 
épousa un CHANCEAULME.  La famille se maintint au Port-de-
Paix jusqu'en l'An XI."

- SAUVALLE,  Pierre  Antoine  "capitaine,  aide-major  des 
milices, habitant et électeur de la paroisse de Jean-Rabel 
où   il  possédait  des  biens  évalués  200.000   livres. 
Arpenteur dans le ressort du Cap, il avait épousé au Port-
de-Paix, le 8 octobre 1771, Marie Adélaïde AUDIGÉ. Réfugié 
à Cuba pendant la Révolution.

B. Consulat de France à Charleston, registre 2 (2 MI 950)

Comparution   du  "sieur  Thomas   CHANCEAULME,   surnommé 
DESGRAVES,   propriétaire  à  Saint-Domingue,  réfugié  de 
Saint-Domingue...  lequel a dit que la dame Anne LE  COCQ, 
veuve  CHANCEAULME,   sa  mère,  âgée  d'environ  72  ans, 
laquelle  s'était réfugiée à Baracoa,  sur l'île de  Cuba, 
après  l'évacuation  générale de l'île de  Saint-Domingue, 
était  partie  dudit Baracoa pour venir se  réunir  à  une 
partie  de sa famille qui était déjà rendue en cette  dite 
ville  (de  Charleston) et avait pris passage  pour  elle, 
pour  deux  de ses domestiques et deux enfants de la  dame 
veuve  Paulin CHANCEAULME  (GHC p. 264),  sa  belle-fille, 
décédée peu de temps auparavant,  audit Baracoa,  conjoin- 
tement  avec  le sieur CHAPRON,  son  épouse  (plus  trois 
autres  personnes) que je n'ai pas notées) sur la goélette 
"l'Exemple",   capitaine   Raymond  COATE,   expédiée   de 
Charleston  et  appartenant au commerce de  ladite  ville, 
laquelle  fit voile du port dudit Baracoa le 29 août  1804 
(...).
"Qu'instruit plus particulièrement du départ de la dame sa 
mère par une lettre du sieur Guillaume AUDIGÉ, son parent, 
datée  de Baracoa le 10 septembre (1804)",  il  s'inquiéta 
parce  que "l'Exemple" n'avait pas encore  paru,  d'autant 
qu'un  ouragan très violent était survenu le 7  septembre, 
alors que la traversée était de 8 à 9 jours. Il avait fait 
beaucoup   d'investigations,   expérant  que   "l'Exemple" 
s'était réfugiée ailleurs.
"Malheureusement,  tout  avait été inutile et,  depuis  17 
ans,  cette  goélette n'ayant été vue nulle part (...)  ni 
aucun  de  ses passagers n'ayant donné signe  de  vie,  il 
avait dû se résigner à la cruelle certitude que tout avait 
péri dans le coup de vent.  Qu'ayant des intérêts à suivre 
(...)  ainsi que ses frères et soeurs,  résultant du décès 
de ladite Anne LE COCQ,  veuve CHANCEAULME,  dont ils sont 
les héritiers collectifs et légitimes,  et cependant ne le 
pouvant faire légalement jusqu'à ce que le susdit décès se 
trouve  constaté  par un acte de notoriété  public,  il  a 
convoqué  (...)  sept personnes  responsables  (...)  pour 
attester la vérité des faits ci-dessus".

Il  s'agit d'Étienne LACOMBE,  Auguste et  Firmin  FOLLIN, 
Pierre BOUSQUET,  Louis et (?) l'Aimable PEZANT,  Philippe 
MAZEROI,  les  six premiers,  habitants de Saint-Domingue. 
Ils  étaient à Baracoa en juillet 1804.  Ils y avaient  vu 
Anne LE COCQ et les autres passagers de "l'Exemple".  Eux-
mêmes  étaient  partis  sur un  autre  bateau  et  étaient 
arrivés  à  Charleston  au début d'août  1804.  "Les  plus 
anciens  résidents ne se souvenaient pas  d'avoir  éprouvé 
semblable ouragan",  qualifié de "terrible".  Louis PEZANT 
"était  resté à Baracoa le 29 août 1804 et il avait vu  la 
dame  veuve  CHANCEAULME s'embarquer.  Tous dirent que  la 
goélette "l'Exemple" n'était jamais reparue depuis."

Ainsi donc, Anne LE COCQ, épouse d'Henry Abel CHANCEAULME, 
mère entre autres de Pierre Thomas DESGRAVES  CHANCEAULME, 
serait née vers 1732;  elle aurait péri en mer au début de 
septembre 1804 entre Baracoa et Charleston...  Auraient en 


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